Les triangles de la nuit et la dimension psychophysique -L’affaire Cyrille T. - 02 décembre 2016

 

 

Publié par Daniel Robin, président de l’association Ovni Investigation et rédacteur pour Ovnis-Direct

 

 

L’enquête réalisée auprès de Monsieur Xavier S. m’a amené a rencontré un autre témoin, Cyrille T., qui a vécu une expérience bouleversante le 5 novembre 1990 à 19h.

 

Le « courant » est tout de suite passé si je puis dire entre Xavier et Cyrille parce qu’il existe de nombreux points communs entre leurs deux observations. Quand ils évoquent ensemble ce qu’ils ont vécu, ils se comprennent. Ils savent de quoi ils parlent.

 

Chacun peut appréhender l’expérience de l’autre dans toutes ses dimensions. Je serais tenté de dire qu’ils font partie désormais du même « club » : ceux qui ont eu un contact psychique avec un phénomène aérien non identifié et une forme d’intelligence non-humaine.

 

Avec cette nouvelle affaire, je m’avance encore un peu plus loin dans les profondeurs mystérieuses qui entourent les manifestations des triangles noirs. Je touche presque du doigt tout ce qui à la fois nous séparent et nous rapprochent d’eux : une fabuleuse technologie qui est inconcevable pour nous et une puissance psychique irrésistible qui semble nous guider vers un but connu d’eux seuls.

 

J’ai l’intuition, mais c’est un pur ressenti personnel, qu’ils veulent que nous arrivions à un certain point de compréhension pour nous faire découvrir autre-chose.

Toute la question - qui est à la fois fascinante et inquiétante - est celle de savoir ce que va être cette "autre chose".  

.1) Le 5 novembre 1990.

 

L’affaire Cyrille T. ne représente qu’une observation parmi les centaines d’autres qui se sont déroulées lors de cette fameuse soirée du 5 novembre 1990 aux alentours de 19h. Ce jour-là, nous avons assisté à une manifestation massive et impressionnante du phénomène ovni corrélée à une rentrée dans l’atmosphère d’un étage de fusée russe. Selon certaines estimations, c’est près de 1000 personnes qui furent des témoins directs des évolutions d’engins inconnus dans le ciel. Toutes ces personnes observèrent d’immenses structures de lumières traversant le ciel lentement, principalement d’Ouest en Est, dans le plus grand silence.

 

Les témoins étaient issus de toutes les couches de la société. On relève parmi eux un grand nombre de professionnels des milieux de l’aérospatial, des astronomes, des gendarmes, des scientifiques, des policiers, des médecins, des pilotes, des contrôleurs aériens, des militaires, un président du tribunal de grande instance, des contrôleurs judiciaires, des fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur, des Maires et adjoints, des conseillers généraux etc. (source : Fédération Européenne A.I.R.P.L.A.N.E).

 

Je ne vais reprendre ici dans le détail tous les événements de cette incroyable vague d’ovnis qui s’est manifestée non seulement au-dessus de la France mais aussi dans l’espace aérien d’autres pays européens (Londres notamment). C’est une affaire qui est aujourd’hui bien connue, qui suscite toujours de vives polémiques dans les milieux ufologiques et qui a fait l’objet de nombreuses publications (voir surtout les numéros de la revue LDLN consacrés au 5/11/90).

 

Je rappel seulement que l’une des caractéristiques de cette vague est la diversité des objets observés dans le ciel à basse altitude, soit à une hauteur comprise entre 100 et 300 mètres environ (en-dessous de la couche nuageuse), et que parmi toutes les formes décrites par les témoins, la forme triangulaire est très souvent décrite. De plus, dans de nombreuses observations, ces structures triangulaires ont des dimensions que les témoins n’ont pas hésité à qualifier « d’imposantes ». C’est un fait qui est corroboré par l’observation de Cyrille T.

 

Ci-dessus : deux reconstitutions d’engins observés lors de la soirée du 5 novembre 1990 à 19h. D’une façon générale les structures décrites sont de taille imposante. Elles sont capables de se déplacer lentement, à très basse altitude, et dans un silence presque parfait. Parmi toutes les formes décrites par les témoins, la forme triangulaire est très souvent décrite (dessin de droite). C’est un fait qui est corroboré par l’observation de Cyrille T que nous relatons dans cet article.

.2) « J’aurais pu toucher la masse noire avec ma main ».

 

Le 5 novembre 1990 à 19h05, Cyrille T. (18 ans à l’époque) fume une cigarette sur le balcon de sa chambre située au quatrième étage de son immeuble. Il est en compagnie de sa sœur Frédérique, âgée de18 ans également puisqu’ils sont jumeaux. Les deux témoins sont nés le 5 octobre 1972. Frédérique et Cyrille habitent à cette époque au nord de la ville d’Angers dans un quartier appelé La Baraterie (33 rue de la Baraterie exactement). Ce quartier est situé en hauteur. Il offre une vue exceptionnelle sur toute la région.

 

Les conditions météorologiques sont excellentes : c’est une belle nuit étoilée avec un ciel dégagé. La Lune n’est pas visible. Mais n’oublions pas que nous sommes en novembre et que l’air est frais. Nous verrons plus loin que ce détail concernant la température a son importance.

 

Soudain, Cyrille et sa sœur constatent que les lumières des immeubles voisins qui bordent la rue, ainsi que les lampadaires sur les trottoirs, s’éteignent les uns après les autres.

 

Au même moment, ils observent une immense ombre triangulaire qui se déplace lentement au sol. Les chiens aboient d’une façon « sauvage » (terme utilisé par Cyrille) comme s’ils étaient agressés, paniqués. Cyrille éprouve alors un sentiment de crainte et de malaise.

 

Le déplacement de l’ombre coïncide avec les pannes électriques successives des immeubles et des lampadaires. Le frère et la sœur lèvent alors les yeux vers le ciel.

 

Stupéfaits, ils voient passer juste au-dessus d’eux une masse noire colossale de forme triangulaire qui recouvre la totalité du quartier de La Baraterie. Le ciel est complètement obstrué et seul un mince filet d’horizon est visible au loin.

 

Tous les systèmes électriques disjonctent au moment du passage de la masse noire. Le réveil électronique de leur chambre s’arrête à 19h05. Selon Cyrille, la taille de l’engin devait se situer entre 200 et 300 mètres d’envergure. Il était positionné à une hauteur d’environ 15 seulement mètres au-dessus des deux témoins.

 

Cyrille est étonné par la très grande proximité de l’engin. « c’est comme si je pouvais le toucher avec ma main », me confiera-t-il.

 

Les témoins observent alors un phénomène ou un effet probablement d’origine électromagnétique : les cheveux de Frédérique sont soulevés et sa chevelure gonfle. Cyrille constate que les poiles de ses bras se dressent à la verticale.

 

L’atmosphère générale de l’environnement change brusquement. Il n’y a plus les bruits habituels de la rue. Plus de voiture non plus. Aucune personne dans la rue. Tout semble calme et désert.

Ils perçoivent alors, venant de la masse noire, un bourdonnement semblable à celui produit par un transformateur électrique. C’était un son très faible, à peine audible.

 

La masse noire triangulaire située à 15 mètres au-dessus d’eux est énorme. Cyrille m’avouera qu’il a mal vécu cet instant en raison des dimensions impressionnantes de l’engin qui semblait littéralement les écraser. Il se sentait minuscule et vulnérable. L’engin aurait pu les pulvériser tellement il était imposant. Cyrille a même le réflexe de se baisser comme s’il voulait éviter de se cogner la tête contre cette masse noire très proche. 

Ci-dessus : reconstitution artistique de la position et des dimensions du triangle observé par Cyrille et Frédérique le 5 novembre 1990 à 19h. Le vaisseau était si proche du balcon où se tenaient les témoins « qu’ils auraient pu toucher la masse noire avec leurs mains » selon l’expression utilisée par Cyrille. En ce qui me concerne, je reste très impressionné par les dimensions proprement gigantesques du triangle.

Ci-dessus : deux vues aériennes du quartier de La Baraterie à Angers (source Google Earth). Selon les descriptions fournies par Cyrille, l’immense masse noire de forme triangulaire semblait recouvrir tout le quartier, c’est-à-dire tous les immeubles ayant une forme hexagonale vus d’une certaine altitude.

 

Dans l’illustration d’en bas, j’ai tenté de reconstituer la taille réelle du triangle en fonction des informations recueillies auprès de Cyrille. Selon lui, l’engin pouvait avoir une envergure (de la pointe à la base du triangle) située entre 200 et 300 mètres. Quelque soit sa taille réelle, Cyrille se souvient qu’il ne voyait plus le ciel et que l’horizon n’était plus qu’un mince bandeau.

Ci-dessus en bas : une image extraite d’une vidéo faite par Cyrille simulant le passage du triangle au-dessus de son immeuble. Au téléphone, il me confiera que cette reconstitution n’est pas totalement conforme à la réalité, notamment en ce qui concerne l’arrière de l’engin qui est rectangulaire. Elle donne cependant un aperçu sur les dimensions imposantes du triangle.

 

Ci-dessus en haut : groupe d’immeubles où habitait Cyrille à l’époque des faits (source Google Earth). La photo du haut montre le même ensemble d’immeubles mais vus d’un parking voisin situé à droite par rapport à l’image extraite de la vidéo.

 

 

.3) Une immense masse noire comme « découpée au cutter ».

 

Les témoins sont dans l’incapacité d’échanger le moindre mot. Ils restent muets et observent la scène en silence.

 

Contrairement à Cyrille, Frédérique a vu deux lumières d’un rouge orangé aux extrémités visibles des pointes du triangle. Ces lumières étranges semblaient « retournées sur elles-même ». Ce n’étaient pas des lumières diffusantes, mais c’était comme si « elles étaient centrées sur elles-mêmes », selon l’expression de Cyrille.

 

Il insiste : ce qu’il a vu c’est une masse noire opaque et non pas un objet dans le sens habituel que l’on donne au mot objet. Cette remarque insolite, et même paradoxale d’un certain point de vue, nous renseigne sur le fait que les mots que nous utilisons dans le langage courant se révèlent être des outils inappropriés pour décrire la réalité observée par les témoins. Le phénomène ressemblait davantage à une sorte d’image holographique qui n’était pas forcément matériel selon Cyrille.

 

La masse avançait tout doucement à pas d’homme, c’est-à-dire à 5 km/h environ. Cyrille notera ce détail étrange : « c’était comme si la masse noire avait été découpée au cutter ». Ses lignes étaient parfaites. Malgré ses dimensions imposantes elles étaient très fines. Puis il ajoute : « C’était comme si on avait ajouté un trou noir triangulaire dans le ciel juste au-dessus de nous ».

 

La masse était d’un noir intense. « Au moment où je la voyait, confiera-t-il, c’est comme si j’étais aspiré par ce noir qui n’avait pas d’équivalent sur Terre. C’était plus noir que le noir le plus noir que l’on puisse imaginer. C’était une sorte de trou noir dans le ciel ».

 

Sur la nature et l’effet produit pas ce noir mystérieux et inconnu sur Terre, voici l’annexe que j’ai publié dans la première partie de mon étude générale consacrée aux ovnis de forme triangulaire.

 

. Le « noir » des triangles noirs.

 

Les enquêtes menées auprès des témoins mentionnent des objets qui offrent de nombreuses variations dans le « noir » observé. Souvent, il s’agit d’un « noir profond », « noir soutenu », « noir intense » ou « noir noir ». Le « noir soutenu » est défini comme une teinte qui est « plus noire que noire ». C’est un noir spécial, difficile à décrire ou à comparer avec quelque chose de connu. D’autres témoins font référence à des gris, et plus particulièrement à un gris anthracite. Le gris anthracite est une teinte de gris très foncée, noirâtre, brillante ou mat, dont le nom provient d’une variété de charbon. Ci-dessous : à gauche, un morceau de charbon anthracite, et à droite, un véhicule expérimental gris foncé mat : 

.4) Connexion psychique ovni/témoin.

 

Au moment où Cyrille voit l’immense masse noire au-dessus de lui il se dit en lui-même : « ce n’est pas possible, c’est ce qu’on appelle un ovni » (à l’époque Cyrille ne s’intéressait pas du tout à ce sujet).

 

Selon ses propres termes, il « avait l’impression de voir un "sous-marin voler dans les airs".

 

A l’instant précis où il a ces pensées, l’engin s’éloigne à vive allure.

 

Il tente de suivre son départ fulgurant mais il ne voit que des traits noirs successifs. Il pense que l’ovni allait tellement vite que ses yeux étaient incapables de suivre son déplacement dans l’espace.

 

Puis il a cette idée : « tu n’es pas en train de vivre une scène réelle. Ce n’est pas un ovni que tu as vu ».

 

« Mon esprit me disait que ce n’était pas possible, c’était une scène que je ne pouvais pas rattacher à quelque chose de connu », me confiera-t-il. « De toute évidence ce n’était pas de notre réalité », ajouta-t-il.

 

Il doute alors de la réalité de ce qu’il a observé il y a quelques secondes.

 

A cet instant précis la masse noire triangulaire s’arrête brusquement, comme si elle avait capté les pensées de Cyrille. Il est persuadé que l’ovni s’est arrêté parce qu’il doutait de sa réalité.

 

Pour lui montrer que ce qu’il voyait était bien réel, l’ovni a brusquement stoppé sa course.

 

A nouveau stationnaire, l’immense masse noire montrait sa partie arrière.

 

L’engin s’était arrêté à une vingtaine de kilomètres de la position des témoins.

 

Alors Cyrille revient sur sa première idée : « oui c’est vraiment un ovni que nous avons observé ma sœur et moi ».

 

L’arrière de l’engin était énorme. C’était un rectangle d’une épaisseur d’environ 20 mètres. Le rectangle noir était parfait. C’était comme s’il avait été "découpé au cutter".

 

L’ovni s’arrête quelques secondes puis il se réduit à un petit point noir comme s’il se dématérialisait sur place.

 

Pour Cyrille il n’y a pas de doute, il y a eu une interaction psychique entre lui et l’engin. C’est comme si ce dernier avait lu dans ses pensées.

 

Il pense que ce qu’il a vu ce soir-là lui était destiné.

 

« Je n’était plus sous mon contrôle. Je n’avais plus le contrôle de moi-même et de mes émotions », me dira-t-il.

 

« Une nouvelle « case » s’est alors créée dans mon cerveau : la case des possibles. Tout était possible désormais ».

 

Après la disparition de l’ovni, les deux témoins (Cyrille et Frédérique) sont dans l’impossibilité de s’exprimer. Ils se regardent longuement dans les yeux avant de retrouver un état de conscience normal.

 

Ayant repris leurs esprits ils se précipitent dans l’obscurité vers leur mère qui se trouvait au rez-de-chaussée. Leur maman est en colère car elle croit que c’est eux qui sont à l’origine de la panne électrique de leur appartement.

 

A noter un détail étrange : les témoins n’ont pas vu leur mère arrivée par le garage qui est situé juste en-dessous du balcon où ils se trouvaient au moment de l’observation. Selon Cyrille, il est impossible qu’ils aient manqué l’arrivée de leur mère en voiture. Alors que s’est-il passé ? Pourquoi ne l’ont-ils pas vu arriver ?

 

Cyrille se souvient qu’au moment du passage de la masse noire, l’air était électrisé. C’était comme une nuit d’été au mois de novembre. Il n’y avait pas de vent. L’atmosphère générale n’était pas celle d’une soirée de novembre. C’était autre chose. L’air était très sec mais pas froid.

 

D’après Cyrille, sa rencontre avec l’ovni a modifié son état physique et psychique et il a eu très peur. Il ne parlera pas de son observation pendant 23 ans.

 

 

.5) « On m’a laissé voir trois entités ».

 

Au moment où la masse noire triangulaire passe au-dessus des témoins, Cyrille éprouve la nette sensation qu’on lui donne la possibilité de voir à l’intérieur de l’engin. Il interprète ce fait en disant que c’était comme si on lui accordait une « une petite récompense ou une faveur particulière ». « C’était peut-être aussi pour me pour te rassurer », avouera-t-il.

 

Dans l’ovni il « voit » (vision à distance dans la réalité psychophysique) trois entités humanoïdes de petite taille (1,20 mètre environ). Elles ont un corps frêle et une grosse tête. Cependant, il ne distingue pas leur visage et il est incapable de décrire leurs yeux. Deux des entités semblent affairées sur ce qui ressemble à des consoles ou à un tableau de commande du vaisseau. L’une des entités se trouve à l’avant. Les trois êtres sont absorbés par leurs tâches. « Peut-être sont-ils occupés à piloter le vaisseau », remarque Cyrille.

 

Il est affirmatif : ce n’était pas des "petits gris" comme ceux qui sont décrit habituellement par les personnes dites "enlevées". Il est d’ailleurs dans l’incapacité de définir avec précision les caractéristiques des entités. Ce détail étrange semble indiquer que ses perceptions ont été volontairement manipulées pour qu’il ne puisse pas tout voir dans le vaisseau. C’est une interprétation possible du flou qui entoure sa « visite » dans le triangle, qui est certes autorisée, mais dans certaines limites. En revanche sa sœur n’a pas le souvenir d’avoir vu des entités.

 

.6) "C’est très sérieux et ce n’est pas le fruit du hasard".

 

Les médias locaux ont signalé que des centaines de témoins avaient vu le même phénomène sur Angers et toute la partie Nord-Est de la ville. Ces annonces publiques ont beaucoup rassuré Cyrille et sa sœur. Ils savent désormais qu’ils font partie des nombreuses personnes qui ont observé des phénomènes étranges lors de cette fameuse soirée du 5 novembre 1990.

 

D’après les descriptions des témoins, la masse noire triangulaire se déplaçait du Sud-Ouest vers le Nord-Est, en direction de Paris, avec des haltes à des endroits précis.

 

Cyrille estime que la durée de son observation ne dépasse pas 15 secondes, mais 15 secondes qui ont bouleversé sa vie.

 

Avant son expérience, il ne s’intéressait pas à l’ufologie. Il ne se défini pas comme un ufologue d’ailleurs. « Aujourd’hui ma mission est d’informer le public de l’existence des ovnis », affirme-t-il avec conviction.

 

Depuis son expérience, il dit qu’il est convaincu de « l’existence de l’impensable et de l’inconcevable ». Il a la preuve absolue que les ovnis sont réels. Ce qui l’intéresse désormais ce n’est pas de rassembler les preuves de leur existence mais d’entrer en contact avec d’autres témoins pour échanger des informations. Son action consiste à trouver d’autres témoins pour tenter de comprendre ce que sont les ovnis et ce qu’ils veulent.

 

Quand il compare son expérience avec celle de Xavier S. il constate qu’il y a des points communs entre elles.

 

Tout d’abord, l’idée de mission mise en avant par Xavier S. est en adéquation avec sa propre histoire. « J’ai en effet une mission à remplir », avoue-t-il. Il développe aussi un intérêt croissant pour les questions écologiques et le bien de l’Humanité.

 

Il insiste sur ce point : « Ces observations d’ovnis ne sont pas anodines ».

 

Un autre point commun existe avec l’affaire Xavier S. : l’importance de la connexion psychique entre l’ovni et l’observateur.

 

Dans les deux cas il y a une sorte de message qui est délivré aux témoins par les entités qui pilotent les ovnis : « nous sommes-là, on existe, tu fais partie du plan pour informer le public ».

 

Selon Cyrille, il pourrait s’agir de la mise en place d’un vaste programme d’interaction avec les humains avec comme mode opératoire la transmission de messages télépathiques destinés à sensibiliser les populations à la présence des extraterrestres.

 

« Pour moi c’est clair comme de l’eau de roche cette mission. J’ai beaucoup changé depuis mon expérience. J’ai compris que j’avais une mission qui est peut-être aussi une nouvelle orientation de mon existence. C’est comme si j’étais téléguidé vers un objectif. Tout cela n’est pas le fruit du hasard. C’est très sérieux vous savez. Il ne faut pas nier et taire son observation. Derrière ce que j’ai vécu il y a un plan. Pour moi c’est évident. Je l’ai nié jusqu’à présent, mais maintenant c’est certain. Il ne faut pas taire son témoignage, c’est très important de dire ce que l’on a vu », me confiera Cyrille.

 

.7) Un basculement vers une "réalité psychophysique".

 

Avec les témoignages de Xavier S. et de Cyrille T. nous pénétrons un peu plus dans le mystère qui entoure les immenses triangles noirs. Ils s’ajoutent à la liste d’observations d’ovnis de forme triangulaire qui survolent les villes du monde entier depuis au moins la fin des années 80, avec cependant cette dimension supplémentaire de connexion psychique entre le témoin et l’ovni.

 

Au fil des conversations téléphoniques que j’ai eu avec Cyrille, il est apparu clairement qu’il se passait un phénomène très particulier lors du passage de l’ovni. L’atmosphère générale et l’ambiance des lieux changeaient brusquement. De façon subtile et imperceptible il se produisait un passage - ou un glissement - entre une ambiance normale et habituelle vers une ambiance étrange difficile à décrire dans le langage courant.

 

J’ai déjà noté ce fait dans l’affaire Xavier S. que j’ai décrit comme une sorte d’isolement sensoriel ou "Facteur Oz". Les caractéristiques de l’isolement sensoriel se retrouvent aussi dans l’affaire Cyrille T.

 

Elles peuvent se résumer de la façon suivante :

 

.a) Il y a une modification dans la perception de l’espace et du temps. Le témoin éprouve la sensation que le temps est comme arrêté ou suspendu.

 

.b) Le témoin a la sensation d’être seul, en « tête à tête » si je puis dire avec l’ovni. Comme si l’ovni était venu spécialement pour lui.

 

.c) Le témoin a l’impression d’être à l’intérieur d’une « bulle » ou un espace/temps différent. C’est comme s’il se trouvait brusquement « ailleurs » au moment de la rencontre avec l’ovni.

 

.d) Le témoin ne perçoit plus les bruits habituels de la ville (circulation automobile, etc.). Il règne un silence total.

 

.e) Le témoin voit l’ovni et il est toujours dans le même environnement, mais l’activité qui régnait dans cet environnement a totalement changé. L’ambiance générale de la scène et des lieux changent.

 

.f) Dès que l’ovni s’éloigne, tout redevient normal. Le témoin perçoit à nouveau l’activité qui régnait avant son observation.

 

De toute évidence il s’opère lors de cette phase de la rencontre avec l’ovni un basculement de notre réalité vers une réalité modifiée qui possède ses propres caractéristiques.

 

Souvenons-nous des déclarations de Cyrille : « Mon esprit me disait que ce n’était pas possible. C’était une scène que je ne pouvais pas rattacher à quelque chose de connu. De toute évidence ce n’était pas de notre réalité », me confiera-t-il. Il doute de la réalité de ce qu’il a observé. Mais plus loin, lorsque le triangle s’arrête brusquement, il rectifie son jugement et accepte de considérer comme réel ce qu’il a vu.

 

Une autre remarque de Cyrille a son importance : « Une nouvelle case s’est alors créée dans mon cerveau : la case des possibles. Tout était possible désormais ».

 

L’interprétation que je donne à l’ensemble des ces faits mystérieux est qu’il s’opère un basculement vers ce que faute de mieux j’appelle une "réalité psychophysique".

 

Entendons-nous bien, le concept de réalité psychophysique n’indique qu’une piste de recherche. Il n’est pas en lui-même une explication. C’est une simple tentative d’interprétation des faits par un modèle de représentation intellectuelle.

 

Dans ce modèle, c’est comme si l’ovni opérait un changement de niveau de réalité et impliquait le témoin avec lui dans ce changement.

 

C’est aussi la conclusion à laquelle est parvenue Cyrille. Comme il le dit si bien : « dans cette réalité tout est possible ». Son expérience a été la révélation de « l’existence de l’impensable et de l’inconcevable ».

 

Reste alors à explorer cette"réalité psychophysique" et à en définir les caractéristiques.

 

 

 

.8) Les propriétés de la « réalité psychophysique ».

 

Jacques Vallée avait déjà pressenti, dès 1975, dans son livre Le Collège Invisible (Albin Michel, collection Les chemins de l’impossible - 1975) que le phénomène ovni comportait une dimension psychique importante. Le premier chapitre de son livre s’intitule même "La composante psychique". L’une des conclusions qu’il formule dans ce chapitre est que : «  la clef de la compréhension du phénomène ovni réside dans les effets physiques qu’il produit ou dans le changement de conscience psychique qu’il peut faciliter chez ceux qui l’observent. Leurs vies sont souvent changées profondément, et ils développent des talents étranges dont ils ne maîtrisent pas aisément les conséquence psychologiques ». Plus loin il ajoute : «  Son influence sur la créativité et les aspirations à long terme de l’homme est probablement très grande. Le fait que nous n’ayons aucun élément de méthode scientifique pour analyser cette influence n’est qu’une nouvelle preuve du fait que nous en savons bien peu sur notre propre vie psychique.

C’est un triste commentaire sur l’état de notre connaissance de l’esprit humain ».

 

Ces remarques préliminaires de Jacques Vallée sur l’importance de la réalité psychique dans les observations d’ovnis sont fondamentales et elles sont d’ailleurs largement confirmées par deux cas que nous avons étudié (Xavier S. et Cyrille T.).

 

Pour faire simple, disons que la réalité psychophysique possède à la fois les caractéristiques et les propriétés de notre réalité spatio-temporelle physique et celles du monde psychique. Si R1 est le monde physique et R2 le monde psychique, la réalité psychophysique est R1 + R2 (voir illustration ci-dessous).

 

Dans notre modèle d’interprétation des faits, le monde psychique (l’univers psychique serais-je tenté de dire) n’est pas un sous-produit du monde physique (thèse matérialiste), comme l’est par exemple pour les matérialistes le monde psychique humain (les émotions, les pensées, etc.), qui ne serait qu’un sous-produit de l’activité neuronale. Dans notre modèle, le monde psychique est au contraire une dimension à part entière qui s’ajoute au monde physique.

 

Nous connaissons les propriétés du monde physique dans lequel nous évoluons et qui forment un cadre stable à quatre dimensions (R1/4d : 3 dimensions d’espace et une dimension de temporelle). Nous savons par expérience que dans monde physique nous pouvons faire un certain nombre d’actions, mais que tout n’est pas possible. Pour nous déplacer par exemple, nous sommes obligés de marcher, ou de prendre un vélo, un train ou un avion. Pour communiquer avec nos semblables nous utilisons notre voix directement ou nous nous servons de technologies intermédiaires (téléphone, ordinateur, etc.). Le monde physique a ses règles auxquelles nous devons nous conformer.

 

Le monde psychique (R2/1d ou +) est au contraire d’une plasticité plus grande et il offre un éventail de possibilités qui paraissent moins contraignantes. Le monde psychique peut, comme le monde physique, avoir plusieurs dimensions. Dans ce monde, la communication peut se faire instantanément, de conscience à conscience, sans passer par les sons de notre voix ou des intermédiaires technologiques. La barrière des langues n’existe pas. La communication est directe et instantanée. Dans la réalité psychique les formes sont moins rigides et figées. Les mouvements et les déplacements ne subissent pas les mêmes contraintes que dans le monde physique. Dans le monde psychique un déplacement peut être quasiment instantané. Les formes, les couleurs, les « matières » et les textures n’ont pas les mêmes propriétés que dans le monde physique. La vision est directe et non limitée dans l’espace (vision à distance de scène éloignée). Elle ne passe pas par les yeux.

 

Une des caractéristiques intéressantes du monde psychique est qu’il est capable de produire des effets physiques réels et tangibles. Monde physique et monde psychique s’interpénètrent bien qu’ils soient différents. Pour nous, le monde psychique pourrait représenter une dimension supplémentaire (R1/5d), mais en lui-même ce monde pourrait avoir plusieurs dimensions auxquelles nous n’aurions pas accès faute de maturité psychique suffisante.

 

Cette description partielle de l’intrication entre monde physique et monde psychique permet de comprendre certains aspects des expériences vécues par les témoins d’observations d’ovnis comportant une composante psychique. C’est une base de réflexion qui me semble fructueuse par ses implications et qui pourrait concerner d’autres domaines d’activités (remote viewing ou vision à distance, channeling, chamanisme, magie, parapsychologie, etc.).

 

Je rappelle ici ce que j’ai écrit dans le dossier consacré à l’affaire Xavier S à propose de la dimension psychique de l’observation : « le vaisseau dégageait une puissance psychique inimaginable. Xavier sentait que cette force psychique était irrésistible. Cette impression l’a profondément marquée ». Cette remarque tend à montrer que l’ovni se meut dans deux mondes à la fois : le monde physique (R1/4d) et le monde psychique (R2/1d ou +).

 

Une des implications du modèle que je propose est qu’il est possible de mettre au point un protocole visant à communiquer directement avec les entités qui pilotent les triangles.

 

Ce protocole serait basé sur l’utilisation et la maîtrise de la réalité psychophysique. En théorie, rien ne s’oppose à ce que nous puissions établir une communication par ce canal. Seules les modalités pratiques devront être soigneusement préparées et testées. Bien que « folle » en apparence, cette idée de contact et de communication avec les ovnis est à mon avis une piste qu’il faut creuser. Je signale à ce propos et pour la première fois, que l’équipe lyonnaise de l’association Ovni Investigation travaille déjà sur un tel projet.     

Ci-dessus : illustration montrant que l’ovni se meut dans deux mondes à la fois : le monde physique (R1/4d) et le monde psychique (R2/1d ou +). A la jonction de ces deux mondes se trouve la réalité psychophysique (R3 = R1 + R2). Quand un témoin entre dans la sphère d’influence de l’ovni (espace délimité par les lignes en pointillés) il est comme absorbé par la réalité psychophysique dans laquelle se meut l’ovni. La réalité de l’observateur est alors modifiée (« facteur OZ »). Ce schéma pourrait expliquer un certain nombre des modifications (environnementales et subjectives) observées par les témoins lors du passage d’un ovni.

 

.9) Indices de l’existence d’un plan à grande échelle.

 

L’étude approfondie des observations de Xavier et Cyrille (qui complètent d’autres études sur des cas similaires), montre de façon évidente que nous assistons à une action délibérée à grande échelle initiée par une intelligence extraterrestre.

 

Ces actions ne sont pas gratuites.

 

Elles font partie d’un programme planifié et patiemment exécuté.

 

Il ne fait aucun doute que les interventions des ovnis triangulaires que j’ai étudiés ont pour but d’influencer les témoins, de modifier leurs pensées et leurs comportements sur le long terme, et par ce biais, d’induire des modifications dans l’environnent social immédiat dans lequel vivent les témoins.

 

Les aspects « techniques » concernant les procédés utilisés pour générer les informations, les transmettre à distance et les implanter ensuite dans le cerveau des témoins, restent encore mystérieux.

 

Les entités qui pilotent les ovnis utilisent-elles une sorte de télépathie naturelle, ou se servent-elles au contraire de machines capables d’envoyer les faisceaux d’ondes dirigés vers le cerveau des témoins ?

 

Ce qui ressort des récits que j’ai enregistré c’est l’étonnante puissance psychique générée par l’ovni. Cette puissance semble irrésistible. Cela est particulièrement vrai pour l’affaire Xavier S. qui a insisté sur cet aspect étrange de sa connexion psychique avec le triangle noir.

 

Notons aussi que les témoins comprennent le contenu des messages quelque soit leur langue d’origine. Ce fait suppose une connaissance précise du mode de fonctionnement du cerveau humain et du contrôle de ses principales fonctions : mémoire, cognition, langage, perceptions.

 

Pour expliquer toutes ces manifestations psychiques mystérieuses qui se déroulent lors des rencontres témoin/ovni je suggère l’idée que l’ovni se meut à la jonction de deux mondes : le monde physique (R1/4d) et le monde psychique (R2/1d ou +). Lors de la rencontre, le témoin est comme absorbé dans la réalité psychophysique dans laquelle évolue l’ovni. La réalité de l’observateur est alors modifiée.

 

J’ai l’impression générale qui se dégage de tous ces témoignages est que nos visiteurs extraterrestres veulent nous accoutumer à leur présence.

 

Ils se manifestent de façon "homéopathique" (ponctuelle, limitée, fugace) pour de pas générer de perturbations trop importantes dans le fonctionnement de nos sociétés car, ne l’oublions pas, nos sociétés sont très vulnérables parce que très complexes.

 

Elles pourraient facilement s’effondrer à la moindre perturbation un peu accentuée venant de l’extérieur et la présence de vaisseaux triangulaires extraterrestres dans notre environnement représente justement l’une de ces perturbations.

 

D’où ma conviction que leur action est fort bien calculée, au millimètre près si je puis dire (juste ce qu’il faut de

« perturbation » sans rien démolir), et répond à des critères précis.

 

J’ai le sentiment que nos visiteurs extraterrestres sont peut-être en train de mettre en place une sorte de réseau de témoins (au niveau planétaire) qui sont capables de rendre compte de ce qu’ils ont vu et de diffuser ainsi autour d’eux un certain nombre d’informations. Informations qui n’en doutons pas ont été minutieusement sélectionnées par nos visiteurs dans un but précis.

 

J’ai l’intuition, mais c’est un pur ressenti personnel, qu’ils veulent que nous arrivions à un certain point de compréhension pour nous faire découvrir autre-chose. Toute la question - qui est à la fois fascinante et inquiétante - est celle de savoir ce que va être cette "autre chose". 

 

Daniel Robin

Président de l’association Ovni Investigation.

Le 26 novembre 2016.

 

 

 

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