Les enlèvements extraterrestres, Février 2015

Betty et Barney Hill

Les abductions


S’il est un sujet ufologique extrêmement sensible, c’est celui des abductions, autrement dit des enlèvements par des extraterrestres.


C’est un sujet qui fait encore débat au sein des ufologues, qui plus est lorsque ces derniers montrent déjà un fort scepticisme sur la seule présence d’aéronefs exotiques dans notre ciel.



Cela dit, il semblerait que l’on ne soit à meilleure place pour comprendre une chose qu’en l’ayant vécu personnellement. C’est en cela que l’on perçoit toute la complexité de ces affaires et l’effet psychologique particulièrement marquant qui ressort de l’expérience si particulière des abductés.


On peut dire que le premier enlèvement rapporté et analysé fut celui de Betty et Barney Hill, en 1961 aux états-unis. Leur récit fut rapporté sous hypnose. Dans les années qui suivirent, ce seront des milliers d’américains qui prétendront avoir été également enlevés.


La France n’est pas en reste et compte également plusieurs dizaines de cas similaires. Aujourd’hui, un certain nombre de ces personnes se sont réunis en une association, qui s’appelle CERO France (1). Elle aide les abductés à comprendre leur expérience en créant un climat de confiance nécessaire pour que s’exprime les émotions liés à ces traumatismes.

Car ce sont évidemment des traumatismes dans la majorité des cas. Dans le cas des enlèvements, on ôte purement et simplement toute notion de libre arbitre et de liberté. La victime est alors extraite en force, le plus souvent de son lit, pour subir des examens et des interventions chirurgicales qu’elle n’a jamais demandé. Nous sommes ici dans la même démarche qu’un viol mais que nos autorités judiciaires et pénales ne peuvent prévenir et condamner. Il y a donc là tout une suite de faits qui rendent ces expériences tragiques et injustes.

Injustes parce qu’elles ne sont généralement pas comprises par l’entourage le plus proche des victimes. Injustes parce qu’aucune autorité de l’état ne peut légitimer la victime dans ce qu’elle a vécu.

 

Le déroulement général d’une abduction


Ces enlèvements peuvent se passer dans la nature, en voiture ou le plus souvent à domicile, souvent la nuit, mettant en scène des êtres de formes diverses (parfois animales, exotiques) comme pour mieux masquer la réelle identité de ceux qui sont présents. Peu de temps après ce premier contact, déjà peu rassurant, la victime se sent paralysée alors même que celle-ci sort de son sommeil. S’ensuit alors une peur intense de se voir ainsi perdre le contrôle et abandonnée à des individus semblant mal-intentionnés.

Certains témoignages relèvent l’idée d’un accord passé entre ces êtres et les victimes. Il y a donc un échange qui se produit, dans ce cas, avant que l’abduction ne prenne réalité complètement.

La victime est alors transportée, de manière ascensionnelle souvent, par des moyens inconnus dans la salle d’un aéronef environnant, où sont réunis un certain nombre d’inconnus échangeant autour de leur victime allongée. S’en suit alors des examens, des opérations chirurgicales etc., le tout dans un état de conscience vacillant.

Le but de ces enlèvements ne semblant pas être toujours le même pour chacun des abductés mais beaucoup d’opérations s’orientent autour de la sexualité.

Puis s’enchaine un retour dans le lit, dans une conscience très floue qui laisse apparaitre parfois quelques images lointaines de ce qui a été vécu quelques heures avant, comme dans un rêve. Certaines personnes peuvent ne pas avoir conscience de cette expérience avant plusieurs années.

 

L’abduction décrédibilisée par la science


Bien que les témoignages puissent être sincères, le premier élément venant décrédibiliser l’abduction est évidemment le manque de preuves. Un manque paradoxalement si présent que les sceptiques et les scientifiques attribuent l’abduction à une forme contemporaine d’hystérie.

Le trouble de la paralysie du sommeil et les  symptômes de « faux souvenirs » pourraient répondre globalement au déroulement complet d’une prétendue abduction, comme le souligne la psychologue américaine Susan Clancy.

Vous l’aurez compris, le corps scientifique, en général, ne porte aucun intérêt à ces évènements. Pire, il la réfute totalement.

L’hypnose pose également un problème en ce sens qu’elle n’est pas une science exacte et qu’elle peut induire la mémoire en défaut. Aussi, elle ne peut être considérée comme une preuve aussi sincères peuvent sembler être les « prétendus » abductés.

 

Un psychanalyste au secours de l’abduction


C’est dans le début des années 90, que le psychiatre américain John Mack (1929-2004) commence à étudier le phénomène des abductions. Au début, Mack est loin d’être convaincu par la réalité du sujet. Il pense plus favorablement que les prétendus abductés souffrent en réalité de maladie mentale.

En fait, John Mack est à l’abduction ce que Hynek fut à l’ufologie classique. C’est à dire des sceptiques à la base qui, à force d’être confronté à la problématique de leur étude, ont revu totalement leur avis quant à la probable réalité de leurs sujets respectifs.

Mack ne prend pas pour autant parti pour la réalité extraterrestre. Il reste dans une posture de psychiatre qui considère qu’il s’est bien passé un phénomène réel et indiscutable dans la vie des personnes qu’il a auditionné, après avoir vérifié, préalablement, qu’elles étaient stables psychologiquement.

On reconnaitra que les spécialistes en psychologie ne sont pas d’accord entre eux.

 

Don C. Donderi, professeur associé de pyschologie à l’université de McGill de Montréal, a fait la déclaration suivante :

« L’hypothèse générale sur les OVNIS » qui est constituée de l’existence de vaisseaux spatiaux extraterrestres et de l’abduction de personnes à leur bord doit surmonter une série d’obstacles à la crédibilité. Chaque obstacle est en réalité le seuil d’acceptation parmi les personnes techniquement instruites pour une série d’idées isolées qui ne peuvent pas être facilement assimilées dans le panorama cohérent actuel sur le monde. L’image non assimilée représentée par l’hypothèse OVNIS est beaucoup trop riche pour le goût du scientifique moyen. Il inclut :

 - la télépathie,

 - le déplacement à travers des corps solides,

 - des engins manœuvrant à ce qui sont pour nous des forces d’accélérations inaccessibles et dangereuses, et une propulsion sans réaction apparente contre l’atmosphère.


 

Implant, la preuve matérielle qui manquait ?



En 1995, c’est un certain Docteur Roger K. Leir (podologue américain, 1934-2014) qui entre scène. Même si ce dernier s’investit déjà dans le domaine ufologique avant cette date, son nom est toutefois plus connu pour son lien avec les implants qu’il retira sur des abductés.

Lorsque son premier patient vient lui parler, cliché radiologique à la main, d’un implant au pied qu’il aurait eu suite à enlèvement, Leir ne pu s’empêcher de rigoler et de s’en désintéresser. C’est une de ses amies, alors responsable de l’antenne locale du Mufon à laquelle Leir appartenait, qui le convainquit de jeter un coup d’œil sur ces radios.

Fort de vouloir prouver que ces implants était une imposture, il proposa à son futur patient une intervention gratuite à condition que ce dernier fasse le déplacement jusqu’à son lieu de travail. Il ne se doutait pas, à ce moment, que sa vie en serait irrémédiablement changée.

Le docteur Leir, procéda à une quinzaine d’opérations dont on ne parlera pas ici. Chaque opération fut faites après avoir obtenu un minimum de garantie que les personnes aient pu effectivement vivre une expérience d’abduction. Mais de toutes ces expériences, il en résulte des caractéristiques technique sur les implants qui furent résumées dans l’ouvrage de Leir, « Contacts ovnis,  la dernière frontière ».

Ce qu’il a extrait dépasse l’entendement et ne sont en rien des anomalies propres au corps humain comme vont le démontrer les caractéristiques suivantes.

Caractéristiques des implants :

(tirés du livre de Roger K. Leir)

- Tous les patients ayant des implants semblent avoir vécu une expérience d’abduction.

– Tous ont subis des examens radiologiques montrant des corps étrangers.

– Il n’y a pas de cicatrices ou de points d’entrée visibles.

– Il y a des émanations électromagnétiques émanant de l’objet dans le corps.

– Pas de radioactivité constaté.

– Chez certains implants on détecte des émissions sur fréquences radios dont certaines correspondent à des émissions fixes ou mobiles.

– La plupart sont enrobés d’une couche étrange de matériau biologique ou de céramique évitant ainsi inflammation ou rejet.

– Tous sont associés avec des terminaisons nerveuses.

– La plupart ont un mécanisme d’activation-désactivation.

– Tous contiennent des éléments rares tel que le Gallium, le Germanium, le Zirconium et dans un cas un isotope de l’Uranium qui n’existe pas à l’état naturel.

– D’autres éléments ont été trouvés : de nano tubes de carbone, des nano fibres de carbone et des nano assemblages de carbone.

– Ont été trouvés également des cristaux orthorhombiques de chlorure de sodium de différentes tailles (le chlorure de sodium ne se trouve pas sous cette forme dans la nature).

– Et finalement tout un tas d’autres éléments pour lesquelles il n’y a pas d’explications ainsi que de nombreux objets inconnus en métallurgie terrestre.


Feu le Dr Roger Leir, n’est certainement pas un métallurgiste et ne pourrait donc à lui seul soutenir de telles thèses. C’est pour cela qu’il confia un certain nombre de ces implants à des spécialistes du domaine. Le livre « Contact ovnis, la dernière frontière » fait état de toute une batterie de tests ainsi que des analyses sous microscopes. C’est là un passage ardu de l’ouvrage qui ne sera sans doute pas compréhensible par le commun des mortels.


N’a t-on pas alors la preuve qui nous manquait pour déterminer la réalité de l’abduction et qui plus est les manœuvres chirurgicales non humaines sur les abductés ?


Si cela ne convainc pas les sceptiques, il y a de quoi tout même s’interroger sur l’origine de ces implants ainsi que sur la nature de leur constitution. Si effectivement la psychologie met souvent à mal l’abduction c’est parce qu’elle cherche à répondre de manière rationnelle à cet évènement (comme le dit plus haut Don C. Donderi). Seulement ces implants, non pris en compte par l’approche psychologique, inversent finalement la tendance et crédibilise, sans nulle doute, le récit des abductés.



Conclusions


Il est difficile de comprendre pourquoi de tels enlèvements ont eu lieu et pourquoi plus particulièrement à partir des années 60. Pourquoi pas avant ? A quoi correspond cette rafle soudaine d’êtres humains ? Il est effectivement possible que les communications modernes humaines aient alors attiré certaines espèces exoplanétaires à la recherche d’un nouveau contact.


L’abduction pose les questions :

Les ovnis existent-ils ?

Les extra-terrestres nous visitent-ils ?


On se rend alors compte que ce sont les mêmes questions que se posent les « chasseurs d’ovnis » mais que les plus sceptiques d’entre eux ne désirent pas aborder sous la forme des abductions.


Si tous les récits, qui nous parviennent désormais, doivent être pris avec un certain recul, ils ne doivent pas cependant être balayés d’une revers de la main.


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