Des tubes de plasma flottent au-dessus de la Terre, découverte d'une étudiante de 23 ans ! Juin 2015



Une scientifique australienne a découvert que des tubes géants de plasma astrophysique, invisibles et mobiles, se déployaient tout autour de la Terre. Une idée qui rencontrait un certain scepticisme chez les astrophysiciens, qui devront donc revoir leur copie puisque cette étudiante de premier cycle de l’Université de Sydney, Cleo Loi, 23 ans, vient de démontrer que ce phénomène existe bel et bien.


En utilisant un radiotélescope dans l’outback australien afin de voir l’espace en 3D, Cleo Loi a prouvé que l’atmosphère de la Terre intégrait ces structures tubulaires de plasma.

Ces conduits complexes et multicouches sont créés lorsque l’atmosphère est ionisée par le rayonnement solaire.


« Depuis plus de 60 ans, les scientifiques croyaient que ces structures existaient, mais en leur fournissant pour la première fois une imagerie de celles-ci, nous avons fourni des preuves visuelles de leur existence », a déclaré l’étudiante de l’Australia Research Council Centre of Excellence for All-sky Astrophysics (CAASTRO).


« Nous avons mesuré leur position à environ 600 km au-dessus du sol, dans l’ionosphère supérieure et ils semblent poursuivre leur route vers le haut dans l’exosphère. Nous avons observé des bandes de plasma très hautes alterner avec des bandes plus basses. Celles-ci s’alignent parfaitement avec les lignes du champ magnétique de la Terre ».


Déjà très excitée par ces découvertes, l’équipe scientifique a voulu aller plus loin. Cleo Loi a alors utilisé le radiotélescope basses fréquences géant appelé Murchison Widefield Array (MWA) afin de cartographier de grandes parties du ciel d’une manière nouvelle.


Quand l’obstination a du bon !


En séparant les signaux émis dans l’est de ceux de l’ouest, les astronomes ont permis au MWA de voir en 3D. « C’est un peu comme si nous avions transformé le télescope en une paire d’yeux, ce qui a permis de sonder la nature de ces structures en 3D et de les regarder se déplacer », explique l’étudiante. « Nous avons pu mesurer l’espace entre elles, leur hauteur, leur inclinaison. Cela n’avait jamais été possible auparavant, c’est une nouvelle technique très excitante ».


« Personne ne croyait vraiment à mon projet, mais je suppose que le fait d’être une étudiante un peu têtue et curieuse m’a poussé à aller jusqu’au bout de mon idée ».

« Nous avons constaté que l’ionisation dans l’ionosphère était assez structurée. Ces motifs d’ionisation circulent dans ces structures tubulaires alignées avec le champ magnétique de la Terre. Ils peuvent alors se déplacer selon leur propre gré ».


Modifier totalement notre vision de l’univers ?


L’étudiante ajoute que cette découverte indique que les tubes de plasma pourraient fausser les données astronomiques, en particulier les systèmes de navigation par satellite. Cela peut aussi signifier que nous devons réévaluer la manière dont nous pensons que les galaxies, les étoiles et les nuages de gaz se comportent.


Le superviseur de cette brillante élève, Tara Murphy, est bien entendu extrêmement fier de son travail, le jugeant impressionnant. « Non seulement Cleo a découvert quelque chose d’énorme, mais elle a également réussi à convaincre le reste de la communauté scientifique. C’est une réussite impressionnante pour une étudiante de premier cycle qui ne bénéficiait même pas de fonds pour réaliser ses travaux ». « Quand ils ont vu ses résultats, beaucoup de ses collaborateurs pensaient que c’était trop beau pour être vrai et que le processus d’observation avait en quelque sorte induit en erreur les conclusions, mais au fil des mois, Cleo a réussi à les convaincre que ces tubes étaient réels et scientifiquement intéressants ».

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