Étude scientifique chinoise : sursauts radio rapides d’origine extraterrestre ? décembre 2015

Des astronomes de l'Université de Nanjing en Chine viennent d’offrir une autre explication aux sursauts radio rapides (FRB), dont on pouvait supposer qu’ils puissent provenir de civilisations extraterrestres. Selon une récente étude, il pourrait être le fruit des collisions entre des astéroïdes et des étoiles à neutrons. Cela expliquerait leur courte durée, leur intensité ainsi que leur fréquence.

 

En astronomie, les sursauts radio rapides (fast radio burst, FRB), ou sursauts Lorimer (Lorimer burst), sont des sursauts d'ondes radio d'une durée de quelques millisecondes. Le premier d'entre eux a été découvert par une équipe de chercheurs, dirigée par D. R. Lorimer, qui a analysé les données d'un relevé astronomique du Petit Nuage de Magellan.

 

L'origine physique de ces sursauts dont toujours demeurer un mystère total. L'une des hypothèses évoque les blitzars, une autre les sursauts gamma. Certains chercheurs ont également rapporté la possibilité de détection de satellites militaires secrets ou d'une intelligence extraterrestre quelconque, voire même des micro-ondes.

 

L’étude, co-écrite par Yong Feng Huang Jin-Jun Geng, a été publiée en ligne dans la revue « arXiv » du 21 décembre 2015.

Selon les auteurs, il y a quatre principaux états de détection des FRB :

 

« Tout d'abord, les radiotélescopes ont été dirigés vers le ciel pour entamer leur processus détections.

 

Deuxièmement, concernant le système de récepteur multi-faisceau, le signal a été enregistré à l’aide de faisceaux adjacents.

 

Troisièmement, les FRB sont caractérisées par d’importantes mesures de dispersion (DM), soit des valeurs significativement plus grandes que les sources d'interférence terrestres.

 

Quatrièmement, les comportements observés en terme de retard de temps et d'évolution de la fréquence de FRB indiquent fortement que la dispersion de plasma aurait dû être gravée dans le signal radio »

Etoile à neutrons

Les deux auteurs estiment qu'une très forte explosion électromagnétique, ou « rémanence », devrait être déclenchée par les signaux si elles sont causées par des collisions.

 

Les deux scientifiques espèrent qu’à l’avenir, le gigantesque satellite chinois, prévu pour être opérationnel dès septembre 2016 et dont le diamètre de l'antenne mesurera 500 mètres, contribuera à l'étude de la FRB.

 

Si l'hypothèse des astronomes est correcte, il ne s’agirait pas de la première étude scientifique sur les collisions de petits corps avec les étoiles à neutrons.

 

À propos des FRB, rappelons que le 10 juillet 2014, dans un article publié dans la revue scientifique The Astrophysical Journal, l'équipe de l'observatoire d'Arecibo avait confirmé que ces étranges phénomènes cosmiques se produisaient en réalité 10 000 fois par jour dans le ciel. A moins d'envisager la possibilité d'être bombardés de messages de la part d'extra-terrestres, qui seraient de surcroît présents dans tout l'univers, les scientifiques ont toujours préféré envisager d’autres pistes.

 

Dans un article de la McGill University, l’une des hypothèses qui avait été envisagée pour expliquer ces signaux était celle des trous noirs qui s'évaporaient, des étoiles à neutrons naissantes ou mourantes ou des pulsars d'un nouveau genre.

 

D'après les auteurs de l'étude du 10 juillet 2014, ces signaux radio semblaient avoir été émis depuis une autre galaxie, à plusieurs millions d'années-lumière : « Selon toute vraisemblance, les ondes radios proviennent des confins de l’espace extragalactique - une perspective extrêmement intéressante », indique l'astrophysicienne et co-auteur de la découverte, Victoria Kaspi, dans un article publié par l'Université McGill.

 

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