Canada : rencontre avec Jean-François Primeau, chasseur d'ovnis (Vidéo) - 30 mai 2016

Roswell, les petits gris ou encore les objets volants non identifiés… Jean-François Primeau, ufologue, c’est-à dire spécialiste des ovnis, se permet d’y croire.

 

Il recense même les apparitions de phénomènes paranormaux au Québec et estime faire un travail sérieux, qui ne trouve toutefois pas l’appui de la communauté scientifique.

 

Dernièrement, le rapport du Groupe de recherche en ovniologie a dévoilé que c’est au Québec qu’ont été observés le plus d’ovnis et particulièrement à Montréal.

 

 

Le Québec mène le palmarès des provinces candiennes quant au nombre d'objets volants non identifiés (OVNI) aperçus dans le ciel en 2015, révèle une étude.

 

Le sondage annuel du Groupe de recherche en ovniologie, basé à Winnipeg, mentionne que 1267 ovnis ont été vus l'an dernier à l'échelle du pays.

 

 

L'année 2015 arrive donc en deuxième place en termes de nombre d'événement répertoriés, derrière l'année 2012 - qui devait marquer la fin du monde, selon le calendrier maya - pendant laquelle les Canadiens ont affirmé avoir vu 1981 ovnis.

 

Environ 35 pour cent des événements rapportés l'an dernier provenaient du Québec. Il s'agit d'un bond considérable, puisque la province était le lieu d'observation d'environ 5 à 15 pour cent des ovnis au cours des années précédentes.

 

À Montréal seulement, 97 épisodes ont été rapportés. À Toronto, 78 rapports ont été compilés, contre 69 à Vancouver 69 et 36 à Edmonton.

 

L'étude indique que l'observation type durait environ 16 minutes et que la moitié des événements ne suggéraient que le présence de lumières dans le ciel.

 

Plusieurs explications sont évoquées dans l'étude pour expliquer cette hausse du nombre d'observation d'ovnis, incluant une augmentation du nombre d'opérations militaires secrètes, une plus grande facilité à rapporter les observations et même les difficultés économiques qui mènent certaines personnes à "regarder le ciel pour trouver de l'aide".

 

Le groupe de recherche convient qu'il n'y a rien qui prouve que les ovnis sont liés à une force de vie extraterrestre, mais il avance que la hausse du nombre d'observations devrait inciter les scientifiques à se pencher plus en profondeur ce phénomène.

 

«Le phénomène est attiré par l’activité humaine», explique Jean-François Primeau, chasseur d’ovni au Garpan, le Groupe d’investigation professionnel en ufologie civile, qui existe depuis quatre ans.

 

Composé de 17 enquêteurs installés au Québec et de trois autres en France, ce groupe étudie les phénomènes inexpliqués et effectue même des prélèvements. «Le public nous appelle pour nous signaler un événement, puis on enquête, explique M. Primeau.

On mesure les traces au sol lorsqu’il y en a. S’il y a des signes de radiation, on mesure la température, on analyse les vidéos, les photos. On envoie ces échantillons à des labos privés sans mentionner d’où ils viennent pour que l’analyse reste objective ». Il avoue cependant que dans «70% des cas, ce sont simplement des satellites ou des météorites».

 

 

Le reste est toujours inexpliqué. Comme cette apparition aux très grandes dimensions, au-dessus de la place Bonaventure de Montréal, observé par une quarantaine de témoins, dont des policiers. C’était le 7 novembre 1990.

 

 

«La photo a été envoyée à la NASA qui en a conclu que c’était un objet métallique, c’est tout», raconte M. Primeau, qui déplore le désintérêt de la communauté scientifique pour ce genre de phénomène.

 

Et cela aurait des conséquences, selon lui. «Les gens qui se font enlever par des extraterrestres sont traités de fous, ils ont peur d’en parler, c’est encore très tabou», soutient l’ufologue.

 

Il souhaiterait que le gouvernement québécois apporte au Garpan une petite subvention, notamment pour l’achat de matériel spécifique comme des compteurs Geiger, des talkies-walkies, des frigos pour stocker les échantillons ou encore des appareils de mesure de trajectoires.

 

Pour prouver son impartialité, M. Primeau mesure : «Je ne peux pas dire que les extraterrestres existent, moi je prends les preuves qu’on me donne, et certaines sont troublantes.»

 

Pour l’expert en ovnis, l’existence d’une vie ailleurs «bouleverserait notre façon de voir la vie. Si on parle de religions, pourquoi ne parle-t-on pas de la plus grande question que nous impose l’univers? Nous ne sommes pas seuls?»

 

Lui y croit. Ainsi qu’en la bienveillance de ces êtres. «Les messages qu’ils transmettent, notamment aux gens qu’ils enlèvent, sont en faveur de notre planète, croit-il. Ils nous mettent en garde contre notre mode de vie. S’ils voulaient nous faire du mal, ils l’auraient déjà fait.»

 

S’il avait un peu de mal à assumer sa passion au début, ce n’est plus le cas. «Ça me fait rire quand les gens se moquent de moi, mais je les laisse se faire leur propre opinion. Tout ce que je fais, c’est transmettre des faits», raconte-t-il. Il estime d’ailleurs qu’il y a de plus en plus une ouverture d’esprit sur cette question.

 

Lui en tout cas, autant passionné qu’il soit, n’est pas spécialement pressé à l’idée de rencontrer ces êtres. «Cela reste une expérience qui me semble assez troublante…»

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