Effets nucléaires dévastateurs sur Tchernobyl et Fukushima - 26 juin 2016

Alors que la chape de béton construite sur le réacteur de la centrale de Tchernobyl après l’exposition menace de s’effondrer, on constate trente ans plus tard d’innombrables dégâts sur l’environnement.

 

À quels seuils de contaminations se trouvent Tchernobyl et Fukushima à l’heure actuelle ?

 

Quels ont été leurs réels effets sur la planète ?

Le 26 avril 1986, la plus grande catastrophe nucléaire de tous les temps a eu lieu à la centrale nucléaire "Lenine" de Tchernobyl en Ukraine avec 500.000 riverains irradiés.

 

La radioactivité n’a diminué que de 50% depuis la catastrophe et les scientifiques de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) estiment que dans 60 ans, le taux de radioactivité sera encore présent à hauteur de 25%. Il faudra environ deux cent dix ans pour descendre en dessous de 1 %.

 

Rappelons que cet accident avait été provoqué par une augmentation incontrôlée de la puissance du réacteur "numéro 4" conduisant à la fusion du cœur et entrainant une explosion ainsi que la libération d'importantes quantités d’éléments radioactifs dans l’atmosphère.

 

Un réacteur défectueux, associé à des erreurs préjudiciables commises par les exploitants de ces centrales, ont produits une catastrophe sans précédent ainsi que 10 jours d’explosions et de feu nucléaire. D’énormes quantités de radioactivité ont été diffusées dans l'atmosphère.

 

Le taux de radioactivité était 400 fois plus puissant que lors de l’explosion de la bombe atomique à Hiroshima.

 

Carte de la région de Tchernobyl en Ukraine. Notez les caractéristiques des effets très hétérogènes de la radioactivité dans la région. Les zones de faible radioactivité fournissent des refuges pour la faune dans la région. Zone d'exclusion : Shestopalov, VM, 1996. Atlas de Tchernobyl. Kiev : Académie ukrainienne des sciences.

Trente ans plus tard, on constate la présence de radioactivité dans certains produits alimentaires.

 

Les animaux, végétaux et champignons présents dans certaines parties de l'Europe centrale, orientale et du nord contiennent encore d’importantes quantités de radioactivité.

 

Dans la région de Tchernobyl, l'exposition aux radiations a entraîné des dommages génétiques importants ainsi que l'augmentation des taux de mutation pour une variété d'organismes n’ayant toujours pas développé de résistances naturelles aux radiations.

 

« Dans le cadre de nos recherches, nous relevons que les espèces qui ont historiquement connu des taux de mutation élevés, comme l'hirondelle rustique (Hirundo rustica), la fauvette polyglotte (Hippolais icterina) et la fauvette eurasienne (Sylvia de atricapilla), font partie des espèces déclinantes de Tchernobyl », a déclaré Timothy A. Mousseau, professeur de sciences biologiques à l'Université de Caroline du Sud.

 

Il ajoute : « Notre hypothèse est que les espèces se différencient selon leur capacité à réparer leur ADN, ce qui affecte à la fois les taux de substitution de l'ADN et la sensibilité aux radiations de Tchernobyl. »

 

Les chercheurs ont découvert que les oiseaux et les mammifères possédaient à présent des cerveaux plus petits ainsi que des cataractes aux yeux en raison de la radioactivité présente à Tchernobyl.

 

Certains oiseaux, se trouvant dans les zones avec un haut rayonnement, ont développé des tumeurs et 40% des oiseaux mâles sont devenus stériles. Les populations de nombreuses espèces vivantes ont diminué dont les oiseaux, les papillons, les libellules, les abeilles, les sauterelles, les araignées, ainsi que les grands et les petits mammifères.

 

De vastes zones d’exclusion, à Tchernobyl, ne semblent actuellement pas fortement contaminées, constituant des refuges pour de nombreuses espèces.

 

Un rapport publié en 2015 a expliqué que des animaux tels que les sangliers et les wapitis prospéraient dans l'écosystème de Tchernobyl.

 

Il faut néanmoins admettre que la majorité des études ont démontré que les rayonnements produits à Tchernobyl et Fukushima avaient causé des préjudices graves dans l’environnement.

Les cigognes blanches au-dessus d’une route près de Tchernobyl, en Ukraine. De nombreuses parties de la région de Tchernobyl connaissent de faibles niveaux de radioactivité, servant de refuges pour les plantes et les animaux. Tim Mousseau

Comparaison entre Tchernobyl et Fukushima

 

Pour mieux analyser les effets de la catastrophe de Tchernobyl, des chercheurs ont réalisé de nouvelles études sur la zone de Fukushima et y ont découvert une baisse de la diversité des oiseaux.

 

Une baisse du nombre d’insectes, y compris des papillons, a également été constatée, mais on note que certaines espèces sont plus sensibles aux radiations que d’autres.

 

Il a été constaté que les doses de radiations reçues par 7.000 oiseaux ont produit les mêmes effets dans les deux villes. Ce qui expliquerait les effets dévastateurs des rayonnements au sein de ces environnements. (Sources : 1 ; 2)

 

Certains membres de la communauté réglementaire sur les effets des rayonnements ont tardé à reconnaître les dommages causés par les accidents nucléaires. Par exemple, le Forum Tchernobyl, parrainé par l'ONU, a soutenu l’idée selon laquelle l'accident a eu un impact positif sur les organismes vivants dans la zone d'exclusion en raison de l'absence d'activités humaines. Un plus récent rapport de l'UNSCEAR prédit des conséquences minimes sur la vie animale et végétale dans la région de Fukushima. (Sources : 3 ; 4)

 

Malheureusement, ces évaluations officielles ont été en grande partie fondées sur des prévisions issues de modèles théoriques, et non sur des observations empiriques directes constatées sur des plantes et des animaux vivants dans ces régions.

 

Sur la base de travaux de recherche, il est à présent évident que certains animaux vivants soient beaucoup plus sensibles aux effets des rayonnements qu'on le croyait auparavant.

Quels enseignements à tirer ?

 

La première bombe atomique a explosé il y a 70 ans à Alamogordo dans le Nouveau-Mexique, et depuis lors, plus de 2.000 bombes atomiques ont été testées sur notre environnement terrestre. On compte officiellement 200 petits et grands accidents au sein d’installations nucléaires à travers le monde, diffusant toujours plus de radioactivité dans notre atmosphère.

 

La planète compte actuellement plus de 400 réacteurs nucléaires en service, 65 nouveaux en construction et 165 commandes. Toutes les centrales nucléaires génèrent de grandes quantités de déchets nucléaires qui devront être stockés pendant des milliers d'années.

 

On nous tente de nous rassurer en nous expliquant que des scientifiques étudient de plus en plus les effets de ces contaminants sur l'environnement afin d’être prêt à mieux l’assainir en cas d’accident.

Commentaire : il paraît inéluctable que dans un avenir relativement proche (en dizaine d'années)  une nouvelle catastrophe nucléaire vienne amputer notre écosystème et notre système génétique pendant des milliers d'années.

Une extinction lente de la race humaine sera alors inévitable..

Les extraterrestres,  dont certaines espèces ont besoin de se reconstruire génétiquement,  nous ont déjà prévenu - les enlèvements extraterrestres n'ont pas d'autres objectifs que d'hybrider pour refaire renaître une vie chez eux !

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