Mars : détenons-nous la preuve de la présence d'EAU dans le passé ? 31 décembre 2016

Curiosity découvre un élément chimique à la surface de Mars prouvant la présence d’eau : le Bore.

 

Nous avons un nouvelle preuve d’une présence de l'existance dans le passé sur la planète Mars. En effet le rover Curiosity de la Nasa a découvert pour la première fois la présence de bore à la surface de la planète rouge.

Cet élément chimique est directement lié à de grandes quantités d’eau.

 

Un peu plus de quatre ans après son arrivée à la surface de Mars, le 6 août 2012, le rover Curiosity de la Nasa a découvert pour la toute première fois la présence de bore sur la surface de la planète rouge.

Cet élément chimique (B) constitue une nouvelle preuve de la présence passée d’eau sur Mars. Sur notre planète, on trouve cet élément dans des lieux arides, aux endroits où de très grandes quantités d’eau se sont évaporées.

 

Le rover fait partie de la mission Mars Science Laboratory (MSL) et qui analyse les couches sédimentaires martiennes tous les 25 mètres sur le Mont Sharp.

Il a déjà permis d’identifier plusieurs éléments minéraux suggérant d’anciens mouvements d’eaux souterraines.

Ce nouveau rapport publié par la Nasa apporte une preuve de plus de la présence d’eau sur la planète rouge et de conditions favorables à l’apparition d’une vie microbienne.

Cette présence de l’élément chimique attire fortement l’attention des scientifiques, car il indiquerait en effet la présence d’une forte masse d’eau (température entre 0 et 62 °C avec pH neutre) dans le cratère de Gale.

Selon la NASA, sa concentration n’a cessé d’augmenter au fil de l’évolution du rover.

 

Reste à savoir si cet élément a la même forme et les mêmes propriétés sur Mars que sur Terre.

« Nous ne savons pas sous quelle forme cet élément se

présente », explique Patrick Gasda, du Los Alamos National Laboratory.

Si tel était le cas, alors les suppositions concernant une vie microbienne ancienne sur Mars, planète qui fait actuellement l’objet de toutes les convoitises terrestres, prendraient encore un peu plus de poids.

Quelques notions sur le Bore

 

Le bore est l'élément chimique de numéro atomique 5, de symbole B. C'est la tête de file du groupe 13 du tableau périodique

 

Le corps simple bore est un métalloïde trivalent. Il est plutôt rare dans l'écorce terrestre et le système solaire, mais plus abondant à la surface de la Terre, notamment sous forme de borates principalement de borax, mais aussi d'acide borique.

 

Il constitue environ 0,001 % de la croûte terrestre, soit 10 ppm en moyenne (en particulier 5 mg/kg dans les basaltes).

 

Depuis les années 2000, le bore est considéré (par l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) notamment, et par le règlement REACH) comme une « substance hautement préoccupante en raison de ses propriétés reprotoxiques ».

 

Il existe deux variétés allotropiques de bore à l'état de corps simple : le bore amorphe est une poudre brune, tandis que le bore métallique est noir.

 

Le bore métallique est dur — 9,3 sur l'échelle de Mohs — et présente une faible conductivité électrique à température ambiante. Il présente un grand intérêt tant pour la variété de ses composés, pour les progrès qu'il a rendu possibles dans la compréhension de la liaison chimique, que pour son importance industrielle et technologique.

Il est utilisé essentiellement sous forme de perborate de sodium Na2B2O4(OH)4 dans les lessives et les détergents, ainsi que sous forme de borax Na2B4O7·10H2O dans les matériaux en fibres de verre.

 

Le bore aisément adsorbé mais aussi solubilisé dans le sol (labouré notamment) est emporté par le ruissellement (0,001 à 2 mg/L dans les eaux douces européenne, avec des valeurs moyennes généralement inférieures à 0,6 mg/l selon l'OMS (2003).

 

Des facteurs tels que des précipitations abondantes, un apport de chaux récent (pH supérieur à 6,6), des sols sablonneux (Acrisols, Podzols et à un niveau moindre Andosols, Luvisols et Oxisols) ou riches en matière organique favorisent les carences en bore des sols.

 

De là, il est lessivé vers les océans où il se retrouve concentré, essentiellement sous forme d'acide borique.

 

C'est là qu'est stocké la plupart du bore (4,5 mg/L en moyenne selon IPCS (International Programme on Chemical Safety), 1998[13]) qu'on retrouve en partie dans les sédiments marins.

 

Une petite partie du bore est volatilisé vers l'air et l'atmosphère via les embruns, les incendies de forêt et l'évaporation d'acide borique marin ainsi qu'à partir de l'activité volcanique, et depuis quelques siècles à partir des opérations minières, de la production de verre et de céramiques, de l’épandage agricole de produits chimiques, et de la combustion du charbon (centrales thermiques, usines métallurgiques...).

 

Le bore particulaire retombe en mer ou sur terre sous forme de dépôts secs ou humides. La teneur de l'air en bore ne dépasse pas 0,5 à 80 ng/m3.

 

Dans le sol ou les sédiments le bore tend à être transformé en borates par les champignons et bactéries et à s'adsorber sur le substrat quand il est alcalin (pH 7,5 à 9).

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