Les ovnis en Eure-et-Loir et Nord Pas-de-Calais - 04 Juin 2017

 

Elles fascinent et effrayent à la fois. Les histoires de soucoupes volantes ont, de tout temps, attisé la curiosité. Certaines affaires ont été prises très au sérieux, notamment en Eure-et-Loir.

 

 

À la suite d’une vague de flying saucer (soucoupes volantes), observée en 1947 par l’aviateur américain Arnold, pionnier en la matière, la contagion des extraterrestres gagna le monde. Il n’y avait donc aucune raison pour qu’elle épargne le ciel du département.

 

"Apparition de mystérieux engins dans le ciel"

 

Titrant sur « les soucoupes volantes dans la région chartraine », la presse se fit un devoir de rapporter les témoignages sur « l’apparition de mystérieux engins dans le ciel ».

 

Au-dessus de la cathédrale, à 18 h 40, le mercredi 4 juin 1952, des ouvriers virent un instant un « disque blanc » qui prit soudain de l’altitude « en tournant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre ».

 

 

Une traînée lumineuse

 

Si l’on suit les époux Descazaux, « le disque » dont la dimension était celle d’une assiette, avait des contours « très nets » qui rendaient impossible la confusion avec un avion.

 

Le même jour, la femme Faure, vers 8 h 20, aperçut en direction du terrain d’aviation et au-dessus de l’usine à gaz une traînée lumineuse qui « brillait comme de l’argent et dessinait une sorte de “S” », semblable à un ruban, de longueur assez faible.

 

Elle ne pouvait provenir d’un avion à réaction asséna un fonctionnaire des PTT ; pas du tout, contesta un Maintenonais pour qui les traînées blanchâtres étaient comparables à celles laissées par les chasseurs anglais pendant la guerre.

 

Un disque jaune pâle se déplaçant sans bruit

 

Plus fort encore, vers minuit, la femme Breton-Coudière d’Ymonville avait nettement distingué dans le ciel étoilé un disque jaune pâle se déplaçant sans bruit et qui abandonnait derrière lui de petits flocons.

 

Aucun Chartrain n’eut la chance de vivre l’aventure de l’américain Georges Adamski : la même année, le 20 novembre, alors qu’il pique-niquait dans le désert, un astronef se posa,

une créature « aux cheveux longs » en sortit et se présenta à lui comme un Vénusien.

 

Il en fit un livre, Les soucoupes volantes ont atterri, un best-seller traduit en dix-huit langues, que d’aucuns tiennent encore pour vrai…

 

 

Alexandre Ananoff avait « vu de ses yeux vus » une soucoupe volante dans le ciel drouais

 

19 août 1965. Cette fois, c’était sûr.

 

Lauréat en 1950 – un an avant Von Braun – du prix international d’astronautique, autodidacte de génie et auteur de plusieurs ouvrages de renom, Alexandre Ananoff avait « vu de ses yeux vus » une soucoupe volante dans le ciel drouais.

 

Le scientifique qui était, selon L’Écho Républicain, « tout le contraire d’un rêveur ou d’un fantaisiste », avait été alerté à 20 h 05 par son fils : du jardin de leur propriété de Fermaincourt, il avait remarqué une étrange lueur dans le ciel estival, vierge de tout nuage.

 

Muni de jumelles, Ananoff observa un engin d’une intensité lumineuse de deux à trois fois celle de Vénus, donnant

« l’impression d’une opaline transparente » et qui se déplaçait sans bruit à une vitesse prodigieuse.

Le mystérieux phénomène fit un second passage après 23 heures.

 

« Un ballon-sonde ou peut-être une fusée ou un satellite », conclut la base aérienne d’Évreux (Eure) qui avait enregistré le double passage.

 

Un ballon-sonde, répliqua le savant, « ne se déplace pas à très grande vitesse et une fusée ou un satellite suivent une orbite régulière ».

 

De nos jours, les ovnis se font discrets dans les médias

 

 

La presse nationale et l’ORTF se précipitèrent à Fermaincourt pour interviewer Ananoff, sa voisine et le maire de Montreuil (Eure) qui eux aussi avaient vu la « chose ».

 

Elle avait peut-être abusé le célèbre scientifique, pionnier des voyages spatiaux et dont les travaux avaient inspiré Hergé,

très soucieux de sa documentation, pour « On a marché sur la Lune ».

 

« Je n’ai fait que romancer, dit le père de Tintin, des bouquins qui existaient déjà, en particulier L’Astronautique d’Alexandre Ananoff. »

 

Depuis le début des années 70, les « ovnis » - objets volants non identifiés – ont remplacé les soucoupes volantes. L’un d’eux fut aperçu en 1976 dans la nuit, du côté de Louville-la-Chenard.

 

Mais celui qui tint en haleine la France entière se posa à Cergy-Pontoise (Val d’Oise), le 26 novembre 1979.

Il enleva un jeune homme qui réapparut huit jours plus tard…

 

De nos jours, les ovnis se font discrets dans les médias, mais les sites Internet qui leur sont consacrés sont nombreux. Et bien réels.

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