L’énigme des batteries de Bagdad - 15 Juin 2017

 

Des piles de plus de 2 000 ans, cela semble invraisemblable, non ? Apparemment. Cependant, les Perses, utilisaient déjà l’énergie électrique il y a 2 000 ans.

 

Dans les années 1930, l’archéologue autrichien Wilhelm König a découvert dans les sous-sols du Musée national d’Irak à Bagdad une poterie de 15 cm de haut pour un diamètre d’environ 7,5 cm.

 

Cette poterie remonterait à l’an 224 avant J.-C. Quelques-unes ont été découvertes dans les ruines de Khujut Rabu près de Bagdad et dix autres à Ctésiphon.

 

Les sceptiques essaient d’expliquer certains artefacts par des phénomènes naturels. Mais dans le cas de la pile électrique de Bagdad, on ne peut pas nier que cet objet a été créé par des mains humaines.

 

Pas encore Duracel, mais…

 

« Ces batteries ont toujours suscité intérêt et curiosité », a déclaré le Dr Paul Craddock, métallurgiste du British Museum, à de la BBC en 2003.

 

« Elles sont uniques. Aussi loin que nous cherchons, personne n’a jamais trouvé quelque chose comme ça. Elles tombent complètement hors ligne ; elles sont l’une des énigmes de la

vie ».

 

Les batteries ont été construites sur le principe de l’électrolyse.

 

Dans une poterie vide, un tube de cuivre a été branché en bas avec de l’asphalte.

Dans ce tube, un électrolyte a été ajouté et on a mis en suspension une tige de fer.

Entre le cylindre en cuivre et la barre de fer, la tension pouvait être exploitée.

La tige de fer était enfoncée dans un bouchon en asphalte fermant le récipient.

L’asphalte, isolant souple et imperméable à l’eau, était idéal pour ce type de construction.

 

Un appareil électrique, relié à la tige de fer d’un côté et au tube de cuivre de l’autre côté, pourrait donc être alimenté en énergie.

 

Des répliques montrent que cette batterie aurait pu produire plus d’un volt. On pourrait même obtenir des tensions plus élevées en combinant plusieurs batteries.

 

 

 

Les archéologues restent toutefois divisés sur l’utilisation réelle de l’objet : même si plusieurs expériences ont prouvé que celui-ci pouvait délivrer un courant électrique, le faible rendement de celui-ci, ainsi que certains détails (absence de fils électriques/points de connexion, fermeture hermétique du vase, niveaux de connaissances à cette époque) seraient des arguments défavorables à l’utilisation de l’objet en tant que pile.

 

Smith College : « Probablement une batterie »

 

 

Le collège Smith dans le Massachusetts a fabriqué une réplique de cette poterie.

 

Dans un post sur le site Web du Collège on lit : « Il n’y a aucune trace écrite de l’exploitation de la jarre. Mais au vu de nos connaissances actuelles, il semble que ce soit une sorte de batterie. »

 

Certains scientifiques pensent que cette sorte de batterie a pu être utilisée pour revêtir des objets métalliques avec de l’or.

 

Cela a du sens dans le contexte où en Égypte, il y a 2 000 ans, on savait fabriquer de très beaux bijoux en plaqué or.

 

Une pratique qui trouve encore son application en Irak aujourd’hui.

 

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