Jacques Vallée, Ovnis et radio-isotopes

 

Jacques Vallée est l'un des témoins et surtout l'un acteurs les plus actifs de l'Ufologie mondiale  depuis les années 1940

 

Il était à Paris pour faire le point sur ces dernières recherches  lors d'une conférence  le 26 juin 2017.

 

 

Cela nous donne l'occasion de faire à nouveau le point sur l'ufologue français le plus célèbre qui baigne dans cette recherche depuis tout jeune. 

 

Jacques Fabrice Vallée est  né en France et il vit maintenant dans la région de San Francisco.

 

Adolescent, à Pontoise, Vallée fait une 1ère observation : une soucoupe classique, argentée, réfléchissant le Soleil, avec une sorte de dôme transparent dessus. Un ami à lui habitant à 1 km de là voit le même objet aux jumelles. Tous deux ne s'expliquent pas leur observation, mais Vallée pense à l'époque à un prototype secret  .

 

Vallée part à Lille pour une maîtrise d'astrophysique.

 

Au cours de son travail astronomique, Vallée observe des ovnis.

 

En 1961, il les suit et les vise au théodolite, comme nombre de ses collègues :

 

Les objets que nous suivions au théodolite n'étaient pas spectaculaires. Ils se comportaient comme des satellites artificiels, mais leur orbite était rétrograde et l'on arrivait presque jamais à les retrouver. A cette époque, aucun pays au monde n'avait de fusée assez puissante pour lancer un satellite rétrograde. Et la probabilité était infime pour qu'il s'agisse d'astéroïdes capturés par hasard par l'attraction terrestre (les américains ont dans leurs dossiers des plaques photographiques montrant un de ces satellites inconnus

sur 2 orbites successives)  .

 

Mais ce qui étonne le plus Vallée, c'est le comportement des scientifiques qui l'entourent :

leur unique préoccupation est d'éliminer ces observations en les niant.

Après avoir apporté la preuve que de tels objets ne peuvent être des avions, il assiste un jour dans un grand observatoire à la destruction des bandes magnétiques d'objets non identifiés observés pendant la nuit.

 

Outré, il déclarera à ce sujet :

 

"L'attitude du directeur de l'observatoire était non scientifique." A l'automne 1962, suite à ce choc, et dégoûté de la politique française en général, il décide de quitter la France aux Etats Unis. "

 

 

Il a participé en 2014 au CAIPAN organisé par le GEIPAN les 8 et 9 juillet :

" le CNES a réuni à Paris des scientifiques et des ufologues  pour un atelier sur les méthodes et outils susceptibles d’améliorer la Collecte et l’Analyse des Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés (CAIPAN). Cette rencontre internationale a permis pour la première fois d’associer l’expérience des associations d’ufologie aux recherches en psychologie et astronomie, ainsi qu’à l’expertise de la Gendarmerie nationale et de l’Armée de l’air"

 

 

 

Ceci dit, Jacques Vallée avec Bertrand Méheust sont  les deux intellectuels qui  nt permis de comprendre que le phénomène ovni n'avait rien de farfelu et que dans certains cas, les témoins vivaient de vraies expériences extraordinaires.

 

Ces deux chercheurs ont aussi abouti à la conclusion qu' entre la crédulité extrême des uns et l'hyper-rationalisme des autres existe une troisième voie qui est celle de la quête de la connaissance.

 

Et cette quête n'a pas besoin de se faire au vu et au su de tout le monde.

 

 

Revenons à cette dernière conférence qui était un peu la suite de celle de novembre 2000 avec le CENCES où il avait exposé les cas d'ovnis ayant rejeté du métal fondu.

 

Cette fois-ci il apporta des éléments d'étude de quelques uns de ces cas avec la proportion d'isotopes de ces fragments métalliques afin de déterminer une différence avec la proportion terrestre normale.

 

Les résultats d'analyses ont été réalisées par lui en laboratoire.

 

Donc, dans certains cas, les échantillons correspondent aux normes naturelles, et dans d'autres cas non.

 

Pas de doute, nous sommes bien dans le cadre du phénomène OVNI.

On remarquera qu'il n'y a pas d'isotopes "exotiques".

Ce sont les proportions des isotopes qui varient.

 

On remarquera que pour "Muestra-B", Mg(24) arrive en première position, Mg(26) en seconde, et Mg(25) en troisième position pour les trois (naturel,+ 2 "exotiques"). 

 

On remarquera aussi la présence identique du sodium et du silicium...

 

Idem pour "Sierra-1", Ti(48) est le plus important, Ti(46) et Ti(50) sont très similaires.

 

Pour les autres isotopes, les écarts ne semblent pas très significatifs.

 

Bref, si ces échantillons exotiques ont vraiment été produits par des ovnis, ils pourraient démontrer que ces phénomènes changeraient la composition en isotopes de matériaux bien de chez nous...Il faudrait donc regarder quelle réaction nucléaire est à considérer ici...On pourrait trèa bien avoir de drôles de surprises (notamment avec l'âge des échantillons...) 

 

 

Mr Jacques Vallée a invité les chimistes et labos à partager leurs avis et leur savoir sur cette question.

 

Il les a également invité à analyser les rares échantillons en sa possession pour comparaison des résultats.

 

La conférence  fut filmée et peut-être que nous disposerons de son intégralité sur le net.

 

 

Concernant les isotopes  (magnésium, titanium) la littérature scientifique est très claire à ce sujet.

 

Les pourcentages d'isotopes stables (3 isotopes stables pour le magnésium) ne sont pas figés dans le temps et peuvent aussi varier ici même sur Terre d'un endroit à l'autre.

 

Ce qui fait que par exemple le nombre de masse (=nbre de protons + nbre de neutrons) de l'oxygène qui est 15,9994

(calculé à partir des pondérations en fonction de l'abondance relative de ses isotopes stables 16, 17 et 18 et des 9 autres radio-isotopes) peut varier (même si cette variation est très très petite) d'un endroit à un autre en fonction de facteurs climatiques par exemple.

 

Un exemple ici pour l'isotope O(18) en fonction du temps:

 

 

Ces variations sont donc connues en géologie et elles concernent tous les éléments.

 

Maintenant, la question qu'il faut se poser est la suivante : 

 

Est-ce que ces variations naturelles peuvent expliquer ce que l'étude de Jacques Vallée  a identifié comme écart ?

 

Et bien il semblerait que ce n'est pas le cas...

 

 C'est qu'une étude scientifique (voir ici) prouve bien que des variations naturelles pour le magnésium existent bel et bien mais elles sont vraiment très très faibles par rapport aux variations soulignées par l'étude de Jacques Vallée :

 

Cliquer pour agrandir

 

 

Comme élément de réponse nous avons en main une étude scientifique qui établit très clairement les variations de l'abondance isotopique.

 

Alors nous avons là la possibilité de comparer des pommes avec des pommes.

 

 

Les calculs ne sont pas compliqués; nous allons utiliser l'équation ci-dessous.

 

Si on se base sur la méthodologie décrite plus haut(i=26 et j=24), pour le premier échantillon exotique,

 

on trouve delta(26Mg)= 1176 o/oo.

 

Quand au second : delta(26Mg)= 822 o/oo.

 

A comparer avec delta(26Mg)= -1.95 o/oo

 

qui constitue la variation la plus importante de l'isotope Mg(26) connue à ce jour  !!

 

 

Remarque :  

 

Il y a deux erreurs mineures dans les données.

 

Pour l'échantillon "Shard 3a", le total dépasse 100% !

 

Aussi, pour la référence et en raison des chiffres significatifs, on devrait avoir Mg(26)=11.01 et Mg(24)=78.99 ou si on arrondit à un chiffre après la virgule: Mg(26)=11.0 et Mg(24)=79.0.

 

Mais ceci ne change rien au fait que les écarts établis par JV sont vraiment intrigants...

 

 

Les écarts sont donc très significatifs pour le magnésium dans le cas des deux échantillons exotiques analysés...

 

On comprend mieux maintenant la conclusion de JV pour le magnésium:

 

"Ratios are significantly different from terrestrial". cheers 

 

Ceci dit, nous savons aujourd'hui que certains ovnis semblent rejeter ces matériaux.

 

Nous avons donc les possibilités suivantes:

 

- Un processus physique pourrait être à l'origine de la transmutation de certains isotopes stables.

Ceci suppose des réactions nucléaires qui seraient initiées par l'ovni lui-même.

Or, nous avons de très nombreux cas crédibles (exemple le très fameux cas de Cash-Landrum de 1980 au Texas) où les témoins ont rapportés avoir subi des lésions et des effets physiologiques ressemblant à ceux que causerait la radioactivité (liée à des isotopes instables dont la durée de vie pourrait être très courte).

 

- Ces variations pourraient aussi être dues au fait que le matériau rejeté pourrait provenir d'un "autre endroit spatio-temporel" où ces taux seraient différents.

 

Ceux qui connaissent les idées de Jacques Vallée sur le phénomène comprendront l'intérêt que ce dernier porte å ces analyses et la raison qui le pousse à ne pas vouloir conclure.

 

Maintenant, prenons le cas du titanium.

 

Est-ce que les écarts identifiés par JV sont aussi significatifs comme le sont ceux du magnésium ?

 

 

Voici ce que l'on trouve sur le site de l'AIEA

 

 

Ti(47) = 7.44+-0.02% |  JV trouve 5.33 % et 3.83%

 

Ti(49) = 5.41+-0.02 % | JV trouve 6.30% et 6.70%

 

Avec la formule suivante, l'importance des écarts est encore plus évidente !

 

 

>  Pour Ti(i=47)(j=48), on a delta(47TI)= -285.44 o/oo et                                                            delta(47TI)= -504.31 o/oo

 

comparés

 

à un delta(47TI) maximal de 3.10 o/oo accepté par l'AIEA

 

 

>  Pour Ti(i=49)(j=48), on a delta(49TI)=161.52 o/oo et                                                             delta(49TI)=192.51 o/oo

 

comparés

 

à delta(49TI) maximal de 4.11 o/oo accepté par l'AIEA

 

CONCLUSION 

 

Même si on doit prendre en compte les variations des taux d'abondance des isotopes du magnésium et du titanium sur la planète Terre, les écarts identifiés s'avèrent comme étant clairement très significatifs. 

 

Maintenant, il va falloir répliquer l'analyse de JV puis devoir expliquer l'origine des écarts.

 

 

C'est qu'ils ne sont pas supposés du tout exister sur notre belle planète !!

 

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