Le corps humain serait constitué pour moitié d’atomes venus d’autres galaxies que la nôtre - 28 juillet 2017

 

Une nouvelle étude montre que jusqu’à la moitié des atomes de notre corps proviendraient en réalité du reste de l’univers, bien au-delà de notre Voie lactée.

 

Nos origines sont peut-être encore bien plus mystérieuses que nous le croyions. Presque la moitié des atomes de notre corps pourraient s’être formés il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine.

 

C’est la conclusion d’une étude publiée ce jeudi par la revue scientifique Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, qui estime qu’une partie de nos atomes pourraient s’être formés dans des galaxies bien au-delà de la Voie lactée et auraient voyagé sur des vents intergalactiques, poussés par des explosions d’étoiles.

 

« Cette étude transforme nos connaissances sur la formation des galaxies depuis le Big Bang », explique Claude-André Faucher-Giguère, chercheur au Weinberg College of Arts and Sciences, dans l’Illinois, et co-auteur de l’étude, dans un communiqué.

 

« Ce que ces nouvelles données impliquent, c’est que jusqu’à la moitié des atomes qui nous entourent – y compris dans le système solaire, sur Terre et en chacun d’entre nous -, ne viennent pas de notre propre galaxie mais d’autres, distantes de peut-être un million d’années-lumière. »

 

Des atomes expulsés lorsque les étoiles meurent

 

L’équipe de chercheurs s’est appuyée sur des modélisations 3D pour démontrer qu’en explosant, les supernovae envoient des milliards de tonnes d’atomes dans l’espace, avec une telle force que ces atomes sortent de la gravité de la galaxie et se mettent à voyager dans l’univers dans d’énormes nuages qui voyagent à plus de 100 km/s, parfois sur plusieurs années-lumière.

 

La plupart de l’hydrogène et de l’hélium expulsés se reforment en de nouvelles étoiles dans les nouvelles galaxies, pendant que des éléments plus lourds deviennent des comètes, des astéroïdes, des planètes, ou de la vie.

 

« La science est très utile pour trouver notre place dans l’univers », écrit Daniel Anglés-Alcazar, l’un des autres auteurs de l’étude et astronome à la Northwestern University (Illinois), dans le même communiqué.

 

« En quelque sorte, nous sommes des visiteurs extra-galactiques ou des immigrants dans ce que nous considérons comme notre galaxie. »

 

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