La découverte d’un monolithe vieux 9300 ans dans le canal de Sicile est la preuve d’une civilisation avancée - 08 août 2017

 

L’univers est rempli de mystères qui remettent en question notre savoir actuel.

 

Dans la série « Au-delà de la science », Epoch Times rassemble des récits à propos de ces phénomènes étranges pour stimuler notre imagination et nous amener à découvrir des horizons insoupçonnés.

 

Il y a près de 9300 ans, des chasseurs-cueilleurs de l’Âge de la Pierre dans une région maintenant engloutie de la Méditerranée ont accompli un exploit au-delà de ce que les experts considèrent comme possible pour l’époque.

 

Ces chasseurs-cueilleurs ont découpé avec précision un pilier de calcaire de 15 tonnes, ont percé des trous à l’intérieur et l’ont transporté sur près de 300 mètres.

 

Le monolithe fait 12 mètres de long.

 

Des océanographes étudiant le plancher océanique de la Méditerranée dans le canal de Sicile entre la Tunisie et la Sicile en 2012 ont découvert le monolithe à 40 mètres de profondeur.

 

Les chercheurs indiquent dans la revue Journal of Archaeological Science que la région a été complètement submergée il y a près de 9300 ans, à plus ou moins une centaine d’années.

 

Avant cela la zone était une mer peu profonde avec un archipel de plusieurs îles à environ mi-chemin entre l’île de Sicile et la côte de l’Afrique du Nord.

 

La zone étudiée, le banc de Pantelleria Vecchia, est maintenant sous les eaux entre la Sicile et la Tunisie. Il s’agissait d’une région peu profonde avec un archipel, il y a 9500 ans. (Journal of Archaeological Science)

 

On pense donc que le pilier a été sculpté il y a près de 9300 ans.

 

Les chercheurs ont été en mesure de dater la pierre du monolithe en extrayant des fragments de coquillages. Ils ont découvert que ces fragments avaient la même composition et le même âge que le calcaire à près de 300m de distance, suggérant qu’il a été transporté sur cette distance.

 

Les chercheurs indiquent que la découverte de ce pilier submergé pourrait nécessiter que les universitaires repensent l’idée du « primitivisme technologique » chez les chasseurs-cueilleurs.

 

« Cette découverte offre la preuve d’une activité humaine significative dans la région du canal de Sicile », écrivent Emanuele Lodolo et Zvi Ben-Abraham dans leur publication.

 

Lodolo et Ben-Abraham expliquent que plusieurs facteurs les ont menés à croire que le monolithe – ou colonne de pierre, a été découpé par des humains et n’a pas été formé par la nature.

 

Ils indiquent que le monolithe a une forme régulière et trois trous réguliers de diamètre semblable. Il est composé de calcaire d’une nature similaire aux roches non loin de là où il a été transporté, mais il diffère des pierres dans le voisinage immédiat.

 

 

A. Le pilier englouti de 15 tonnes. B. On peut voir un trou régulier dans le pilier. C. Pilier vu de l’intérieur. (Journal of Archaeological Science)

 

« La présence du monolithe suggère une importante activité humaine dans la région », écrivent-ils. « Il a été découpé et extrait d’un simple bloc dans une carrière se situant à près de 300 mètres au sud, et a ensuite été transporté et possiblement érigé. De la taille du monolithe, nous pouvons présumer qu’il pèse près de 15 tonnes. »

 

Les chercheurs n’ont pas émis d’hypothèse sur la fonction du monolithe.

 

Mais ils pensent qu’il était dans une région importante, qui est à peu près à mi-chemin entre la Sicile et la Tunisie.

 

La Sicile était habitée possiblement entre 17 000 et 27 000 ans, lorsqu’une bande de terre la reliait à l’Italie continentale.

 

« La découverte du site submergé dans le canal de Sicile pourrait significativement étendre notre connaissance des civilisations premières dans le bassin méditerranéen et nos vues sur l’innovation technologique et le développement réalisé par les habitants du Mésolithique », écrivent les auteurs.

 

« Le monolithe… fait d’un seul grand bloc nécessite la découpe, l’extraction, le transport et l’installation, ce qui révèle sans aucun doute d’importantes compétences techniques et une grande ingénierie. »

 

Les chercheurs vont même jusqu’à dire que :

« La croyance que nos ancêtres manquaient du savoir, de la compétence et de la technologie pour exploiter les ressources marines ou faire des traversées de la mer, devra être progressivement abandonnée. Les découvertes récentes […] ont certainement remis en doute l’idée du ‘primitivisme technologique’ souvent attribué aux chasseurs-cueilleurs des colonies côtières. »

 

Référence :

 

Journal of Archaeological Science – A submerged monolith in the Sicilian Channel (central Mediterranean Sea) : Evidence for Mesolithic human activity

 

Cet article a été republié avec l’autorisation d’Ancient-Origins.net, voir la version originale ici

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