OVNIS: L’Auvergne n’échappe pas la vague de 1954, la désinformation avec ! - 18 août 2017

 

Les premières descriptions émergent en 1954 en France. Photo d’illustration © Richard BRUNEL

 

L’Auvergne étrange 1954, l’année où les ovnis nous ont envahis

 

Article de  Thibaut Solano pour lamontagne.fr

 

Cet été, nous vous proposons plusieurs récits tirés de notre hors-série L’Auvergne étrange, consacré aux affaires les plus mystérieuses de la région. Créatures inconnues, maisons hantées, sorcellerie…

 

Aujourd’hui, un œil vers les extraterrestres.

 

 

Nous sommes en 1954. L’Abbé Pierre lance son appel lors de la vague de froid qui terrasse le pays.

En mai, la France capitule en Indochine.

En juin, Mendès France est élu Président du Conseil.

En novembre, la guerre d’Algérie débute.

 

Mais à partir de septembre, une actualité beaucoup plus légère (mais spectaculaire) s’installe dans les colonnes des journaux, avec une régularité de métronome.

 

Une lumière dans le ciel

 

 

Par exemple, le 2 octobre, vers 10 heures, à Clermont-Ferrand.

 

Au collège moderne, pendant la récréation, des fillettes s’arrêtent de jouer. Quelque chose attire irrésistiblement leur attention. Au même instant, rue Diomède, Madame S. lève à son tour les yeux. Une étrange lumière brille dans le ciel.

Elle croit d’abord discerner un ballon publicitaire.

Mais en y prêtant attention, l’objet est bien différent : c’est une masse métallique, presque immobile, animé d’un léger mouvement oscillatoire. Brusquement, l’appareil prend de la vitesse et disparaît de son champ de vision. Dans les maisons alentours, d’autres voisins relatent une scène similaire.

 

Énième épisode de la saga de l’automne.

Encore un ovni.

 

L’année 1954 demeure la période où l’on a enregistré le plus de signalements en France. Soit 2.000 cas rapportés par la presse.

Entre septembre et novembre, les apparitions se multiplient, des plus troublantes aux plus farfelues.

 

Des engins brillants sont aperçus par plusieurs personnes au même moment, de Moulins au Puy-en-Velay…

 

Un écolier poursuivi par une soucoupe volante

 

 

 Et les faits mystérieux ne se déroulent pas seulement dans le ciel.

Le 12 octobre, à Montluçon, un cheminot découvre sur la voie ferrée un être couvert de poils qui parle un langage incompréhensible.

Paniqué, le cheminot s’enfuit tandis qu’une machine lumineuse décolle derrière lui.

À Saint-Palais (Allier), un écolier affirme qu’une soucoupe volante l’a poursuivi.

Au Donjon (Allier), des chasseurs auraient tiré sur un appareil et récupéré un débris métallique.

 

La panique est telle qu’elle atteint l’Assemblée nationale.

 

rois députés gaullistes demandent au ministre de l’Air des éclairages sur ces intrusions. L’un d’eux exige que les vaisseaux soient pourchassés par l’armée.

 

La presse s’emballe. Mais au fil des jours, des affaires se dégonflent.

Ici, ce n’était pas une soucoupe mais une météorite.

Là, un dirigeable.

Ailleurs, un ballon-sonde.

 

Sans compter les canulars. Ainsi, la créature velue de Montluçon n’était qu’un collègue de travail du témoin, déguisé avec une peau de chèvre.

 

Et son engin volant une fusée de feu d’artifice. Quant aux chasseurs qui ont abattu un appareil, ils finissent par avouer leur mensonge.

 

Du coup, la presse se lasse. Les récits se raréfient.

En novembre, le médecin parisien Heuyer scelle la fin de la vague devant l’Académie de médecine en mettant un nom sur le phénomène : « psychose collective ».

 

Pourtant… Les spécialistes d’ovnis ne déposent pas les armes. Ceux qui y croient l’affirment : sur 2.000 cas, il doit bien y avoir un signe venu d’ailleurs…

 

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