L'affaire des momies extraterrestres d'Amérique du Sud

 

La controverse bat toujours son plein à propos de cette découverte de momies d'origine extraterrestre en Amérique du Sud...

L’implacable enquête de M6 sur les extraterrestres précolombiens

Un explorateur français, spécialiste des civilisations précolombiennes internationalement reconnu par M6, a découvert des momies extraterrestres au Pérou.

 

Mieux, il tient la preuve que ces visiteurs se sont reproduits avec des humains. Le magazine “66 minutes” a vérifié.

 

« La fondue est en train de tourner au vinaigre », dit la voix off de M6.

« Ton dimanche est en train de tourner en eau de boudin », me dit une voix intérieure. 

Je regarde un reportage sur le Mondial de la fondue de Tartegnin (Suisse), auquel 66 minutes consacre un bon quart d’heure, tel un 13 heures de Pernaut puissance dix.

« C’est un peu le plat de la discorde, un schisme diplomatique. »

 

Pour vendre sa soupe, le présentateur, Xavier de Moulins, n’y va pas avec le dos de la cuillère en bois.

« Entre la France et la Suisse, la fondue, c’est tout un fromage, et certains en font même une affaire d’Etat. »

Dans la soirée, Gérard Collomb annonce :

« Un nouvel attentat au vacherin piégé a été déjoué. »

 

66 minutes a commencé par élucider une incroyable énigme scientifique.

« Thierry Jamin, un explorateur français au look d’Indiana Jones qui a consacré sa vie aux civilisations précolombiennes, affirme avoir trouvé au Pérou des momies en forme d’aliens. »

 

Et même des aliens en forme de momies.

 

« Il en est persuadé, les extraterrestres existent. »

 

Ou ont existé.

« De quoi faire sourire bien des scientifiques, certains parlent de canular et même d’escroquerie. »

Des jaloux.

« Les faits, les voici : l’homme affirme avoir découvert des momies aliens au Pérou », commence le reporter, qui suit Thierry Janin dans sa tournée de levée de fonds en France.

 

« Cet explorateur apporterait la preuve d’une vie extraterrestre. » Les preuves s’affichent à l’écran.

Impressionnantes.

« J’ai découvert que c’était la personne qui pouvait confirmer l’existence des extraterrestres », confie un spectateur. « Au Pérou, la découverte du Français fait régulièrement la une des médias. Mais ces momies aliens sont-elles authentiques ou sont-elles le résultat d’une incroyable supercherie ?

Cet explorateur est-il un affabulateur ? »

 

Suivant la mode du fact-checking, l’enquêteur se rend dans les Andes pour le travail de vérification des informations.

 

Dès le premier jour, en parcourant les rues de Cuzco, les imposants appareillages de monuments précolombiens fournissent un indice :

« C’est à se demander si on n’a pas été aidé par un peuple venu d’ailleurs », avance l’explorateur.

 

« Dans un lieu tenu secret », l’enquêteur a pu filmer les momies aliens, d’« énigmatiques petits corps osseux avec des têtes étrangement familières ».

« Quand tu les vois comme ça de profil, montre Thierry Janin, tu as vraiment l’impression de voir E.T., de Steven Spielberg. »

 

Ah oui, il doivent venir de la même planète.

 

« Mais d’autres détails intriguent ce passionné, comme ces mains à trois doigts. » Alors qu’E.T. en avait quatre. Ça se complique. « Ou encore ces trois œufs dans l’abdomen, visible aux rayons X. »

 

Preuve que les extraterrestres sont ovipares.

 

 

L’explorateur présente « sa pièce maîtresse, une créature momifiée et recroquevillée sur elle-même ». Pour pouvoir la faire entrer dans sa caisse en plastique. « Ce qu’on remarque, c’est l’odeur, note Thierry Jamin. L’odeur de corps desséché, de momie… »

Plus précisément, de momie d’un lointain ancêtre d’E.T.

 

« C’est de la chair qui a traversé les siècles, elle change l’histoire de l’humanité. »

Et du cinéma.

 

« Thierry en est persuadé, il serait face à un croisement d’être humain et d’extraterrestre. »

Ça expliquerait les trois doigts.

 

 

« On me traite d’escroc, admet Thierry Jamin. Mais on a pris un risque de crédibilité au niveau professionnel. » Il n’a d’autre choix que celui de la sincérité.

Sinon, fini les interviews à la télé péruvienne, les reportages de M6, les bourses du CNRS, les articles dans Nature…

 

 

Un trafiquant d’objets archéologiques lui a procuré cette étrange marchandise, confie l’explorateur. « Il nous a demandé 10 000 dollars, on pouvait pas payer, on lui a demandé de nous les confier pour en confirmer l’authenticité, et on lui a dit que si c’était authentique, ça augmenterait la valeur de son business. »

 

Ça paraît honnête.

 

Décidé à tout vérifier en détail, le journaliste de M6 se rend dans « une région [qui] regorge de sépultures ancestrales, le désert de Nazca », où il filme des dizaines de crânes témoins de l’hybridation entre humains et extraterrestres.

 

 

Il rencontre « un pilleur de tombes, pas n’importe lequel, Mario, c’est justement lui qui a confié les fameuses momies à Thierry ». Cet enquêteur est vraiment très doué.

 

 

« Non, je ne peux rien dire », avoue le pilleur de tombes à propos des momies confiées à Thierry Jamin.

Ça, c’est face à la caméra.

 

Mais dans la voiture, le reporter a la bonne idée de l’enregistrer en caméra cachée, et là, le trafiquant reconnaît :

« J’en ai encore une comme ça à la maison, elle est géniale. »

 

Il en demande « 100 000 dollars ».

 

Les prix montent vite, ils ont été multipliés par dix depuis la publication des découvertes de Thierry Jamin.

 

« Ici, ces momies d’un autre monde sont devenues un véritable business. »

 

Mais que fait l’Unesco ?

 

A quand une Convention internationale pour lutter contre le trafic des aliens préhistoriques ?

 

Dans le désert de Nazca, Thierry Jamin montre au reporter d’« étranges dessins millénaires gravés dans la pierre. Des momies à trois doigts, comme celles de Thierry ».

 

Fruit du croisement entre les humains et les aliens, bien avant 1982 et la réapparition d’E.T. sur Terre. L’explorateur interroge :

 

« N’y aurait-il pas eu un contact entre un peuple exogène et les humains du sud du Pérou ? »

 

Si, un contact sexuel, puisqu’ils se sont reproduits.

 

 

Le reporter poursuit sa contre-enquête auprès d’« une sommité dans le milieu, le paléontologue le plus réputé du pays.

 

Pour lui, Thierry est un charlatan qui s’est fait avoir comme un débutant ».

Ça reste à prouver.

 

La sommité présente divers crânes d’animaux et les compare avec ceux dévoilés par Thierry Jamin.

 

« La région occipitale d’un lama, d’un chat ou d’un chien ressemble beaucoup au visage de ces créatures. »

 

Et alors ?

 

Pourquoi les aliens préhistoriques n’auraient-ils pas possédé une tête de chat à l’envers sur un corps d’humain à trois doigts ?…

 

En revanche, a-t-on déjà vu des chats ou des lamas ovipares ?

 

 

« Ils ont effectué des datations, poursuit le paléontologue, mais ça ne prouve pas que ce sont des momies aliens, juste que ce sont des ossements âgés de 1 600 ans. »

 

Des ossements d’aliens momifiés par des humains, ça se tient.

 

« Je ne vous dis pas que les extraterrestres n’existent pas, admet d’ailleurs le scientifique. Mais ces momies n’en sont pas la preuve. »

 

Elles sont seulement la preuve qu’ils ont existé il y a 1 600 ans. Depuis, ils sont repartis pour ne plus revenir (s’il l’on excepte la brève visite d’un de leur lointain descendant à quatre doigts, en 1982).

 

 

« Thierry a décidé d’aller plus loin pour mettre tout le monde d’accord et faire valider ses thèses par la communauté scientifique. »

 

La preuve irréfutable de la présence des aliens dans les Andes précolombiennes va être établie par

 

« des analyses poussées : ce morceau de vertèbre sera analysé dans un laboratoire aux Etats-Unis, pour décrypter son ADN. »

 

On verra bien s’il partage le patrimoine génétique d’E.T.

 

« Si c’est authentique, ça vaut de l’or, ça n’a pas de prix, prévient Thierry Jamin. Parce que ça change l’Histoire. »

 

L’histoire des relations intergalactiques :

« Il y a peut-être eu, à un moment de l’histoire de l’humanité, un contact avec des frères venus des étoiles. »

 

Reste à savoir pourquoi les échanges ont été rompus.

 

 

« Résultats dans quelques semaines, conclut le reporter. Avec cet examen, Thierry Jamin sait qu’il joue sa crédibilité et sa carrière. » M6 aussi. Mais j’apprécie d’ores et déjà son infatigable lutte contre les « fake news » qui pullulent sur Internet et sur les réseaux sociaux.

 

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