Les Ovnis : Une histoire de sciences avec Pierre Lagrange

Il s'agit notamment de montrer que les ovnis représentent non un obstacle mais une chance pour le développement de la culture scientifique.

Vidéo ci-dessous

 

Pierre Lagrange, Sociologue des sciences, enseigne l’anthropologie à l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon.

 

Il est spécialisé dans l’étude des controverses sur l’existence des phénomènes dits paranormaux et des sujets mettant en jeu les régimes de la preuve scientifique, auxquels il a consacré de nombreux articles et plusieurs livres.

 

Le 2 janvier 2008, il tenait  une conférence à Rennes  pour Les Mardis de l'Espace des Sciences 

 

Tout le monde a son opinion sur l'existence ou l'inexistence des ovnis, sur l'attitude de la science ou des médias dans le débat.

 

Pourtant les études, et a fortiori, les études scientifiques sur ces phénomènes sont rares mais elles existent, même si elles sont peu connues.

 

Comment se fait-il que tout le monde estime avoir une opinion valable, alors que sur d'autres sujets les mêmes se déclareraient incompétents, et comment se fait-il que ces opinions estiment pouvoir se passer d'un véritable effort documentaire ?

 

Les ovnis ont été l'objet de véritables débats et études scientifiques, mais le débat se trouve souvent dans l'impasse parce que la plupart d'entre nous ne le prend pas pour un sujet sérieux.

 

Il est toutefois possible d'aborder la question des ovnis avec les outils scientifiques sans que cela ne représente un échec de la science au profit de l'irrationnel.

 



Pour montrer à quel point il peut être intéressant de faire évoluer notre discours et notre critique des pratiques scientifiques, Pierre Lagrange prendra un exemple un peu “extrême” — les ovnis et les extraterrestres —, afin d’examiner comment la science peut aborder autrement ce genre de question, en dehors des accusations d’irrationalité ou de complot.

Sept ans plus tard   à  Institut d'administration des entreprises de Grenoble. (IAE)   

 

Pierre Lagrange discutera la façon d’aborder les sciences.


Faut-il critiquer la science, et notamment ses relations avec les différentes formes de pouvoir qui auraient pour conséquence d’altérer sa qualité ?

 

Faut-il en faire un idéal à atteindre qui pourrait servir de modèle dans d’autres domaines, moins « exacts » ?

 

Souvent, ceux qui critiquent les sciences sont aussi les plus fascinés par elles. Fascination et rejet deviennent ainsi les deux faces d’une même médaille, la critique des sciences étant souvent suscitée par la volonté de devenir « plus scientifiques que les scientifiques ».

 

 

 A la lumière des travaux qui se sont accumulés dans le domaine de l’anthropologie des sciences (science studies), il s’agira de montrer qu’il existe une troisième façon d’aborder la question des sciences, qui ne les réduise pas à un discours sur la nature du vrai mais qui décrit la façon dont les pratiques scientifiques participent à la «construction de la réalité», une notion à expliquer, loin des caricatures qu’on en donne parfois.

 

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