La NASA a-t-elle filmé Nibiru se rapprochant de la Terre ?

 

Des théoriciens de la conspiration prétendent avoir enfin découvert des preuves que la planète Nibiru se dirige vers l'atmosphère de la Terre sur des images prises par la NASA.

 

La vidéo a été prise à partir du flux diffusé en direct sur Internet à partir de la Station Spatiale Internationale. Sur celle-ci, on peut voir un objet circulaire rouge apparaître soudainement.

 

De loin, ce phénomène apparaît comme étant brillant. Le caméraman zoome alors dessus afin de mieux pouvoir l'observer.

 

Ce « globe rougeâtre » semble flotter dans le ciel, à une certaine distance de la Station spatiale internationale.

 

L'événement étrange a été capturé pendant le flux diffusé en direct le 28 mars 2018. Plus tard, ces images ont été mises en ligne sur YouTube par UFOmania.

 

Les internautes ont été étonnés par ces images et se demandent maintenant de quoi il s'agit.

 

Un internaute s'exprime : « Enfin, Nibiru arrive. »

 

Un autre spécule : « La NASA nous permet délibérément de voir cela - c'est cela qui m'inquiète. »

 

Mais d'autres n'ont pas été aussi convaincus, et beaucoup ont souligné qu'il s'agissait probablement d'un facteur de flare.

 

Des théoriciens pensent que Nibiru entrera en collision avec la Terre, ce qui provoquera un cataclysme sans précédent. Beaucoup sont persuadés que cette rencontre mortelle se produira au début du 21ème siècle.

 

Quelques informations plus scientifiques sur la possible existence d'une planète inconnue dans notre système solaire

 

 D'aucuns l'appellent Nibiru, d'autres "Planète 9" ou "Planète 10"... mais personne ne sait où elle est pour le moment.

 

Selon deux astronomes californiens, cette mystérieuse planète serait si énorme qu'elle pourrait être responsable de l'inclinaison du système solaire

 

 

Le système solaire abriterait une 9e planete. C'est ce qu'affirme Konstantin Batygin et Mike Brown. 

 

 

 

Une planète géante aux confins du système solaire qui repasserait près de la Terre à des intervalles de quelques milliers d'années, et pourrait même entrer en collision avec notre planète, c'est un thème que l'on ressort à chaque nouvelle occasion d'inventer une apocalypse imminente.

 

On la connaît sous le nom de Planète X. Les chiffres romains, c'est tellement plus tendance que "planète 10", non ?

 

 

On l'a parfois surnommée Nibiru, un nom tiré de l'épopée de la création mésopotamienne, l'Enuma Elish, où elle est décrite comme la résidence céleste du dieu Marduk.

 

En soi, la référence est pratique : si l'on cite des ouvrages en grec ou en latin, il y aura toujours un petit malin pour les comprendre... et les démystifier.

En revanche, "le cunéiforme pour tous" ne fait pas encore partie des lectures conseillées chez votre libraire favori.

 

 

On peut aussi recycler la planète en fonction des besoins, comme pour "l'apocalypse maya" de 2012, où les délires propagés sur internet ont même poussé la NASA à publier un démenti et expliquer au public inquiet qu'il n'y avait vraiment pas de quoi s'alarmer.

 

Alors, la planète X est-elle un gigantesque canular ?

 

Peut-être pas.

 

 Un nid de planètes au-delà de Neptune

 

 

 

À la différence des superstitions, théories apocalyptiques et autres délires complotistes, la science, elle, est faite de longues heures d'observations, de recueil de données, d'analyses et de calculs.

 

Ces derniers peuvent en effet permettre de théoriser l'existence d'un corps céleste avant même de l'avoir observé. Par exemple, la découverte de Neptune en 1846 était basée sur les calculs d'un mathématicien français, qui s'est basé sur les anomalies de l'orbite d'Uranus pour déduire l'existence d'un autre corps céleste. Idem pour Pluton, dont l'existence avait été prédite avant d'être observée.

 

 

Avec l'avènement des sondes spatiales et la montée en puissance des télescopes terrestres, la chasse aux planètes était ouverte. Et c'est au-delà de Pluton que les regards se sont tout naturellement tournés. Pluton est en effet située en limite d'une ceinture d'astéroïdes et de comètes baptisée Ceinture de Kuiper, où l'on a depuis découvert d'autres membres de la famille planétaire.

 

 Aujourd'hui, on y dénombre une bonne douzaine de planètes naines officielles ou potentielles, mais du fait de la définition, encore contestée, de l'union astronomique internationale (IAU) qui a enlevé à Pluton son statut de planète à part entière, on attend toujours une "vraie" planète au-delà de l'orbite de Neptune.

 

 Le "tueur de Pluton" a encore frappé

 

 

C'est Eris la bien nommée qui est à l'origine de la redéfinition du statut de planète.

Mike Brown, astronome au prestigieux institut de technologie de Californie (CalTech), y a découvert une planète de la taille de Pluton. Baptisée du nom de la déesse grecque de la discorde, Eris était officiellement annoncée en 2005 et aurait pu être la dixième planète du système solaire si les membres de l'IAU n'avaient pas pris la décision controversée de limiter le nombre de "vraies" planètes.

 

 

Dans la foulée, Mike Brown se trouvait affublé du statut, revendiqué, de "tueur de Pluton". Ce qui ne l'empêchait pas de découvrir plusieurs autres objets dans la ceinture de Kuiper, dont certaines planètes naines (ou potentielles).

 

 

C'est justement Mike Brown qui est à l'origine de la nouvelle ferveur pour la planète X... rebaptisée pour l'occasion Planète 9.

 

Avec son confrère Constantin Batygin, il a en effet étudié les orbites de plusieurs objets au-delà de Neptune.

Leurs calculs ont permis de déduire l'existence d'une planète géante, dix fois plus massive que la Terre, et dont la présence déformerait les orbites de plusieurs des planètes naines et astéroïdes de la ceinture de Kuiper.

 

Ils ont même dessiné son orbite, vingt fois plus éloignée que celle de Neptune (qui est déjà à 4 milliards et demi de kilomètres du Soleil).

 

 

 

Une telle orbite rend sa détection difficile : impossible de savoir à quel point de celle-ci se trouve la planète en question.

 

Depuis l'annonce de sa trajectoire théorique, en janvier, le duo Batygin-Brown a effectué de nombreuses observations, notamment cet été, mais pour l'instant sans succès.

 

Pourtant, des chercheurs français ont réussi à réduire les zones d'observation possibles, mais si l'on considère que la planète en question met dans les 20.000 ans pour effectuer une boucle autour du Soleil, cela laisse tout de même pas mal d'endroits du ciel à scruter.

 

Quand le Soleil s'incline

 

 

Avant même que la planète X ne soit découverte, les théories (sérieuses) fleurissent déjà à son propos.

 

Ainsi, certains pensent qu'une telle planète géante a pu se former près du Soleil pour migrer ensuite vers les confins du système solaire.

Ou alors, elle a pu naître près de Jupiter et Saturne, qui l'auraient ensuite "expulsée" de leur voisinage.

D'autres ont théorisé qu'il pourrait s'agir d'une planète "volée" par le Soleil à une autre étoile proche, dans un lointain passé.

 

 

Mais ces jours-ci, c'est une autre théorie qui est venue renforcer l'existence potentielle de la planète X.

 

Présentée en avant-première lors d'un colloque de spécialistes des sciences planétaires la semaine dernière, l'étude menée par Elizabeth Bailey, chercheuse à CalTech comme Brown et Batygin, rend la planète géante responsable... de l'inclinaison du Soleil.

 

 

Par rapport au plan de l'écliptique, dans lequel se trouvent la plupart des planètes (dont la Terre), l'axe de rotation du Soleil est en effet "penché". Il n'est pas entièrement perpendiculaire, mais incliné d'environ 6 degrés.

 

Or, l'orbite théorique de la "planète 9" définie par Batygin et Brown serait fortement inclinée, de 30 degrés par rapport à l'écliptique.

 

 

"Parce que la planète 9 est si massive et a une orbite inclinée par rapport aux autres planètes, le système solaire n'a pas eu d'autres choix que de se tourner lentement hors de l'alignement", explique Elizabeth Bailey.

 

Une autre influence de la fameuse planète, donc, qui expliquerait le mystère de l'inclinaison de l'axe du Soleil par rapport au plan des planètes (ou plus exactement, de l'inclinaison du plan de l'orbite des principales planètes par rapport au Soleil).

 

 

Toujours au fameux colloque des sciences planétaires, d'autres chercheurs sont venus présenter leurs travaux, indépendants de ceux des astronomes de CalTech.

 

Ces scientifiques de l'université de l'Arizona ont eu aussi analysé des mouvements d'objets de la ceinture de Kuiper... et en ont déduit qu'ils étaient causés par la présence d'une planète qui tournerait autour du Soleil en 17.000 ans et serait située à environ 660 fois la distance Terre-Soleil (ou 22 fois la distance Soleil-Neptune).

 

Des calculs qui vont dans le même sens que ceux de Mike Brown et Constantin Batygin.

 

 

Les faisceaux de preuves théoriques s'amoncellent donc en faveur de la planète X.

 

Reste tout de même l'essentiel : découvrir la planète pour de bon.

 

Batygin et Brown ainsi que quelques autres s'y attellent, mais pour l'instant, on ne voit rien venir. Aux dernières nouvelles, Mike Brown estimait qu'il faudrait "trois ans ou plus" pour finalement capter une image de la planète mystère.

 

 

Si cette planète est découverte, on verra cependant une différence de taille avec les théories apocalyptiques : elle sera tranquillement sur son orbite, qui passe très, très loin de la Terre. Et nous rappellera que si la planète géante peut être une réalité, Nibiru, elle, est un mythe.

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Sylvain. (mercredi, 26 septembre 2018 13:52)

    En prouvant son existence, les peuples arrêtent de faire la guerre et travaille ensemble pour inventer une technologie qui nous permets de voyager dans l'espace et de voir tout simplement plus loin.