Et si les extraterrestres se cachaient dans la matière noire ?

 

Gabriel de la Torre, un chercheur travaillant pour l’Université de Cadiz en Espagne, a développé une théorie intéressante au sujet de la vie extraterrestre.

 

Plutôt que de nous focaliser sur les signaux radio ou les rayons gamma, il propose effectivement que nous concentrions nos efforts sur… l’étude de la matière noire.

 

Gabriel de la Torre n’est pas astrophysicien. Il est en effet neuropsychologue clinique et il s’est spécialisé dans tout ce qui touche aux lésions cérébrales, aux troubles neuro-développementaux et à la psychologie spatiale.

 

Cela ne l’empêche cependant pas de s’intéresser à l’Univers et à tout ce qui touche aux exoplanètes et à l’exobiologie.

 

L’humanité a une perception limitée du monde qui l’entoure

 

 

Gabriel de la Torre a récemment publié un article dans le "Acta Astronautica", article dans lequel il parle de la vie extraterrestre.

 

D’après l’éminent neuropsychologue, si l’humanité n’a pas encore été en mesure d’établir un lien avec une civilisation intelligente venue d’un autre monde, c’est peut-être parce qu’elle n’a pas cherché au bon endroit.

 

Dans son article, le spécialiste rappelle effectivement que l’humanité a une perception très subjective du monde qui l’entoure, une perception qui influence bien entendu la manière dont il conscientise une éventuelle et hypothétique civilisation extraterrestre :

« Quand nous pensons à d’autres êtres intelligents, nous avons tendance à les percevoir à l’aide de notre système perceptif et de notre conscience, mais nous sommes limités par notre vision unique du monde et il est très difficile pour nous de l’admettre ».

 

Il faut reconnaître que la réalité des faits semble lui donner raison.

 

Le SETI, par exemple, utilise des techniques d’observation calées sur notre propre science pour tenter de détecter la présence de civilisations extraterrestres et les chercheurs se basent ainsi sur les émissions dans les bandes spectrales ou même sur les signaux électromagnétiques pour s’acquitter de cette tâche délicate.

 

La matière noire et ses mystères

 

Toutefois, dans l’absolu, rien ne dit que ces hypothétiques civilisations utilisent des technologies similaires à celles sur lesquelles nous avons construit notre civilisation.

 

Leur espèce peut en effet être très différente de la nôtre et ne pas avoir besoin des mêmes ressources énergétiques :

 

« Le fait que nous utilisions des signaux radio ne signifie pas nécessairement que d’autres civilisations les utilisent aussi, ou que l’utilisation des ressources énergétiques et leur dépendance sont les mêmes que les nôtres. Nous pourrions ainsi avoir le signal devant nous et ne pas le percevoir ou être incapable de l’identifier. »

 

Gabriel de la Torre va encore plus loin dans son article en proposant aux chercheurs de se focaliser non pas sur les signaux radio ou les sursauts gamme, mais plutôt sur la matière noire.

 

La matière noire n’a pas été observée directement et personne n’a été en mesure de déterminer sa composition exacte.

 

D’après les modèles cosmologiques et comme le rappelle Space dans un article datant de l’année dernière, elle représenterait cependant près de 80 % de la masse de l’Univers.

 

En conséquence, nous sommes très loin d’avoir élucidé tous les mystères de l’Univers et notre compréhension du monde qui nous entoure est par conséquent extrêmement limitée.

 

C’est précisément ce que met en avant Gabriel de la Torre dans son article.

 

Compte tenu des limitations de notre perception, nous ne serions pas nécessairement en mesure de repérer ou même d’apercevoir des êtres évoluant dans un autre plan que le nôtre.

 

En conséquence, le chercheur pense que nous avons tout intérêt à étudier davantage la matière noire pour améliorer notre perception de ce qui nous entoure.

 

Moralité, la vérité se cache peut-être sous notre nez. Et si c’est le cas, alors nous sommes sans doute trop limités pour la voir.

 

 

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