Une exoplanète similaire à la Terre considérée comme « hautement habitable »

 

Située à "seulement" 4,37 années-lumière, la planète Proxima B est une exoplanète en orbite dans une zone habitable entourant l'étoile naine rouge Proxima Centauri.

 

Depuis sa découverte en 2016, les scientifiques envisageaient déjà que cette planète soit similaire à la Terre à plusieurs égards. Selon eux, elle aurait pu accueillir la vie dans le passé, et l'accueillerait peut-être encore aujourd'hui.

 

Jusqu'à maintenant, les recherches menées par les scientifiques ne donnaient pas vraiment de réponse quant aux conditions de la surface de la planète : elles ont surtout mis en avant une forte activité de l'étoile Proxima Centauri, qui empêcherait le développement de la vie sur la planète et le maintien d'eau liquide.

 

Mais d'autres recherches, plus poussées, réalisées par des équipes de la Nasa prouveraient aujourd'hui le contraire.

 

Publiées dans la revue scientifique Astrobiology, ces recherches ont été dirigées par Anthony Del Genio, spécialiste des planètes au Goddard Institute for Spaces Studies (GISS) de la Nasa, à New York.

 

En tout, pas moins de 18 scénarios ont été testés, en prenant en compte plusieurs critères, dont les différentes conditions atmosphériques possibles.

 

Et tous les scénarios confirment la même chose : Proxima B posséderait un vaste océan. Et qui dit eau, dit vie...

 

 

 

Des simulations pour deviner la présence d'eau

 

Voisine de la Terre à l'échelle galactique, Proxima B fait 1,3 fois la masse de notre planète. De par la petite distance qui la sépare de son soleil, elle aurait probablement subi un effet de serre fulgurant au début de son histoire.

 

Proxima B aurait peut-être été soumises à un rayonnement intense (rayons X et ultraviolets extrêmes) et au vent solaire (ce qui provoque une perte de l'atmosphère et d'eau). 

 

Mais malgré ces conditions difficiles, qui ne sont en réalité que des spéculations, les scientifiques ont voulu savoir si cette planète était habitable.

 

À l'aide d'un logiciel, l'équipe de recherche a modélisé une gamme de différents types d'atmosphères potentielles pour Proxima B, notamment une atmosphère semblable à celle de la Terre (principalement de l'azote avec de petites quantités de CO2).

 

Ils ont également pris en compte plusieurs variables : si son atmosphère était plus mince ou plus épaisse que celle de la Terre, si ses océans étaient plus ou moins salés, plus ou moins profonds, et si l'eau couvrait ou non la planète entière.

 

De la vie dans les océans ?

 

Et les résultats sont surprenants : dans chaque cas envisagé, l'équipe est tombée sur le même résultat. Proxima B reçoit assez de lumière et vit dans des conditions suffisamment favorables pour posséder de l'eau liquide salée à sa surface.

 

Les conditions atmosphériques et météorologiques idéales seraient réunies pour la rendre "hautement habitable". "Proxima B pourrait être une planète océanique habitée, principalement ouverte à la vie halophile", précise l'étude.

 

En revanche, la planète ne tourne pas sur elle-même et présenterait toujours le même côté à son étoile.

 

Une situation loin d'être problématique pour la planète : grâce à sa dynamique de circulation, Proxima B est capable de transférer la chaleur d'un côté de l'exoplanète à l'autre. 

 

Les mouvements de l'atmosphère et de l'océan de Proxima B se combinent de sorte que, même si le côté nocturne ne voit jamais la lumière de l'étoile, de l'eau liquide peut s'y trouver malgré tout.

 

La technique de détection de la vie extraterrestre

 

Même si les observations sont légèrement variables, les températures restent stagnantes dans tous les cas de figure analysés par les scientifiques.

 

Les recherches doivent néanmoins être poursuivies pour confirmer ces premiers résultats. Et même si la détection d'une atmosphère et de son contenu sont difficiles depuis la Terre, les astronomes pourront, dans un avenir proche, surveiller la chaleur émises par la planète pour deviner quel type d'atmosphère elle possède.

 

Ces recherches pourraient également s'étendre à d'autres planètes pouvant accueillir une atmosphère.

 

"Les simulations de Proxima B pourraient servir de modèle pour l'habitabilité de planètes faiblement irradiées en orbite autour d'étoiles légèrement plus fraîches ou plus chaudes", précise l'étude.

 

Les naines rouges représentant plus de 70% des étoiles de la Voie lactée à elle seule, la probabilité qu'elles supportent des planètes potentiellement habitables augmente les chances de trouver une vie extraterrestre. 

 

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