Astronomie : images d'une fusion de deux noyaux galactiques - 08/11/2018

NGC 6240, tel qu’illustré par la Wide Field Camera 3 de Hubble (Image : M. Koss (Eureka Scientific, Inc.)/NASA/ESA/W.M. Keck Observatory, Pan-STARRS)

 

Des Astronomes ont immortalisé le moment où deux galaxies fusionnent pour la première fois, tandis que leurs deux trous noirs supermassifs se rapprochent et se rencontrent rapidement dans une épaisse nébuleuse de gaz et de poussières d’étoiles.

 

Les images montrent les étapes finales d’une fusion entre deux noyaux galactiques dans la galaxie NGC 6240.

 

Au centre de la plupart des galaxies se trouvent des trous noirs supermassifs dont les masses sont des millions à des milliards de fois supérieures à celles du soleil.

 

La fusion des galaxies peut aider à favoriser la croissance de ces trous noirs super massifs, car leurs masses fusionnent et prennent plus d’ampleur.

 

Une recherche menée par Michael Koss, astrophysicien pour la société de recherche scientifique Eureka Scientific en Californie, a cherché à trouver des images d’une fusion de trous noirs.

 

Il a dit :

“Les fusions galactiques pourraient être un moyen clé de créer des trous noirs.”

 

“Les fusions galactiques pourraient donner aux trous noirs supermassifs l’occasion de déchirer des étoiles et de dévorer la matière, libérant des quantités extraordinaires de lumière.”

 

Cela a été contesté par certaines études qui n’ont trouvé aucune association entre les quasars (un réacteur nucléaire galactique très brillant) et les fusions, mais d’autres chercheurs prétendent qu’elles sont cachées par le gaz et la poussière qui l’entoure.

 

Le Dr Koss et son équipe de scientifiques ont d’abord cherché des trous noirs cachés en parcourant les données radiographiques de l’Observatoire Neil Gehrels Swift de la NASA pendant 10 ans.

 

NGC 6240, par Hubble ; gros plan des noyaux galactiques en lumière infrarouge par l’Observatoire de Keck (Image : M. Koss (Eureka Scientific, Inc.)/NASA/ESA/W.M. Keck Observatory, Pan-STARRS)

 

Les trous noirs peuvent générer des rayons X à haute énergie visibles même à travers les gaz épais et les poussières lorsqu’ils consomment de la matière.

 

Ils ont ensuite cherché des galaxies qui correspondaient à ces rayons X en utilisant les données du télescope spatial Hubble de la NASA et de l’observatoire Keck à Hawaii.

 

Les chercheurs ont ensuite utilisé une technologie appelée “adaptive optics” pour affiner les images des étoiles, ce qui a conduit à une “augmentation énorme de la révolution”, selon l’auteur principal le Dr Koss.

 

Il a ajouté :

 

“Ce serait comme passer d’une vision de 20/200, où l’on est malvoyant avec une vision de 20/20, nous aidant à voir les galaxies dans leurs détails les plus infimes.”

 

Les télescopes spatiaux capturent les étapes finales de la fusion galactique (Image : M. Koss (Eureka Scientific, Inc.)/NASA/ESA/W.M. Keck Observatory, Pan-STARRS)

 

Au total, 96 galaxies ont été étudiées avec l’Observatoire Keck et 385 avec les archives d’Hubble, situées en moyenne à 330 millions d’années-lumière de distance, relativement proches en termes spatiaux.

 

Environ 17 % ont montré des signes de fusion galactique en leur centre, confirmant les simulations informatiques sur les trous noirs fortement obscurcis dans les galaxies avec beaucoup de gaz et de poussières qui sont responsables de nombreuses fusions.

 

Selon le chercheur, la Voie Lactée est actuellement en cours de fusion avec la galaxie d’Andromède voisine et que les noyaux galactiques finiront par entrer en collision.

 

Il a dit :

 

“Dans 6 milliards d’années, il n’y aura plus de galaxie de la Voie Lactée ou d’Andromède, juste une grande galaxie.”

 

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