Drovnis et autres « grands deltas noirs » - Thibaut CANUTI et le Mufon France

Article proposé par le MUFON FRANCE qui nous fait partager un chapitre entier du prochain livre de Thibaut Canuti.

 

 

Entre septembre 2014 et février 2015, une vague étrange d’ovnis d’un nouveau genre va se produire en France et n’a toujours pas reçu d’explication conventionnelle à ce jour. Au sens strict du terme, ce sont bien des ovnis qui vont être signalés au-dessus de centrales nucléaires mais aussi au-dessus d’autres sites sensibles comme ceux de la firme Areva ou du CEA(Commissariat aux Energies Atomique et aux énergies alternatives) à Saclay (Essonne), même si l’irruption des drônes grand-public s’imposa naturellement comme l’hypothèse la plus plausible. C’est au contact des différents récits des témoins que va s’opérer un glissement sémantique qui sera à l’origine des mystérieux « drovnis », terme dont l’ufologue Claude Lavat fut l’inventeur lors d’un entretien donné à l’antenne de BTLV en octobre 2014.

 

C’est durant l’automne 2014-2015 que des dizaines de survols d’installations nucléaires par des ovnis vont être signalés. Sept centrales EDF et d’autre sites d’Areva ou du Commissariat à l’Energie Atomique à Saclay en Essonne sont mis en cause. Le point culminant de la vague se situe la semaine du 13 au 20 octobre 2014, avec des survols apparemment coordonnés sur six sites simultanément.

 

Le site de Cattenom (Moselle) sera survolé les 11 octobre et 10 novembre 2014, la centrale du Blayais (Gironde) et celle de Nogent-sur-Seine (Aube) le 13 octobre. Dans cette dernière centrale, la patrouille sécurité signale à 5h57 la présence d’un aéronef « en vol stationnaire » au-dessus de la centrale. Les gendarmes du peloton de sécurité dédié à la centrale s’étant rendus sur place ne purent que constater le départ du phénomène lumineux.

 

Dans un article du quotidien Sud-Ouest en date du 21 janvier 2015, Pascal Pezzani, directeur de la centrale nucléaire du Blayais reconnaissait naïvement au cours d’une présentation publique : « [1]Ici, on n’a pas vu de drone. On a vu un ovni et il n’y a eu aucun impact sur la sûreté de nos sites. Notre position est claire, lorsqu’il y a survol du site nous portons plainte et on communique ».

 

Le 19 octobre, les sites de Chooz (Ardennes), Gravelines (Nord), du Bugey (Ain) -centrale qui sera survolée quatre fois entre le 19 octobre et le 6 novembre- et de Nogent-sur-Seine (Aube) seront quasi simultanément survolés par les drovnis.

 

Les 19 et 20 octobre 2014, les équipes de surveillance de la centrale du Bugey vont en effet signaler la présence d’un appareil, en vol au-dessus des équipements nucléaires.

 

Conformément aux procédures internes en vigueur, les pouvoirs publics sont immédiatement saisis, EDF dépose plainte auprès de la brigade territoriale de Lagnieu, le 20 octobre 2014, en spécifiant que la sécurité et le bon fonctionnement de la centrale n’ont pas été mis à mal par ce survol. Le site web du média d’information en continu France Info évoque ces survols :

« La présence d'un autre aéronef similaire a été signalée le vendredi 24 octobre, une nouvelle plainte a donc été déposée, ajoute EDF sur son site. Ces survols n'ont pas été revendiqués. [2] ». 

 

Le 30 octobre 2014, un objet ayant tous les atours d’un drone professionnel doté de quatre hélices, se signale au-dessus de la centrale de Golfech, qui avait défrayé la chronique en 2010 pour une observation d’ovni toujours très discutée.

 

Le quotidien La Dépêche relate les faits et l’enquête du peloton de gendarmerie :

« [3]Ce sont deux gendarmes du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) de Golfech - une unité spécialisée dans la surveillance des sites nucléaires français et composée en Tarn-et-Garonne de 37 militaires qui protègent en permanence la centrale - qui ont aperçu, ce jeudi vers 21 heures, ledit objet : en l'occurrence un drone. Ce n'est pas un jouet d'enfant mais un drone de pro à quatre hélices et d'une envergure de 60 centimètres qui a survolé la zone entre la centrale hydroélectrique et le canal de rejet de la centrale nucléaire» assure-t-on du côté de la compagnie de gendarmerie de Castelsarrasin. Les militaires du PSPG qui ont pu suivre les deux passages de l'engin ont eu le temps de prendre des clichés. Le drone ne menaçant pas le site, les gendarmes qui avaient autorité pour tirer sur l'engin, ont préféré le laisser partir. «Ne sachant pas où l'objet volant pourrait s'écraser sur ce site sensible, nous avons choisi de ne pas le neutraliser» certifiait le colonel Christophe Daniel. Des militaires qui préféraient en tout état de cause laisser le drone reprendre sa course en vue de privilégier sa poursuite et surtout de localiser son pilote ».

A priori dans ce cas, l’ovni est clairement identifié. Pourtant, le même jour à la même heure, à la proximité immédiate de la centrale de Golfech, un témoin civil, Marc T., va relater une bien étrange observation. Le témoin fait état d’un objet massif, de six à sept mètres d'envergure, de lumières clignotantes accompagnées parfois de flashs rappelant les flashes stroboscopiques, une forme parfois floue «comme un mirage», qui reste parfois immobile en sustentation dans le ciel, puis se déplace sans le moindre bruit à la vitesse d’un avion de tourisme et qui ne ressemble manifestement pas à un drone « classique » :

« Observation du 30 Octobre 2014, entre 20h50 et 21h00. La maison où je me trouvais se situe en hauteur, sur l'un des coteaux de la commune... Avec une vue dégagée sur la Centrale de Golfech. (…) On ne voyait qu'un gros point lumineux de couleur blanche (sans couleur) à l'horizon direction Nord Est vers Donzac (au-dessus de Donzac pour être plus précis). A environ 4 à 5 kilomètres de nous et à une altitude de 200 m environ (pas beaucoup plus haut que les tours de la centrale elle-même). (…) Puis il a commencé à bouger lentement à très faible vitesse. Tout en pivotant sur lui-même comme pour amorcer un virage. A ce moment-là, j'ai pu voir aux jumelles (et mon ami à l’œil nu) une seconde lumière de type flash. Comme un stroboscope. (...) Puis, il a commencé à se déplacer de plus en plus vite, à la vitesse d'un petit avion de type Cessna. Il se dirige maintenant plus vers St Loup, pour ensuite effectuer un virage assez serré se dirigeant alors dans notre direction. A mesure qu'il s'est rapproché de nous, j'ai pu voir aux jumelles un point rouge assez distinctement, assez brillant lui aussi. (…) A environ 300 m de nous, de face, toujours avec son gros spot blanc, il reste presque immobile environ 15 à 20 secondes. J'ai alors eu le temps, mon ami aussi, de voir sa forme de face. C'est à ce moment-là qu'il est le plus près de nous. Il a alors une forme « d'avion ». Il ne faisait aucun bruit... rien du tout. On pouvait entendre la moissonneuse-batteuse sur le coteau d'à côté (à notre droite) mais rien pour cet objet. J'ai donc pu voir deux ailes. Son envergure faisait bien 6 à 7 m. (…) Toujours aux jumelles, maintenant à 500 m de moi, mais cette fois de profil, j'ai été très surpris car j'avais beau le suivre (il n'avançait pas très vite) je n'arrivais pas à lui donner une forme précise. J'avais bien vu ces ailes juste avant, mais cette fois pratiquement de profil, je ne voyais pas bien les contours de l'objet. Ça faisait un peu l'effet d'un mirage dans le désert ».

 

Les gendarmes à qui il confiera sa déposition vont alors lui faire une confidence

sensationnelle :

« Mais il y a plus étonnant encore. Le témoin a rapporté son observation aux gendarmes qui lui auraient confié avoir eux aussi vu quelque chose : « En discutant avec les gendarmes qui ont été très à l'écoute, ils m’ont dit avoir vu plus tard dans la soirée vers 21h50, près de l'un des ponts de la Garonne (…), quelque chose d’encore plus gros, bien plus imposant, presque comme un avion de ligne mais de forme carrée... ».

 

Entre 18 et 22h le 31 octobre 2014, six sites sensibles seront survolés par les drovnis, parfois à plusieurs reprises. Les centrales concernées sont Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), Dampierre en Burly (Loiret), Belleville-sur-Loire (Cher), Fessenheim (Haut-Rhin), Flamanville (Manche) et Penly (Seine-Maritime).

 

A Flamanville, ce sont deux drones qui se signalent durant 45 minutes, non seulement au-dessus de la centrale puis se déplaçant vers l'établissement Areva de la Hague et le centre de stockage de la Manche. Cette observation aurait été documentée en photo et vidéo par des employés de la centrale et des gendarmes sur place. Deux hélicoptères tenteront en vain de prendre en chasse le phénomène.

 

En novembre, les drovnis sont de nouveau signalés, le 2 à Dampierre (Loiret), le 5 à Saint-Alban (Isère), les 6 et 18 novembre à Marcoule, le 12 à Golfech (Tarn-et-Garonne) et le 13 à Penly (Seine-Maritime).

 

Le 9 décembre 2014 à 17h, au-dessus des installations militaires de la base d’Istres,un ovni d'une envergure estimée « entre 1 et 3 mètres » est observé. Lorsque l'alerte a été donnée, le site était balayé par un fort mistral, avec des rafales à près de 100 km/h.

Des conditions de vol très difficiles, même pour un appareil de grande taille, qui rendent d'autant moins probable l’hypothèse d'un drone. Un hélicoptère Fennec de l'escadron 5/67

« Alpilles », de la base aérienne 115 d'Orange, en alerte dans le cadre de la posture permanente de sécurité, a aussitôt décollé pour intercepter l’objet, en vain. Le parquet d'Aix-en-Provence a été saisi et la gendarmerie de l'Air a ouvert une enquête afin, de vérifier le récit du seul témoin[4].

 

Le 3 janvier 2015, la centrale de Nogent sur Seine est survolée à son tour.

Deux aéronefs, vraisemblablement des drones, ont survolé le périmètre de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine samedi en fin d'après-midi, a fait savoir la centrale ce dimanche 4 janvier. « Vers 18h40, les agents de la sécurité du site ont aperçu deux objets volants qui ont survolé la réserve foncière située sur le périmètre de la centrale nucléaire », a déclaré un porte-parole[5].

Pressés par les médias et les associations environnementales et malgré l’affaire du survol de l’Elysée par un autre mystérieux drone léger dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 janvier 2015, EDF et l’Etat ne se départiront jamais d’une communication minimaliste.

 

Comme à chaque fois que l’ovni montre le bout de son nez, le GEIPAN présentera un refus poli d’enquêter. Bien que le CNES ait rencontré les plus grandes difficultés à accéder aux données sécurisées des centrales, il est étonnant de constater avec quel empressement le service ovni français se tint à l’écart de cette affaire.

 

Dans une réponse à Jacky Kozan de l’Académie d’Ufologie, en date du 25 novembre 2014, qui interpellait le GEIPAN sur l’affaire drovni, le responsable Xavier Passot précisait ainsi :

" Pour votre information, le GEIPAN n’a pas été sollicité sur cette affaire récente de survol de centrales nucléaires.

Nous savons toutefois par les forums qu’un témoin a déposé à la gendarmerie un témoignage d’observation à Sistel.

Comme d’autres témoins ont observé un drone survolant la centrale de Golfech ce jour-là, ce témoignage a rejoint le dossier de l’enquête judiciaire en cours sur le survol des centrales nucléaires par des drones.

De ce fait, ce témoignage ne sera pas transmis par la gendarmerie au GEIPAN.

Les éléments de l’enquête judiciaire resteront confidentiels jusqu’à la fin de l’enquête, comme c’est la règle pour toutes les affaires de justice.

Le GEIPAN, qui n’a été sollicité ni par EDF, ni par la gendarmerie, ni par aucun témoin sur cette affaire, n’a aucune activité sur ce sujet, si ce n’est la veille sur les informations de la presse. Et vous savez que nous n’avons pas mission d’aller chercher des observations inexpliquées.

Nous sommes bien sûr très curieux de l’origine précise de ces engins volants, mais étant donné le lourd dispositif déjà déployé par la gendarmerie sur le sujet, l’apport du GEIPAN sur cette affaire serait bien maigre.

L’association Greenpeace s’alarmera à plusieurs reprises de ces failles de sécurité appelant le ministre de l’Intérieur à une réaction officielle. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) refusera toute prise de position sur le sujet ".

 

Le 29 janvier 2015, lors d’un point presse hebdomadaire, Jean-Yves Le Drian alors ministre de la Défense, fera publiquement état du malaise des autorités.

L’excellente revue Nexus, sous la plume de Pierre Philby, s’en fait l’écho :

« [6]Le survol des zones militaires par des drones est une menace prise au sérieux. Un groupe de travail au sein du Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale (SGDN) devra permettre de trouver une réponse adaptée à cette menace (…) C’est une menace qui grandira. Nous travaillons à de nouvelles mesures, des idées nouvelles pour pouvoir nous protéger ».

 

Le cas de l’Ile-Longue dans la nuit du 26 au 27 janvier 2015, sur le site d’une base ultra-sensible, est tout à fait emblématique de cette gestion du phénomène par la Grande Muette. La préfecture maritime de l’Atlantique reconnaissait néanmoins dans un communiqué

qu’ « Au cours de ces derniers jours, des drones ont été détectés à proximité du site de l’Ile Longue (…) Ces vols de drones n’ont pas présenté de menace caractérisée sur la sûreté des installations ».

 

Depuis 1970, l’Ile Longue estle port base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français de la force océanique stratégique (FOST), le Triomphant, le Téméraire, le Vigilant et le Terrible, mis en service entre 1997 et 2010 et équipés de missiles balistiques intercontinentaux.

 

Dans son édition du 29 janvier 2015, le quotidien Le Télégramme décrivait ainsi l’événement : « [7]Il était environ 8 h, mardi, quand l'alerte a été donnée. Selon nos informations, alors qu'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins devait faire mouvement, un fusilier-marin posté en surveillance aux abords de la base a aperçu un drone qui survolait la zone. L'alerte a immédiatement déclenché le déploiement de plusieurs hélicoptères, de dizaines de fusiliers-marins, sur terre et sur l'eau, et de gendarmes maritimes.

Pendant plusieurs heures, une véritable chasse au drone a été lancée : survols à basse altitude d'une bonne partie de la presqu'île, ratissage des abords du site et contrôles de véhicules. « J'habite ici depuis quarante ans, je n'avais jamais vu un tel déploiement de forces », rapporte cet habitant, ancien marin d'État. (…)

Interrogée hier soir, la préfecture maritime confirmait « plusieurs détections, à proximité du site de l'Ile-Longue » et la « mise en œuvre très réactive d'un dispositif qui est monté en puissance, en conformité avec des plans de sécurité propres à cette installation (…) ».

 

Le site de la radio France Bleu rapportait que l’Armée était dotée de dispositifs de brouillage sur ses sites sensibles.

« [8]La Préfecture maritime précise que la Marine nationale a depuis longtemps adapté ses moyens de sécurité aux nouvelles technologies. Plusieurs sociétés ont développé des derniers mois des systèmes de protection basés sur des lasers et capable d'abattre ces engins. Il existe aussi des brouilleurs anti-drones et des systèmes de repérage, mais on ne connaît pas le degré d’équipement du site militaire brestois. On peut supposer que l'ile longue est équipée de système de brouillage qui empêche un drone de transmettre des données. Ce qui est sûr, c’est qu’une enquête militaire est en cours, elle ne sera suivie d'une enquête judiciaire que si la pénétration de la zone P 112 est avérée, autrement dit, si un drone a survolé la rade de Brest. Ce survol est une première sur un site militaire, mais 26 procédures judiciaires sont engagées en ce moment en France pour des survols de site nucléaires civils ».

 

En février c’est dans le ciel parisien et notamment au-dessus siège de l’ambassade américaine que les étranges drovnis vont se signaler.

 

Le 7 mars 2015 entre 16h et 21h30, les drovnis se signalent encore à proximité immédiate du centre de transmissions marine (CTM) de Sainte-Assise, chargé des communications unilatérales avec les sous-marins en plongée et basé sur le site de l'émetteur de Sainte Assise, situé dans le domaine du château de Sainte-Assise à Seine-Port en Seine-et-Marne. Le Parisien rapporte les caractéristiques de l’ovni, parfois aperçu avec un faisceau lumineux balayant le sol :

« [9]Celui-ci a d'abord été aperçu par l'une de nos journalistes vers 16h35, au-dessus de la D 346 près de Cesson-la-Forêt et volant en direction de la base militaire. Il s'agissait d'un appareil de couleur grise, d'environ 1,50 m d'envergure et en forme de triangle. Puis, «le drone a survolé le centre de Sainte-Assise à trois reprises», confie une source proche du dossier. «Il a volé une première fois au-dessus ou aux abords vers 16 h 45/17 heures puis deux fois dans la soirée», dont un survol vers 20 heures. «La première fois, il nous a pris un peu par surprise, détaille la préfecture de Seine-et-Marne. Ensuite, nous avons déployé des moyens pour retrouver le pilote mais sans y parvenir». Un hélicoptère de la gendarmerie a été envoyé sur place jusque vers 23 heures afin de tenter d'intercepter l'engin. En vain ».

 

Assurée par convention avec l’Armée de l’Air, la sécurité des centrales nucléaires est un sujet tabou sur lequel règne une chape de secret-défense qui, si elle s’explique aisément pour des raisons évidentes de confidentialité et de menace terroriste, ne contribue pas à un dialogue démocratique serein autour d’équipements que certains considèrent comme autant de bombes à retardement pour la santé et la sécurité des personnes et de l’environnement. Des groupes de pression opposés à l’industrie nucléaire comme Greenpeace jusqu’à une récente commission d’enquête parlementaire, de nombreux acteurs se sont inquiétés de failles de sécurité et de la communication minimaliste d’EDF comme de l’Armée au sujet des survols illicites de sites nucléaires sensibles.

 

Paris-Match est le premier média grand-public à mettre doute l’hypothèse drone. Le journaliste David Ramasseul s’interroge ainsi sur la crédibilité de l’hypothèse drone

« [10]Une telle simultanéité sur une vaste étendue de territoire suppose une organisation et une logistique sans faille, guère à la portée d'une bande de plaisantins équipée de drones vendus dans le commerce. (…)

Pourtant, après trois mois de survols qui remettent en cause la sécurité du parc nucléaire français, aucune arrestation n'a été effectuée, aucun drone n'a été abattu et aucune piste sérieuse n'est envisagée, du moins publiquement. On ignore même quels types d'appareils sont utilisés (…) Pour l'instant, les drones qui survolent les centrales françaises sont donc au sens le plus littéral du terme des OVNIS, des Objets Volants Non Identifiés ».

 

Les ufologues ne manquent pas également de pointer la densité de la vague, de contester l’assimilation à des drones traditionnels et de s’étonner de l’absence de réelle prise de position des pouvoirs publics.

Ainsi, Claude Lavat et Christian Comtesse notent que :

« [11]Les témoignages de gendarmes recueillis sur le site de Creys-Malville parlent de survols dans des conditions météo de vents de 70 km/h et avec une pluie battante. On a des hélicoptères à Golfech qui suivent pendant 9 km ces drones. On a un drone qui circule entre Flamanville et la Hague sur 18 km. La thèse des petits drones que l’on pilote à partir d’un smartphone accoudé à sa voiture ne tient pas du tout la route (…)

Quand on a quelques connaissances en transmission radio on sait que les lignes très hautes tensions « THT » (225 000 volts et 400 000 volts) qui sortent des centrales nucléaires perturbent grandement les ondes radios.

On sait aussi que les drones sont limités en distance entre l’opérateur et l’engin.

On sait encore que la durée de vol est très limitée de l’ordre de 15 à 20 minutes maxi, suivant le poids et la consommation électrique de l’engin et si, en plus, il dispose de projecteur énergivore.

On sait aussi que la pluie le vent l’obscurité sont autant de problèmes pouvant provoquer la panne et/ou la chute du drone.

Les rares descriptions dont nous disposons n’ont rien à voir avec des drones. On parle d’engins de plusieurs mètres de long de forme ovales.

– d’absence totale de bruit et on sait que les drones font un bruit caractéristique et puissant s’ils sont visibles.

– de lumières surpuissantes incompatibles avec les possibilités techniques d’un drone.

– de vitesses démesurées pouvant même semer un hélicoptère militaire.

– de durées de vol impossibles pour des drones même professionnels.

– de condition de vol, par grand vent et/ou sous la pluie, incompatibles pour un drone ».

 

Dans une « lettre ouverte au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian » en date du 6 décembre 2014, l’ufologue Claude Lavat interpellait, avec l’Académie d’Ufologie, le ministre sur la situation :

« L’armée se trouve confrontée à une stratégie soutenue par une technologie « exogène ». La même méthodologie peut nous faire craindre une poursuite aggravée de ces manifestations avec démonstrations ostensibles vis à vis d’un public non « préparé ». En conséquence en tant que citoyens concernés par la défense du territoire, nous avons l’honneur de vous demander votre opinion concernant cette question ».

 

Interrogé sur France Culture à propos des drovnis, Xavier Passot reconnaissait la mise à l’écart du service du CNES et concédait de légers doutes sur la version officielle :

« [12]Je n'ai pas reçu personnellement de témoignages. Tous les témoins de ces survols sont des employés des centrales nucléaires. Mais je sais qu'une personne a vu quelque chose près de Golfech et a contacté les gendarmes. L'observation a été classée drone (…) Je ne sais même pas sur quels critères tous ces objets ont été identifiés comme des drones. J'espère que c'est sur de bons critères mais je n'en suis pas absolument certain ».

 

Dans un document en ligne intitulé « Aéronefs et nucléaire », l’ufologue et collaborateur du GEIPAN Michaël Vaillant fait état de 50 observations distinctes.

 

Il semble raisonnable d’imaginer que des drones soient à l’origine d’une part non négligeable des observations. Ils ont pu être pilotés par des puissances étrangères quoique l’argument de l’espionnage paraisse pour le moins improbable, les technologies de nos centrales nucléaires étant connues et exploitées par de nombreux pays.

L’Etat a pu aussi lui-même tester ses défenses stratégiques avec des aéronefs furtifs mais il se serait mis en faute au moindre problème, courant de grands risques et inquiétant inutilement la population pour un bénéfice mineur : observer et évaluer la mise en œuvre par les équipes civiles et militaires des protocoles de sécurité ?

La chose parait pour le moins improbable.

 

Définitivement, certains drovnis ressemblent traits pour traits à d’authentiques ovnis, un phénomène se manifestant dans le cadre d’une vague, immobile ou filant dans le ciel, évoluant par des conditions climatiques incompatibles avec une sortie et les déplacements rapportés par les témoins, des objets dépourvus de bruits et que les hélicoptères militaires ou les équipements de brouillage et de radars ne parviennent pas à contrarier…

 

Eu égard au caractère élusif du phénomène et à sa capacité à se jouer des formes et des apparences, on peut raisonnablement envisager un phénomène résiduel constituant une authentique anomalie, opportunément masqué par une non moins authentique campagne de survol de nos centrales par des drones.

 

Avec l’épisode du 5 novembre 90, l’hypothèse est parfaitement recevable.

 

L’avion furtif triangulaire fut le paravent parfait en 1990, là où le drone apparaît comme l’objet idéal des temps présents pour un phénomène ovni caractérisé par sa capacité à interagir en profondeur avec nos consciences, à se dissimuler tout en signalant sa présence.

 

Si d’autres témoignages de survol ont été rapportés pour les années qui ont suivi, le phénomène drovni constaté durant l’automne 2014-2015 ne s’est pas reproduit depuis. Pourtant, des observations étranges, à peine relatées par la presse locale, continuent de fleurir à proximité des installations nucléaires, mettant notamment en scène de mystérieux ovnis triangulaires.

 

L’ufologue Daniel Robin[13] rapporte une observation à proximité de Challex, commune limitrophe de la Suisse située dans le département de l'Ain,en date du 4 mai 2016 entre 22h et 22h30, recueillie sur le site ovnis-direct.

Durant trois minutes, par des conditions météorologiques idéales, notamment un ciel dégagé, le témoin et sa compagne vont apercevoir un grand triangle noir à feux multiples d’une dimension impressionnante, 150 mètres de large sur 6 mètres de hauteur.

 « [14]Ce soir-là, ma compagne et moi (le témoin, Monsieur G., est aujourd’hui séparé de cette compagne) sortions d’un restaurant vers 22h.

Sur la route de retour en direction de mon domicile, nous avons emprunté la déviation D884.

Peu après avoir passé la sortie de Saint-Jean-de-Gonville (01630, département de l’Ain), j’ai vu une sorte d’« avion » qui semblait en approche de l’aéroport de Genève situé pas très loin d’où nous étions.

Cependant, plus nous avancions, et moins ce que nous observions, ma compagne et moi, ressemblait à un « avion ». C’était plutôt une sorte de « drone » qui était bizarre.

Ce « drone » avait des proportions hallucinantes, gigantesques.

Quand nous sommes arrivés à la hauteur de l’engin, nous nous sommes arrêtés sur le bas-côté de la route sur la droite peu avant la sortie de Challex (01630, département de l’Ain).

Nous avons alors vu un autre véhicule qui était arrêté devant nous, et à l’extérieur, il y avait une personne qui observait le même engin depuis la route. L’engin était maintenant en position stationnaire au-dessus de la forêt qui était sur notre gauche.

Nous avons alors compris que ce n’était ni un « avion », ni un « drone », mais une sorte de vaisseau triangulaire qui avait des dimensions impressionnantes.

Il était immobile. Il volait à très basse altitude à quelques mètres seulement au-dessus des arbres de la forêt qui borde la D884.

Il était totalement silencieux.

Nous n’entendions aucun son provenir de l’engin.

Selon moi, il était fait d’une matière qui ressemblait à du métal.

Sa surface était solide. C’était magnifique.

Je pouvais distinguer sur les bords du triangle, c’est-à-dire sur sa hauteur (épaisseur), qui était au moins de 6 mètres, des formes étranges, mais très belles, qui ne ressemblaient à rien de connu.

L’ovni triangulaire mesurait environ 150 mètres de long avec une épaisseur d’au moins 6 mètres. Sa hauteur était égale à celle des arbres.

Il y avait des petites lumières de couleur bleue et rouge aux extrémités de chaque angle.

Je n’ai perçu aucun son de moteur ou de turbine.

Les arbres ne bougeaient pas.

Je confirme qu’il n’y avait aucun bruit : silence total.

Après avoir longuement observé l’engin, il s’est alors doucement déplacé en direction de l’aéroport de Genève jusqu’à disparaître totalement de notre vue.

C’était comme s’il glissait dans le ciel.

J’ai alors décidé de redémarrer ma voiture pour aller à sa poursuite.

J’avais envie de le revoir et j’ai emprunté la sortie de Challex.

Celle-ci longe la forêt et allait en direction de l’ovni.

Mais en vain, nous n’avons pas pu le retrouver, ni le voir.

Je signale que nous n’avons jamais retrouvé l’automobiliste inconnu qui était avec nous ce soir-là.

C’est étrange, car nous n’avons pas eu la présence d’esprit d’aller à sa rencontre sur le moment.

Je me souviens qu’il était seul, hors de sa voiture, et qu’il regardait l’ovni.

Il semblait captivé par ce qu’il voyait.

Mais aucun signe distinctif, ni aucun autre détail me reviennent en mémoire concernant cette personne, tant la présence de l’ovni était fascinante ».

 

Daniel Robin note :

« Mais le plus impressionnant, sans doute, est ce que le témoin nous a dit concernant l’ambiance qui régnait au moment de l’observation. Il n’y avait plus aucun bruit, c’était le silence total. Le témoin se souvient : « nous étions sur une 2x2 voies qui est toujours très fréquentée. Il y passe constamment des véhicules. Or, pendant tout le temps de l’observation, nous n’avons vu aucun véhicule passer sur cette route (la D884). La circulation était comme suspendue ». C’est un fait qui est souvent signalé par les témoins qui sont en présence d’un ovni de forme triangulaire. C’est ce que j’appelle l’isolement sensoriel ou le « Facteur Oz » qui correspond à une période de temps pendant laquelle les témoins font mention d’une modification dans la perception qu’ils ont de l’espace et du temps ».

 

L’enquête de Daniel Robin va le conduire à privilégier une hypothèse, celle de la surveillance des installations du CERN (Centre Européen de la Recherche Nucléaire), et plus particulièrement le site de Meyrin situé à quelques kilomètres à peine du lieu d’observation.

Meyrin, berceau du CERN, héberge depuis 1954 le site principal du Laboratoire.

Le site s'est étendu au fil des années, traversant la frontière, pour occuper aujourd'hui 80 hectares sur les communes de Meyrin et Satigny, en Suisse, et de Prévessin-Moëns et Saint-Genis-Pouilly, en France.

Le site de Meyrin est le seul site transfrontalier du CERN.

Il abrite la plupart des chercheurs et des installations techniques, et presque toute l’administration.

Rappelons que le CERN abrite le LHC, pour « Large Hadron Collider » ou grand collisionneur de hadrons, qui est l’accélérateur de particules le plus grand et le plus puissant du monde. Il consiste en un anneau de 27 kilomètres de circonférence formé d’aimants supraconducteurs et de structures accélératrices qui augmentent l’énergie des particules qui y circulent. A son lancement en 2008, certains scientifiques réclamèrent la suspension de l'expérience par crainte de création de micro trous noirs au LHC.

 

L’ufologue Jean-Claude Bourret va à son tour alerter l’opinion sur le survol de la centrale de Fessenheim par un aéronef inconnu le jeudi 24 mai 2018, à 22h40.

Les indiscrétions du journaliste sur ses sources, apparemment un jeune gendarme du Peloton Spécialisé de la Protection de la Gendarmerie (PSPG), vont placer celui-ci dans une situation délicate. Apparemment assez vite démasqué par sa hiérarchie, il sera promptement muté sur d’autres missions et ne fournira jamais les preuves en sa disposition.

 

Le quotidien l’Alsace fut un des rares médias à se faire l’écho de ce cas :

« [15]Comme souvent, l'affaire repose sur un témoignage indirect. Toujours est-il que l'individu que cite Jean-Claude Bourret aurait vu « quelque chose d'extraordinaire »

et l'aurait même filmé.

Un document vidéo « d'une durée de 7 à 8 minutes », ajoute M. Bourret.

« Mon témoin m'a raconté qu'il était en mission de surveillance pour la centrale de Fessenheim, insiste. M. Bourret. Ils étaient trois observateurs. Ils ont vu des lumières au-dessus de la centrale, l'une sous forme de triangle qui planait à 50 mètres au-dessus de la centrale. Elle avait trois feux blancs et un feu rouge. Elle ne faisait pas de bruit ».

 

Le « témoignage » recueilli par M. Bourret se prolonge avec un cocktail des images d'Epinal de l'observation ufologique... Un « autre triangle », un « autre objet » doté de « hublots très blancs, vifs éclatants »... Et puis, tout à coup, ce sont « 15 objets » d'abord « stationnaires » puis « décrivant des trajets à angle droit ». Apparaît ensuite une « forme allongée », visible au-dessus de la Forêt-Noire, et puis « une grosse sphère ».

 

Un vrai festival d'apparitions d'OVNI, au-dessus d'une centrale nucléaire très surveillée... L'unique témoin de Jean-Claude Bourret indique que sept personnes au total ont pu observer ces étranges phénomènes, dont trois gendarmes et quatre agents de la sécurité... ».

 

Dans ce cas, s’il n’est fait nulle mention d’ovni, les autorités vont parler d’un aéronef et non d’un drone. En effet, dans un document interne, signé de Matthieu Winkelmuller, personnel de la direction technique de la centrale, il est fait mention de la « présence illégale d'un aéronef », le jeudi 24 mai peu avant 23h, observé « par des gendarmes du Peloton spécialisé de la protection de la gendarmerie (PSPG) sur le périmètre aérien de la centrale ».

M. Winkelmuller précise que « les pouvoirs publics ont été prévenus et la surveillance du site renforcée », bien que « ce survol n' a eu aucune conséquence sur la sûreté et le fonctionnement des installations ».

Les différents efforts des ufologues pour obtenir de plus amples informations sur ce témoignage unique et cette déclaration sybilinne et minimaliste de la centrale, resteront vains. Récemment encore, le MUFON France et son directeur Pascal Fechner s’étonnaient de l’assourdissant silence des autorités publiques à propos de l’incident de Fessenheim.

 

En septembre et octobre 2018, plusieurs centaines de témoins vont faire état, dans la région du Loiret et notamment à proximité immédiate de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux(Loir-et-Cher), de curieux phénomènes observables principalement à l’aube ou à la tombée de la nuit, ayant l’apparence de boules de lumière très intenses et de formes triangulaires, se déplaçant par groupes de 3 ou 4 et perçues comme étant solidaires,

« comme si un fil invisible les reliait ».

 

Le quotidien La République du Centre, assailli de témoignages, de photos et de vidéos du phénomène, rapporte certaines observations :

« [16]Fin septembre-début octobre, vers 22 heures, à Vienne-en-Val, ma femme et moi-même avons vu une lumière rouge et deux blanches se déplaçant très rapidement du nord au sud. Elles étaient visibles côté est de notre village. J'ai d'abord pensé à un aéronef, malgré une vitesse exceptionnelle, mais ça a traversé l'horizon en huit ou dix secondes », décrit cet autre témoin.

Tout autant troublé que Richard par la vitesse de déplacement phénoménale observée. Et Richard de préciser : « Je connais bien le ciel pour l’observer depuis 50 ans. Je sais reconnaître une météorite, un avion de ligne, la station spatiale ou une étoile filante... Mais là, les trajectoires ne correspondent pas, et puis, on dirait que ça vient d'en bas… ».

(…)

C'est le cas de l'Orléanaise K., que nous avons eu au téléphone la semaine dernière.

Son récit est proprement édifiant :

« J'habite le quartier Barrière-Saint-Marc. Dans la nuit de dimanche à lundi, je dormais, quand, après deux heures du matin, une lumière extraordinaire a percé à travers ma fenêtre de toit. J'ai d'abord cru à un incendie, raconte-t-elle, encore paniquée. Je l'ai donc ouverte, et ai passé la tête dehors. Au-dessus de chez moi, il y avait cette forme triangulaire avec des lumières dessous. Vertes et rouges, je crois. J'ai eu la peur de ma vie, j'étais comme paralysée. Que se passe-t-il ? Tout s'est arrêté quand c'est parti en direction de l'ouest à une vitesse fulgurante." Des larmes dans la voix, K. affirme, depuis, souffrir de maux de tête et de vomissements. Mardi, elle se décidait à aller consulter un généraliste. Son témoignage est le seul du genre. Édifiant au point que l'on comprendra aisément que beaucoup ne lui apportent que peu de crédit. Il n'en demeure pas moins que la sincérité de K. transparaissait dans sa voix, ses tremblements et interrogations. Précisons seulement que K. n'est pas la première personne à évoquer un triangle dans la nuit. Les témoignages sont certes rares à l'échelle du Loiret, mais ils existent.

(…)

Un ultime ufologue entré en contact avec notre rédaction aura eu ces mots : « Personne n'est aujourd'hui en mesure de dire de quoi il s'agit, ce qui survole manifestement votre département, et plus largement la France, c'est le grand mystère. Mais il faut en parler, car j'observe que de plus en plus de personnes sont témoins des lumières, et qu'il s'installe une certaine inquiétude un peu partout. Le sujet des Ovnis est généralement tourné en dérision quand on l'évoque, et pas qu'en France ».

 

 

Ces fameux triangles noirs, parfois qualifiés de « grands deltas noirs » (Big Black Deltas - BBDs) et qui incarneront si bien les ovnis de la vague belge de 1989-1990, sont rapportés depuis les années 30.

Ils vont d’abord être aperçus principalement au-dessus de grandes villes américaines de la côte Est, au nord de la vallée de l'Hudson River.

Après la vague belge et à partir de 1993, les ovnis triangulaires vont être signalés principalement au Royaume-Uni, même si des observations sont recensées dans le monde entier. Les témoignages, essentiellement nocturnes, font état de gigantesques formes noires, volant lentement à une altitude plutôt basse, dotées de lumières blanches, parfois clignotantes aux coins, une grosse lumière rouge variant d’intensité étant régulièrement signalée au centre de ces objets.

David B. Marler, ufologue indépendant, est le spécialiste incontesté de cette question. Il note que les ovnis triangulaires ont toujours été rapportés de la même manière par les témoins, effectuant du sur place, se déplaçant sans bruits ou se déplaçant soudainement à des vitesses vertigineuses, battant en brèche l’hypothèse hâtive de l’engin militaire[17].

 

Les drovnis et autres triangles volants sont la manifestation la plus contemporaine du phénomène ovni. Leur forme imite opportunément certaines technologies récentes comme celle du fameux Blackbird SR-91ou XR-7 Aurora. Pourtant, leur proximité avec les installations nucléaires du monde entier, l’absence de confirmation officielle 20 ans après les premières allégations concernant un aéronef militaire capable d’atteindre Mach 6, certains de leurs comportements en vol, l’incapacité manifeste de les intercepter, de brouiller leurs signaux s’il s’agissait d’engins télécommandés ou bien encore le silence du phénomène semblent renvoyer à une technologie exotique.

 

 

[1] Sud-Ouest – édition du 21.01.2015 – « "C’est un ovni, pas un drone" qui a survolé la centrale nucléaire du Blayais » - Consultable en ligne : https://www.sudouest.fr/2015/01/21/c-est-un-ovni-pas-un-drone-qui-a-survole-la-centrale-nucleaire-du-blayais-1804446-2780.php

[2] Site du média France-Info : « Sept centrales nucléaires ont été survolées par des drones », Clara BAUDOUX, 29.10.2014. - https://www.francetvinfo.fr/societe/sept-centrales-nucleaires-ont-ete-survolees-par-des-drones_1703469.html

[3] « Un drone a survolé illégalement la centrale nucléaire », la dépêche, 01/11/2014 - https://www.ladepeche.fr/article/2014/11/01/1983059-un-drone-a-survole-illegalement-la-centrale-nucleaire-de-golfech.html?google_editors_picks=true

[4] Patrick COULOMB, « Istres : la base aérienne a-t-elle été ciblée ? », La Provence, && décembre 2014. - https://www.laprovence.com/article/papier/3172151/istres-la-base-aerienne-a-t-elle-ete-ciblee.html

[5] Le Figaro Flash Actu, 4 janvier 2015 - http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/01/04/97001-20150104FILWWW00088-deux-drones-survolent-la-centrale-de-nogent.php

[6]  « Survols des centrales, mesures exceptionnelles contre les drovnis » in Revue Nexus n°97, mars-avril 2015. 

[7] Le Télégramme – édition du 29.01.2015 – « Ile-Longue. Vaste chasse au drone mardi » - Consultable en ligne : https://www.letelegramme.fr/bretagne/ile-longue-vaste-chasse-au-drone-mardi-29-01-2015-10508263.php

[8]Annaïg HAUTE, « Drone à L’ile Longue : une enquête militaire ouverte », France Bleu Breizh Izel, jeudi 29 janvier 2015. https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/drone-l-ile-longue-une-enquete-militaire-ouverte-1422541005

[9] Le Parisien, « Seine-et-Marne : un drone a survolé un site sensible de la Marine nationale », 8 mars 2015 - http://www.leparisien.fr/cesson-77240/cesson-seine-port-un-drone-a-survole-le-site-de-telecommunications-des-sous-marins-08-03-2015-4585801.php

[10] David Ramasseul, « L'hypothèse OVNI plane sur les centrales », Paris Match, le 25/02/2015 - https://www.parismatch.com/Actu/Insolite/L-hypothese-OVNI-plane-sur-les-centrales-716586

[11] Claude LAVAT et Christian COMTESSE, « Les drones au-dessus des sites nucléaires ou les DROVNIS », Avril 2017. - https://ufolog.eu/les-drones-au-dessus-des-sites-nucleaires-ou-les-drovnis/

[12] France Culture, « Sur la route... des extra-terrestres à Toulouse », par Julie GACON, 12.12.2014 - https://www.franceculture.fr/emissions/sur-la-route/sur-la-route-des-extra-terrestres-toulouse

[13] Daniel ROBIN, « les triangles de la nuit, enquête sur un phénomène inquiétant », Le temps Présent, coll. Enigma, 2018.

[14] Daniel ROBIN, « Un immense triangle noir près du LHC de Genève - L’Affaire CHALLEX », 10/03/2019 - https://ovnis-direct.com/un-immense-triangle-noir-pres-du-lhc-de-geneve-laffaire-challex.html

[15] L’Alsace, « Aéronef aperçu au-dessus de la centrale : Jean-Claude Bourret évoque des ovnis... », 27.05.2018. - https://www.lalsace.fr/actualite/2018/05/26/survol-de-la-centrale-nucleaire-jeudi-dernier-jean-claude-bourret-evoque-des-ovnis 

[16] La République du Centre, « Ovnis au-dessus du Loiret : vos photos, vidéos et témoignages parfois édifiants », 24.10.2018. - https://www.larep.fr/orleans/insolite/2018/10/24/ovnis-au-dessus-du-loiret-vos-photos-videos-et-temoignages-parfois-edifiants_13020103.html

[17] David B. Marler, « Triangular UFOs : An Estimate of the Situation », CreateSpace Independent Publishing Platform, 2013. 

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