AGI – Une théologie des extraterrestres est-elle possible ? Juillet 2019

 

“Le Dieu chrétien n’est ni géocentrique ni anthropocentrique et son omnipotence créatrice est sans aucun doute cosmique et “non locale”. Si l’existence d’une vie extraterrestre était démontrée , le chrétien ne devrait en aucun cas renoncer à son image de Dieu en se joignant à une sorte de nouvelle “révolution copernicienne”, mais se montrer respectueux, reconnaître une origine commune et une nouvelle possibilité de pour mieux comprendre les relations de Dieu avec l’ensemble de la création.”

 

AGI


Avis du MUFON France :

 

"C’est vrai que j’aime bien ces papiers mêlant théologie et ufologie. On peut penser que le contact détruirait radicalement les religions actuelles, mais on peut sentir une préparation conceptuelle qui permettrait au christianisme, dans ce cas, de se raccrocher aux branches. C’est très sérieusement opportuniste et assez illogique, mais la survie est dans les gènes de toute structure vivante. Les religions en sont une."

 

 


Proposition de traduction :

 

L’anniversaire de l’alunissage du premier homme sur la lune a généré un grand nombre d’articles sur le  thème l’espace. Ceux-ci incluent l’interview d’Agi avec Jessica Meir, la future première femme sur la Lune, qui a affirmé croire en l’existence d’aliens.

 

À cet égard, j’ai souvent trouvé une position plutôt verrouillée par pas mal de chrétiens.

 

Une vie extraterrestre, statistiquement possible, leur serait impossible d’un point de vue théologique. Ils soutiennent que Dieu s’est incarné en un homme, Jésus, et que cette situation ne peut donc pas se répéter avec d’autres êtres extraterrestres qui seraient doués  comme l’homme, d’une intelligence, d'un cœur avec des sentiments, et qui pourraient ressembler  corporellement à une couleur peut-être verte munis d'antennes et de tentacules.

 

En vérité, le christianisme n’a pas d’exclusivité en ce qui concerne une vie extraterrestre et il l’explique en détail dans le DISF , par Giuseppe Tanzella Nitti,  ancien chercheur du CNR à l’Institut de radioastronomie de Bologne, puis astronome à l’Observatoire astronomique de Turin,  et actuellement théologien.

 

Tout d’abord, il faut dire qu’il n’ya pas d’argumentaire préjudiciable à l’hypothèse selon laquelle il existe d’autres vies dans l’univers semblables à l’humain dans les enseignements du Magistère ou ceux de la théologie chrétienne.

En effet, le fait que Dieu soit infiniment créateur et libre vis-à-vis de la “valeur de la vie” partout où elle se manifeste rend cette hypothèse plausible: pour un croyant que la nouvelle vie créée serait simplement un reflet supplémentaire de la vie divine.

 

En ce sens, la tradition chrétienne juive professe l’existence d’anges ou d’autres créatures distinctes de l’homme et montre en cela que, pour le christianisme, le sens de la création ne se joue pas entièrement et exclusivement sur la relation entre l’homme et Dieu, mais reste ouvert à d’autres créatures qui, bien que dépendant de Dieu, ont leur propre histoire distincte de celle de la race humaine. 

 

Néanmoins, le chrétien convaincu que l’humain est la seule forme de vie intelligente dans le cosmos n’est pas obligé de remettre en question ses convictions. Ce ne serait le cas que si la possibilité d’une nouvelle vie était certaine. Mais de nos jours, la science ne peut pas savoir si la possibilité d’autres vies dans l’univers est un événement certain ou hautement probable: une nouvelle théologie sur la vie extraterrestre ne sera nécessaire que lorsque cette vie sera clairement établie.

 

Le Dieu chrétien n’est ni géocentrique ni anthropocentrique et son omnipotence créatrice est sans aucun doute cosmique et “non locale”. Si l’existence d’une vie extraterrestre était démontrée , le chrétien ne devrait en aucun cas renoncer à son image de Dieu en se joignant à une sorte de nouvelle “révolution copernicienne”, mais se montrer respectueux, reconnaître une origine commune et une nouvelle possibilité de pour mieux comprendre les relations de Dieu avec l’ensemble de la création.

 

Une telle rencontre et un dialogue ultérieur devraient simplement viser à composer ces nouvelles informations avec les vérités que nous connaissons et croyons déjà, en opérant une relecture inclusive de nouvelles données: une relecture analogue à celle appliquée au dialogue inter-religieux ordinaire.

 

Commentaire : est-il possible d'avoir l'avis d'un théologien musulman et d'un théologien

juif ?

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