Sebastien Raoult – Rencontres Extraordinaires de Pilotes de Chasse Iraniens Au Début Des Années 2000

 

RENCONTRES EXTRAORDINAIRES DE PILOTES DE CHASSE IRANIENS AU DEBUT DES ANNEES 2000

Un texte de Sebastien Raoult

 

 

Du fait de notre statut d’enquêteurs au sein du MUFON France nous sommes en première ligne pour récolter les témoignages d’observation et en effectuer le plus sérieusement possible les enquêtes. Toutefois notre rôle s’étend aussi à pousser nos recherches sur tous les domaines ayant un lien proche ou plus éloigné de la thématique « OVNI ».

 

C’est pourquoi je vous propose ici la lecture d’un texte basé sur mes recherches sur une rencontre « extraordinaire » (au sens premier du terme) vécue par un équipage de « Grumman F-14 Tomcat » iranien au début des années 2000.

 

J’évoquerai donc dans un premier temps les articles à l’origine de mes recherches, je vous inviterai ensuite à une présentation du contexte nucléaire iranien ainsi que du « Grumman F-14 Tomcat ». Puis je décrierai cette rencontre de novembre 2004. Nous terminerons par une liste non exhaustive d’hypothèses pouvant découler de celle-ci.

 

I / LES ARTICLES A L’ORIGINE DE MON TRAVAIL

 

L’article à l’origine de mes recherches fut rédigé en Octobre 2013 dans le magazine « Combat Aircraft » par Babak Taghvaee, historien militaire qui a écrit plusieurs livres sur les armées de l’air du monde et plus précisément sur l’IRIAF (Force aérienne de la République islamique d’Iran).

 

Ci-dessous la couverture du magazine paru en octobre 2013

Toutefois son article fut repris dans plusieurs médias, trois d’entre eux m’ont permis d’avancer sur mon travail… Je n’ai en effet pas pu me procurer le magazine… rupture de stock… ça arrive…

 

Tout d’abord l’article écrit par Dario LEONE le 12 novembre 2013 sur le site « Business Insider ».

 

Vient ensuite celui de Michael Peck pour le site internet du magazine « Forbes » le 14 Janvier 2014 et enfin 6 ans plus tard l’article écrit par David Axe le 13 février 2020 pour « The National Interest ».

 

A noter que « Forbes » est un magazine économique américain axé sur les affaires, l’investissement en général, la technologie.

 

« Business Insider » est un site internet à peu près sur le même axe à savoir traitant de la finance et des affaires au sens large.

 

« The National Interest » est quant à lui un bimestriel américain fondé en 1985 traitant notamment de la relation entre les états et la technologie, les religions, les questions sociales entre autres.

 

Vous l’avez sans doute noté, pas de tabloïd ici, rien que du papier plutôt dit « sérieux ».

 

J’ai donc voulu en savoir plus et satisfaire ma curiosité ! 

 

II / LE CONTEXTE NUCLEAIRE IRANIEN et LE GRUMMAN F-14 TOMCAT

 

Le contexte nucléaire iranien

 

Le programme nucléaire iranien a été lancé voici environ 60 ans du temps du Chah d’Iran. Officiellement le seul but du pays était et est toujours de moderniser sa capacité énergétique à des fins civiles de production d’électricité.

 

Toutefois, citant Babak Taghavee et son article d’Octobre 2013, Dario Leone indique notamment que lorsque les sites de Natanz et d’Arak ont été rendu publics par le dissident iranien Alireza Jafarzadeh au début des années 2000, la nouvelle ne fut pas bien accueillie par les pays occidentaux en général mais Israël et les Etats-Unis en particulier, craignant des vues plus belliqueuses que simplement permettre au citoyen iranien d’allumer sa lumière… Ces derniers ayant même demandé à l’Iran d’abandonner ledit programme.

 

Là certains me diront… « bon l’Iran je vois où c’est… mais une p’tite carte serait plutôt sympa pour situer les sites nucléaires… ». Et bien vous la trouverez çi-dessous…

source Wikipédia « programme nucléaire de l’Iran »

 

 

 

Toujours selon Business Insider (qui se base sur l’article de Taghvaee) devant l’attitude iranienne de camper sur sa position les Etats-Unis ont pris la décision d’envoyer des « UAV » (Unmanned Aerial Vehicle) survoler les sites les plus importants, en l’occurrence Bouchehr, Natanz et Arak. Ceci afin de préparer une éventuelle attaque. C’est là que rentrent en jeu nos fameux Grumman F-14 Tomcat de la « Force aérienne de la République islamique d’Iran » …

 

Le Grumman F-14 Tomcat

 

Vous l’avez vu plus haut, la rencontre a engagé un objet considéré comme non identifié avec un chasseur Grumman F-14 Tomcat.

 

Cet avion de chasse entra en service au sein de l’US Navy en 1974 et fut surtout popularisé par le film « Top Gun » avec Tom Cruise en 1986. Sa mission, au départ, était de protéger les porte-avions américains des attaques de bombardiers. L’une de ses spécificités est de pouvoir replier ses ailes afin d’adapter son profil aérodynamique aux conditions de vitesses (basses, subsoniques, transsoniques, supersoniques).

 

Sa vitesse maximale tourne autour de Mach 2,34 soit 2485 km/h, son plafond de vol se situe à 15 700m et son rayon d’action est d’environ 920 km.

 

Désormais l’IRAN est le seul pays au monde à encore utiliser ces engins. Les Etats-Unis les ayant retirés à l’automne 2006.

 

Ces F-14, désormais au nombre d’environ 40 encore actifs, ont maintenant comme mission principale la défense des sites nucléaires du pays.

 

Je vous laisse ci-dessous voir à quoi ressemblent ces F-14 aussi surnommés « Chats Persans » …Nous passerons ensuite à la rencontre.

 

source site « Pinterest »

 

III / La rencontre de Novembre 2004

 

Je l’ai dit plus haut, les Etats-Unis ont pris la décision d’envoyer des « UAV » au-dessus de certains sites nucléaires d’Iran. C’est notamment en novembre 2004 que nos « Chats Persans », basés à Bushehr décollent de leur base pour intercepter ces prétendus drones annoncés au-dessus du site d’Arak.

 

Taghvaee rapporte dans son article les propos des pilotes. Ils décrivent des caractéristiques de vols sortant de l’ordinaire à savoir « …une capacité à voler en dehors de l’atmosphère, atteindre une vitesse de croisière maximale de Mach 10 et une vitesse minimale de zéro… ». Le pilote a également décrit ce qu’il a vu comme « un objet sphérique avec une sorte de postcombustion verte créant de grosses turbulences ». Il précise que lorsqu’il a voulu verrouiller son missile sur l’objet, celui-ci a augmenté sa vitesse et « disparu tel un météore ».

 

A noter que dans l’article de « The National Interest » il est également fait mention d’une lumière bleue émise par ces engins. Elle fera le lien avec l’une des hypothèses sur l’origine de ceux-ci.

 

Taghavee complète ses propos en relatant le fait que ces prétendus drones semblaient utiliser une sorte d’ « ECM » (contre-mesure électronique) c’est-à-dire un appareil électrique ou électronique destiné notamment à tromper les systèmes de détection tels que les radars, les sonars voire les missiles guidés rendant impossible l’utilisation des armes des F-14.

 

A plusieurs reprises ces prétendus drones ont survolé les usines de Bushehr, Arak ou Natanz, les avions de l’IRIAF ayant tenté sans plus de succès de les intercepter.

 

Désormais nous arrivons au quatrième et dernier point de ce texte à savoir quels peuvent bien être ces engins, drones, « OVNI » rencontrés ?

 

IV / LES HYPOTHESES

 

Reprenons les descriptions des pilotes : engin volant en dehors de l’atmosphère, une vitesse allant de 0 à Mach 10 (soit plus de 12 000km/h), une forte énergie électromagnétique dégagée, la vision d’une lumière verte ou bleue selon les articles…

 

Le X-43

 

Le premier candidat qui ressort est le X-43 développé par la Nasa. En m’appuyant notamment sur le site « aerospace-technology.com » j’ai découvert que ce petit avion sans pilote mesurant de 3,6m à 5m environ selon les quatre versions (du X-43A au X-43D) avait atteint une vitesse record de Mach 10 en novembre 2004.

 

Concrètement, et grâce à Wikipédia, je complète que l’engin, couplé à une fusée d’appoint Orbital Sciences Pegasus, est fixé sous l’aile d’un bombardier B-52 qui emmène le « colis » jusqu’à une altitude suffisante de 13 000m. A ce stade la fusée Pegasus et son compagnon le X-43 sont lâchés. La fusée propulse l’avion sans pilote jusqu’à une altitude de 29 000m et une vitesse au-delà de Mach 7 (plus de 8500km/h). La fusée largue alors le X-43 qui atteint la vitesse de Mach 10 pendant une douzaine de secondes grâce à au principe de propulsion « Scramjet ».

 

Vous trouverez ci-dessous la décomposition en trois images d’un vol de X-43.

 

Si l’on reprend les caractéristiques de vol du X-43 et qu’on les rapproche du témoignage des pilotes Iraniens, plusieurs éléments sont concordants, en premier lieu la vitesse mais aussi l’altitude. Rappelez-vous, les pilotes ont notamment indiqué que le prétendu drone volait au-dessus de l’atmosphère. Techniquement l’altitude de 29 000m est située dans la couche stratosphérique mais ces deux points font du X-43 un candidat intéressant…Nous pourrions d’ailleurs ajouter, et ce propos n’engage que moi, que la propulsion de la fusée ait engendré le phénomène lumineux dont parle les pilotes même si celui-ci s’apparenterait plus à une couleur blanchâtre à jaunâtre.

 

Un deuxième candidat mérite que l’on s’attarde dessus… l’avion « mythique » Aurora…

Aurora ou Lockheed SR-91

L’Aurora…. Cet avion fait couler encore beaucoup d’encre… J’ai notamment basé mes recherches sur l’Aurora en parcourant le site « avionslegendaires.net ». Et malgré le fait que l’auteur de l’article use selon moi d’un ton assez sarcastique notamment en début d’article envers ceux qui estiment que l’existence de cet avion est envisageable, il n’en reste pas moins qu’il donne des éléments quant aux caractéristiques présumées de l’engin.

 

En me basant sur cet article j’apprends que le projet « Aurora » aurait débuté au milieu des années 80 si l’on en croit plusieurs publications de l’époque. Il était en effet fait mention d’un avion de reconnaissance, développé par la division « Skunk Works » de Lockheed Martin, capable de voler au-delà de Mach 5 (plus de 6000km/h).

 

Cet avion aurait comme destinée d’assurer la succession des Lockheed SR-71 Blackbird et U-2 Dragonlady.

 

Je vous laisse les admirer ci-dessous…

SR-71 source Lockheedmartin.com

U-2 Dragonlady source Opex360.com

Plusieurs éléments sont donc intéressants et font de cet avion un autre candidat potentiel. En effet ses caractéristiques présumées tant au niveau de sa vitesse que de son altitude de vol rejoignent le témoignage des pilotes.

 

Une caractéristique prétendue de cet avion est très intéressante par le lien que l’on peut tisser avec les témoignages des pilotes.

 

En effet, l’article « avions légendaires » évoque un système de propulsion de l’Aurora basé sur la MHD (Magnéto Hydro Dynamique). Pour faire simple je me suis aidé de l’article paru le 15 juillet 2010 sur le site « Agora Vox » car la vulgarisation du principe me semble pertinente :

 

« Le principe de la MHD consiste à faire circuler dans le milieu entourant une machine, un courant électrique. Celle-ci, en même temps, va émettre un champ magnétique. Selon la loi de Laplace, ce champ va exercer une force sur le courant, et donc sur le milieu où il circule. 

 

Plus simplement, il s’agit d’un nouveau système de propulsion. C’est en quelque sorte l’art et la manière de se déplacer dans un fluide en agissant sur ce fluide avec des forces électromagnétiques. Ça consiste à aspirer l’air que l’on a devant soi, ou au-dessus de soi. A ce moment-là, la machine construite suivant ce principe, arrive à faire le vide devant elle, et, comme elle a la pression atmosphérique derrière elle, ça la propulse à des vitesses qui pourraient atteindre théoriquement 15 000 km/h. »

 

En outre le plasma théoriquement formé par ce système de propulsion MHD pourrait émettre une lumière que l’on pourrait rapprocher des témoignages des pilotes lorsqu’ils évoquent une lumière bleue…Vous trouverez ci-dessous une image d’une formation de plasma pouvant se rapprocher de ce qu’aurait pu voir les pilotes des F-14 iraniens.

Source Sciences et Technologie du 09 janvier 2013

La Plasma Stealth

 

Je survolerai cette théorie en vous indiquant que des travaux auraient été menés sur la possibilité de créer la furtivité d’un avion (c’est-à-dire sa trace radar que l’on appelle Surface Equivalente Radar) par l’utilisant d’un gaz ionisé (plasma). Ce plasma, comme nous l’avons vu plus haut génèrerait une source lumineuse qui rappellerait une fois de plus une partie des témoignages des pilotes.

 

Je termine cet article par une hypothèse plus « exogène » mais également envisageable bien que Babak Taghvaee n’ai employé le terme « OVNI » (qui en soit ne reflète rien d’exogène mais met en exergue le côté indéfini de l’objet observé).

 

L’hypothèse exogène

 

Ayant lu il y a peu de temps le très bon livre de Franck Maurin « Les Mystères du phénomène OVNI de la préhistoire à nos jours » et au fil des ouvrages et autres articles parcourus, je note que les observations d’objet totalement anachroniques en termes de technologie sont régulières au fils des siècles et notamment au-dessus de sites nucléaires depuis le début des années 40.

 

Il est donc envisageable au regard notamment de la description faite par le pilote qui mentionne la situation suivante « disparu tel un météore » que la rencontre ait réuni un F-14 à un objet non terrien.

 

Toutefois, et ceci n’engage que moi, j’estime par les recherches que j’ai effectuées (je ne vous ai pas tout partagé pour éviter d’écrire un texte de 30 pages !), qu’il est plus envisageable que le pilote ait rencontré un engin terrestre embarquant une ou plusieurs technologies relativement confidentielles de type MHD, Plasma Stealth par exemple.

 

Je vous invite à visionner pour compléter mes propos certaines vidéos notamment de Jean-Pierre PETIT sur les nouvelles armes Russes, dotés de caractéristiques se rapprochant aussi de ce qu’a pu voir le pilote.

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