Danemark : des phénomènes lumineux - Avril 2020

Phénomènes optiques capturés à Aarhus ce 14 avril. On y voit un arc circumzénithal en haut. Juste en dessous, un arc supralatéral en tangente. Enfin, encore plus bas, l’arc de Parry et deux arcs supérieurs tangents. Crédits : Anne Sofie Bruun Flyvbjerg / doodlerier.dk.

 

Le 14 avril dernier, un spectacle pour le moins saisissant prenait place dans le ciel danois.

En effet, de multiples phénomènes lumineux décoraient la voûte céleste – certains relativement communs, d’autres beaucoup plus rares. Rapidement, de nombreuses photographies ont circulé sur les réseaux sociaux.

 

Ce qui se jouait en cette matinée du 14 avril prenait comme un air de feu d’artifice angélique.

 

De splendides effets de lumière sublimaient l’azur. On parle de photométéores, un terme qui désigne une classe de phénomènes optiques prenant place dans l’atmosphère terrestre.

 

Sur la photographie annotée ci-dessous, près d’une dizaine d’entre eux sont présents au même moment.

 

On repère a minima un arc circumzénithal (zénithbue) – parfois décrit comme un sourire éthéré -, les halos de 22 ° et 46 °, les parhélies et le cercle parhélique qui les traverse, un arc supralatéral, un arc de Parry ou encore deux arcs tangents supérieurs.

 

En bref, une vraie foule !

Feu d’artifice céleste au Danemark en matinée du 14 avril 2020. Une foule de phénomènes lumineux se présentait alors. Crédits : Jesper Grønne, DMI.

 

Rayons solaires et cristaux de glace

 

Nous ne détaillerons pas les processus menant à la genèse des différents phénomènes lumineux observés. Néanmoins, on peut retenir qu’ils résultent tous des interactions qu’a le rayonnement solaire avec les cristaux de glace composant des nuages élevés. Toutefois, il faut que ces derniers soient assez fins et les cristaux associés de forme et d’orientation adéquates – hexagones horizontaux pour l’arc circumzénithal, par exemple.

 

En traversant le nuage, les rayons solaires sont réfléchis, diffractés et/ou réfractés.

 

L’ensemble de ces interactions a deux effets essentiels. L’un est la concentration des rayons selon une géométrie préférentielle, ce qui explique la structure des zones de luminosité renforcée (cercle, arc, etc.). Le second est la déviation différentielle des rayons en fonction de leur longueur d’onde. Un effet prisme qui habille nombre de photométéores des couleurs de l’arc-en-ciel.

 

 

Le cas échéant, c’est une nappe de cirrostratus qui s’est attelée à la tâche.

Ceci après s’être assurée que le soleil était disposé à se laisser instrumentaliser. Ou dit de manière moins enchantée, que l’angle d’élévation de l’étoile par rapport à l’horizon était convenable. Car pour voir autant de photométéores en même temps, elle ne doit pas se situer trop loin de l’horizon. Aussi, la recette est pointue mais on ne saurait trouver à y redire.

Un tel spectacle mérite bien son lot de conditionnels !

 

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