OSIRIS-REX : spectaculaire réussite

 

La Nasa a rendu publiques les premières images de l'opération d'échantillonnage du sol de l'astéroïde Bennu par la sonde Osiris-Rex. Ces images montrent que le mécanisme de collecte a bien fonctionné et qu'il a sans doute réussi à récupérer des grains ou des cailloux de la surface de Bennu.

 

Hier soir, lors d'une conférence de presse en ligne, la Nasa a confirmé qu'Osiris-Rex a très vraisemblablement récupéré des échantillons de la surface.

 

Toutes les images acquises par la sonde pendant la manœuvre ne semblent pas dire autre chose. La sonde est ensuite repartie sur son orbite, sans que les capteurs de bord n'indiquent un quelconque dommage.

 

Osiris-Rex a bien touché la surface de Bennu pendant environ six secondes, un temps nécessaire mais amplement suffisant pour récupérer plusieurs dizaines de grammes d'échantillons de la surface de l'astéroïde.

Les images montrent des grains de sable et de poussières du sol de Bennu, soulevés de la surface par un souffle de gaz comprimé.

 

La tâche aurait été grandement facilitée par une pierre qui se serait facilement brisée au moment du contact, projetant de grandes quantités d’éjectas, facilement récupérables par le mécanisme.

 

La sonde de la Nasa Osiris-Rex a recueilli comme prévu des échantillons rocheux de l'astéroïde Bennu mardi dans la nuit.

 

Si tout s'est bien passé, son retour est attendu en 2023.

 

L'exploit n'a duré que quelques secondes. La sonde américaine Osiris-Rex est brièvement entrée en contact avec l’astéroïde Bennu ce mardi 20 octobre à 0 h 12 heure de Paris.

 

« Tout s'est passé parfaitement, a annoncé quelques minutes plus tard Dante Lauretta, le chef de la mission, submergé par l'émotion. Nous avons écrit une page d'histoire ce soir ».

 

La manœuvre était particulièrement délicate et devait être réalisée de façon entièrement autonome, la Nasa ne disposant que d'une vitesse de transmission maximale de 940 kilo-octets par seconde, bien en deçà de ce que peut accomplir un téléphone relié au réseau 4G, par exemple.

 

La teneur de l’échantillon reste à confirmer

Cela fait quatre ans qu'Osiris-Rex tourne autour de l'astéroïde, rassemblant autant d’informations que possible. La sonde a dû se poser sur un espace équivalent à quelques cases de stationnement ; elle a déployé un bras robotisé qui a injecté un jet d'azote comprimé sur la surface rocheuse afin de faire voler les morceaux de roche et de les recueillir dans un récipient spécialement conçu. Elle s'est ensuite rapidement éloignée de l'astéroïde pour ne pas risquer une collision.

 

Il faudra attendre quelques jours pour savoir si l'échantillon contient bien les 60 grammes de régolithe prévus, soit le plus grand échantillon extraterrestre prélevé depuis les missions lunaires Apollo.

 

Si tel n'est pas le cas, une autre tentative sera programmée en janvier.

 

Osiris-Rex dispose au total de trois bouteilles d'azote, soit trois tentatives possibles. Une autre sonde japonaise, Hayabusa 2, devrait revenir sur Terre en décembre prochain après avoir recueilli un échantillon de l'astéroïde Ryugu.

 


LA MANOEUVRE

Cette réussite, au-delà du receuil d'échantillons de cailloux, prouve que nous sommes capables de toucher un astéroïde, et probablement de déposer à sa surface ou du moins à courte distance de pouvoir dévier sa trajectoire afin de prévenir une extinction de notre humanité dans les décennies à venir !

 

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