Des milliers d’étoiles ont disparu et des civilisations avancées extraterrestres sont parmi les hypothèses

Sur une période de 70 ans, des milliers d’étoiles ont disparu du ciel, ce qui a incité une équipe d’astronomes à faire la lumière sur ce phénomène… et peut-être un espoir (très faible) de découvrir des traces de civilisations intelligentes en dehors de la planète.

 

Dans un rapport publié par le Nouvel Obs, l’écrivain Jean-Paul Fritz dit qu’en regardant le ciel par une nuit claire, il est possible de remarquer que les milliers d’étoiles qui sont apparues sur les images astronomiques prises il y a 70 ans ont disparu, ce qui semble étrange au regard de l’âge supposé des étoiles.

 

A la lumière des nombreuses questions et hypothèses sur le secret de la disparition de ces étoiles, une équipe de chercheurs du « Réseau Vasco » d’astronomie a lancé une étude scientifique pour suivre les causes de ce phénomène.

 

L’étoile bleue perdue

 

Dans la galaxie naine de Kinman, qui se trouve à environ 75 millions de lys, il y avait une étoile bleue très massive. Les astronomes ont vu cette étoile entre 2001 et 2011, et elle est environ 2,5 millions de fois plus lumineuse que le soleil.

 

Mais lorsque le télescope de l’Observatoire européen austral s’est focalisé sur elle en 2019, elle n’est pas apparue sur la photo, ni lors d’observations répétées au cours des mois suivants.

 

Qu’est-il arrivé à cette étoile ?

 

Ce type d’étoile – connu sous le nom de « variante bleu vif » – est instable, mais sa disparition de cette manière est incompréhensible car elle est censée laisser une marque !

 

Pour les chercheurs, il y a deux hypothèses : Soit sa récente explosion l’a rendue moins brillante et partiellement invisible à cause des poussières interstellaires, soit elle est entrée directement dans un trou noir sans passer par un stade de « supernova », ce qui est un événement très rare. Le professeur Jose Groh (un des chercheurs impliqués dans l’étude) commente : « Nous avons peut-être découvert que l’une des plus grandes étoiles de l’univers observable se désintègre lentement la nuit ».

 

Échantillon de l’étude et hypothèses alternatives

 

Face aux diverses interprétations de ce phénomène, l’équipe du réseau Vasco – dirigée par Béatrice Villarroil, chercheuse à l’Institut d’Astrophysique des Canaries en Espagne – a exposé ses objectifs dans une étude publiée dans The Astronomical Journal en décembre 2019.

 

Dans la première phase de l’étude, l’équipe a décidé de comparer 600 millions d’étoiles apparaissant sur les images prises par l’Observatoire naval américain dans les années 1950, avec une base de données récente de l’Observatoire Pan-STARRS. Sur un échantillon de 150 000 cas de différence entre les images des deux observatoires, les chercheurs ont sélectionné 100 étoiles pour étudier plus en détail le phénomène de la disparition des étoiles.

 

Qu’est-ce qui pourrait expliquer la disparition d’une étoile ?

 

En théorie, il y a deux hypothèses principales : Soit l’étoile change progressivement et devient une naine blanche en raison de l’absence de réactions nucléaires en son sein, soit elle explose dans les dernières étapes de sa vie, ce que l’on appelle le phénomène de « supernova ». Dans les deux cas, des traces de ces étoiles sont visibles, mais ce n’est pas le cas des étoiles perdues étudiées par l’équipe de Vasco.

 

A l’exclusion des deux hypothèses précédentes, l’équipe a dû trouver d’autres causes pour les disparitions, et les scientifiques ont pensé à d’autres causes naturelles, comme l’échec du processus de supernova de l’étoile, qui pourrait s’appliquer au cas de la disparition de l’étoile bleue de la galaxie naine de Kinman.

 

Un autre phénomène peut également expliquer la matière, comme le passage d’un nuage sombre irrégulier de poussière interstellaire, qui obscurcirait l’étoile ou réduirait la luminosité de sa lumière ; elle ne peut donc pas être repérée.

 

Elle peut également s’expliquer par ce que l’on appelle une « micro-lentille gravitationnelle ». Dans ce cas, un objet massif peut agrandir l’image de l’étoile qui se trouve derrière lui et la faire apparaître temporairement, même s’il ne s’agit pas d’une étoile suffisamment brillante pour être vue dans des situations normales. Selon l’auteur, ces hypothèses semblent intéressantes et peuvent conduire à des découvertes sans précédent qui enrichissent notre connaissance de l’évolution stellaire.

 

Les civilisations extraterrestres de pointe

 

Peut-on expliquer la disparition des étoiles par d’autres raisons, et supposer l’existence d’une vie saine en dehors de la planète Terre ? Et pouvons-nous penser, par exemple, que des civilisations très avancées peuvent être à l’origine de ce phénomène parce qu’elles ont construit des structures géantes qui masquent la lumière des étoiles.

 

Cette théorie a été formulée par le physicien Freeman Dyson, et est connue sous le nom de « sphère de Dyson », et il postule qu’il existe une boule géante qui capte l’énergie de l’étoile afin de répondre aux besoins d’une civilisation plus avancée que la nôtre.

 

Le projet SETI – qui s’occupe de la recherche d’intelligence extraterrestre – s’efforce de découvrir toute trace de technologie extraterrestre avancée qui pourrait prouver cette théorie.

 

Selon l’auteur, l’étude de Vasco permet de définir plus précisément le champ d’observation pour tenter de comprendre ces facteurs mystérieux qui conduisent à la disparition des étoiles, que certains expliquent par l’existence de lointaines civilisations intelligentes. En révélant où un grand nombre d’étoiles disparaissent, le projet SETI ou d’autres personnes intéressées par ces théories peuvent orienter leurs observatoires pour essayer de découvrir les implications technologiques potentielles de ces civilisations évoluées.

 

Il est peu probable, en tout cas, de découvrir des traces de civilisations étranges, mais le projet Vasco aidera à résoudre un certain nombre de mystères dans l’espace, et peut-être à révéler des phénomènes encore inconnus.

 

« Retrouver une étoile perdue ou une étoile qui apparaît de nulle part sera une découverte précieuse, et elle apportera de nouvelles connaissances en astrophysique, au-delà de celles que nous avons atteintes jusqu’à présent », déclare Béatrice Villarroil.

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