Jean-Pierre Petit, gratte-cul de l’astrophysique académique?

 

Le monde scientifique institué n’a, semble-t-il, pas son pareil pour nier les évidences, c’est peut être sa fonction, allez savoir. Des hétérodoxes trop vifs d’esprit n’en finissent pas d’aiguillonner cette communauté prostrée, ils ont tendance à réfléchir à partir de ce qui est, et non seulement à partir de ce qu’ils croient savoir. Cela fait que les découvreurs sont souvent apparus comme des iconoclastes ; pour exemple, il n’est que voir le sort fait actuellement au cosmologue chevronné Jean-Pierre Petit, esprit inventif, rigoureux, intéressé par son travail beaucoup plus que par sa carrière, au demeurant derrière lui (il est né en 1937). Jean-Pierre Petit est depuis des décennies l’objet de pas mal de railleries de la part de ses confrères qui ne lui passent pas d’avoir poussé sa curiosité un peu trop loin. L’énergumène a pourtant fait ses preuves. Pionnier de la MHD il y a bientôt cinquante ans, ayant refusé de travailler pour les militaires (cousin en cela d’un certain Alexandre Grothendieck, mathématicien génial avec qui Jean-Pierre Petit entretiendra une amitié), il s’est retrouvé sur la touche tandis que les chercheurs russes suivaient le filon, jusqu’à présenter aujourd’hui des armes qui stupéfient le restant de la planète (la propension à tout développer en termes de « sécurité agressive » étant malheureusement universelle).

Là où Petit décoiffe d’un peu trop près la raison ordinaire, c’est dans son intérêt pour le phénomène OVNI, et surtout dans les expériences vécues qu’il rapporte et qu’il serait trop facile de ramener à des élucubrations émises par un homme qui, par ailleurs, ne manque ni d’humour ni d’imagination.

Cependant, il semble aujourd’hui avéré que les milliers de témoignages accumulés depuis au moins un demi-siècle font de cette question autre chose qu’une somme de phénomènes hallucinatoires. Les états-majors des principales armées du monde ou encore des rapports ministériels entérinent ce qui n’est plus une hypothèse, mais une évidence, la terre est visitée par des entités extérieures. À de nombreuses reprises, des témoignages pris très au sérieux ont fait état d’engins hors-normes dans le ciel et se déplaçant selon des lois inconnues de nous, cela ne fait même plus débat. Les vidéos récemment rendues publiques par le pentagone, filmées par des pilotes de la Marine américaine, accrédite la thèse de visites extraordinaires (cf. Le Parisien, 28 avril 2020).

La question des contacts reste la question taboue, car elle recoupe évidemment trop de récits délirants qui courent un peu partout. Pourtant, il semble là aussi que des contacts ont lieu et, sans sourciller, Jean-Pierre Petit explique avoir développé son modèle cosmologique à partir d’informations communiquées par de mystérieux correspondants. Tout d’abord, un document en espagnol que lui fait parvenir un confrère, et dont le niveau de scientificité montre qu’il ne s’agit pas d’une farce, ou encore des messages apparaissant sous forme de fichiers Word sur un ordinateur non connecté. Esprit d’une vivacité notable en même temps que beau joueur, Jean-Pierre Petit décide de répondre et pose des questions qui lui valent des suggestions éclairantes, dont il sait tirer profit pour toutes les recherches qu’il mène le plus souvent sans aucun soutien.

 

Depuis des années, Jean-Pierre Petit fait en vain des démarches en vue de présenter ouvertement un nouveau modèle cosmologique à ses pairs, lesquels ne se montrent guère enclins à l’entendre, bien au contraire. Pas la moindre réfutation, mais une distance sanitaire entretenue et des portes systématiquement fermées. On le consulte éventuellement à titre privé, mais on n’affiche surtout pas sa proximité, car la réputation du zigue est pour le moins soufrée. Il suffit d’entendre Aurélien Barrau, astrophysicien à la mode, parler avec condescendance de son confrère, qu’il juge trop vindicatif (et c’est vrai que Jean-Pierre Petit est insistant dans ses démarches, tant sa passion est grande) pour saisir la différence entre un carriériste mondain, fût-il brillant (je n’en puis juger), et un chercheur un peu fou, mais peut-être génial, souvent voué à la solitude.

 

Une solitude que Jean-Pierre Petit, homme d’un charme évident et aux ressources nombreuses, a entrepris de rompre en enregistrant et publiant des vidéos explicatives de sa démarche. Outre de nombreux et inégaux entretiens réalisés par d’autres , aussi bien biographiques que scientifiques (les deux se mêlant souvent), avec un sens pédagogique exceptionnel , il a pris le temps d’exposer ses théories ou ses hypothèses, toujours basées sur des observations, notamment son modèle cosmologique Janus  qui fait appel à une vitesse variable de la lumière ainsi qu’à un univers jumeau.

Cour-circuitant ainsi les instances habituelles de validation, ce qui ne l’empêche pas de (difficilement) publier dans des revues à comité de lecture, il cherche des interlocuteurs qui puissent l’accompagner ou reprendre ses travaux et surtout tenir compte de ses observations. S’il attire la sympathie de beaucoup (et parmi eux certains enclins à l’illumination), les scientifiques installés ne se bousculent pas à son étal, ni surtout les plus officiels d’entre eux. À noter qu’en 1997, le très réputé Jean-Claude Pecker, astrophysicien, professeur au collège de France, signe la préface d’un ouvrage de Jean-Pierre Petit sur la cosmologie, une discipline qu’il résume de la sorte : « L’observation astronomique nous entraîne à des milliards d’années-lumière dans les profondeurs de l’univers, à des milliards d’années dans le passé. 

C’est immense.

Mais la cosmologie c’est beaucoup plus. C’est l’extrapolation de ce voyage dans le temps ou dans l’espace à l’ensemble de l’univers, passé et présent(et même à venir). C’est comme toute extrapolation, les mathématiciens le savent bien, une opération hasardeuse, peu fiable, et à coup sûr nullement unique. »  Et quant aux vues de Petit qui exposait pour la première fois le modèle qu’il ne cessera de perfectionner, il en pointe certaines caractéristiques : « … L’idée de base de Petit, qui fait cohabiter, non pas à l’échelle stellaire ou galactique, mais à l’échelle du cosmos tout entier, matière et matière-ombre, est une idée simple, qui peut et doit être soumise au jugement d’observations cruciales… » Plus de vingt ans plus tard, les données ont changé, les étais ne manquent pas à cette théorie Janus, mais les têtes institutionnelles n’ont guère envie que ce gratte-cul trop populaire vienne agacer leurs plate-bandes, ils se défendent comme des diables, avec toute la morgue dont sont capables les patentés en tous genres, les installés dans leur ensemble.

 

Le website de J-P Petit est parfaitement foutraque, il connaît néanmoins un grand succès, même si son animateur a sûrement tort d’y coller ses travaux sur le même plan que des développements qui relèvent de l’opinion, et trop de liens divers et variés (avariés parfois ?).

 

Les livres qu’il publie sous des couvertures parfois sensationnelles et avec des partenaires sans doute discutables (le journaliste Jean-Claude Bourret l’est-il ?) paraissent des plus sérieux, n’étant pas qualifié, je n’en puis dire davantage.

 

Selon lui le développement technologique de notre civilisation n’a de sens que dans l’accroissement du champ relationnel qu’il produit, et cet accroissement ne peut qu’aboutir à une mise en relation avec l’au-delà terrestre : autres planètes, autres civilisations.

Sinon, le développement technologique n’aura été qu’un lent suicide s’accélérant dont nous serions les derniers témoins – l’industrie nucléaire étant l’outil par excellence de cette destruction. D’où le combat insistant (et quelque peu désespéré) anti-militariste et anti-nucléaire  de Jean-Pierre Petit.

 

Il semble toutefois que ses idées, qui circulent au grand jour depuis des lustres, filtrent peu à peu dans des travaux récents moins mal famés, sans que son nom soit cité.

On commencerait à récupérer le magot de ses découvertes, sans lui porter le moindre crédit, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Les esprits-forts n’en finissent pas d’écraser les esprits-vifs, c’est là leur meilleure et triste qualité.

La bonne humeur de Jean-Pierre Petit n’égale que sa rage, un tel indépendant ne peut être que discriminé, il l’est assurément, en dépit d’une audience importante. Injustice parmi bien d’autres, certes, les académies et instances officielles assument en quelque sorte leur emploi en se faisant championne de l’inertie. Puissent des personnes d’influence apporter publiquement leur soutien à ce chercheur original, son message est au moins intéressant, en outre il paraît fondé. En fait, je n’en sais rien, mais pas d’autre choix, je crois, que d’imaginer et agir selon des règles dont nous serions dignes.

 

Aux dernières nouvelles, un crowdfunding lancé début avril pour recueillir de quoi payer le salaire de la mathématicienne Nathalie Debergh, elle-même marginalisée, qui travaille

avec J-P Petit depuis plusieurs années, a réuni en moins d’un mois les 80 000 euros requis à travers environ 950 dons, comme quoi la solitude de Petit n’est que relative.

 

Reste à savoir si le mur d’indifférence dressé par les savants académiques, en ce domaine comme en d’autre, pourra s’effriter un jour. Ou à quel moment ?

 


L’objet de ce billet est d’inviter les lecteurs à découvrir ce scientifique attachant et à se faire son opinion. La difficulté résidant dans le grand nombre de documents filmés (entretiens, cours explicatifs sur divers sujets, où le grand talent du vulgarisateur apparaît), il faut passer outre l’aspect sensationnel dus à certains de ses interlocuteurs.

 

On peut découvrir Jean-Pierre Petit, par exemple, à travers cet entretien : https://www.youtube.com/watch?v=H--ZdMR40Co

 

ou sur Thinkerview (si l’on supporte le style cassant de l’intervieweur) : https://www.youtube.com/watch?v=VanOVShKsCM

 

En 2014, Jean-Pierre Petit s’entretient sur le nucléaire :

https://www.youtube.com/watch?v=TKRx2OrrQUY

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