Les hommes qui tiennent le devant de la scène publique disposent-ils du pouvoir réel ?
C’est là le problème essentiel que Serge Hutin traite dans ce livre où il démontre, par une série d’exemples stupéfiants, que le sort des nations dépend souvent de la volonté de groupes d’hommes qui n’ont aucune fonction officielle.
Il s’agit de sociétés secrètes, véritables crypto-gouvernements, qui régissent notre sort à l’insu de tous. Leur existence ne peut être pressentie que lorsqu’un fait imprévu les oblige à agir au grand jour. Ainsi, entre les deux guerres, une jeune femme fit innocemment des révélations dans son ouvrage Voyages en kaléidoscope. Elle mourut mystérieusement le soir même du cocktail de lancement, tandis que, dès le lendemain, des personnages anonymes achetaient tous les exemplaires imprimés du livre chez l’éditeur. Quant à ceux qui avaient été distribués à la presse, ils disparurent et aucune critique ne parut.
Mieux vaut ne pas déranger l’action occulte de nos maîtres inconnus.
Serge HUTIN
PRÉSENCE DES EXTRATERRESTRES
Est-il absurde d’imaginer que non seulement les extraterrestre sont venus sur notre planète, mais qu’ils sont intervenus en secret auprès de certains dirigeants de l’affaire pour infléchir les évènements dans le sens qu’ils désiraient ?
C’est une question que nous ne pouvions pas ne pas poser. Notre ami Guy Tarade a réuni, dans son passionnant livre Soucoupes volantes et civilisation d’outre espace, tout un faisceau de témoignages extrêmement troublants.
L’humanité commence à envisager sérieusement des voyages interplanétaires et interstellaires. La plus extraordinaire découverte qu’on pourrait faire grâce à ces voyages serait de constater que l’évolution générale des affaires de cela Terre importe aussi aux mystérieux visiteurs extraterrestres.
L’humanité n’est pas seule dans l’univers, et ce n’est pas elle qui est au sommet de la chaîne de l’évolution. Au-dessus des hommes existe toute une hiérarchie d’êtres dont le pouvoir est imminente et qui régissent l’éviction de notre espèce.
LES SOCIÉTÉS SECRÈTES
Le sujet parait si vaste et le mystère si épais. Du culte d’Isis à la Loge P2, en passant par la franc-maçonnerie et les clubs select des économies mondialisées, les sociétés secrètes sont une hydre à plusieurs têtes.
Coupez-en une, il en repousse plusieurs !
Elles vont, viennent à travers l’histoire, connaissent leurs heures de gloire puis tombent dans l’oubli. Souvent, la disgrâce suit comme une ombre l’influence qu’elles ont exercée. Devenues trop puissantes, les voilà persécutées par les pouvoirs en place, victimes de leur succès.
Il existe un trait commun dans les sociétés secrètes, hormis le fait qu’elles ne sont pas du tout secrètes : elles prétendent avoir possédé un secret, mais le secret s’est perdu et a été remplacé par un homme fabriqué comme Secret.
Ainsi, dans le mythe Abakuá, Tanze mourut mais la voix fut remplacée par un tambour sacré. En Franc-maçonnerie, le Secret a été perdu lorsque trois voleurs ont assassiné Hiram. Dans la Kabbale, Yeshu (Jésus) a volé le secret au temple (le vrai secret de Dieu dont vous avez besoin pour faire de la vraie magie) et l’a caché dans sa chair. On peut trouver une multitude d’autres exemples. Le but de tout cela semble être d’informer les membres naïfs de la société que, bien que la Divinité ait réellement conféré à la société le pouvoir de produire des miracles et que ce pouvoir lui appartient légitimement, ils ne peuvent actuellement pas faire de vrais miracles car tous les secrets ont été conférés qu’à un seul homme et tous les miracles sont faits par cet homme.
Ce type de société secrète est une manière de gouverner. Elle est basée sur le pouvoir d’un seul homme.
LE CÔTÉ OBSCUR DE LA FORCE
Elles sont, avant tout, le côté obscur de la force. Ordre des Templiers dans l’Occident médiéval, secte des Assassins quand, en Syrie, on massacrait déjà, Rose-Croix ou Illuminaten, les sociétés secrètes sont d’abord conciliabules, complots et conspirations. Rien d’étonnant à les voir souvent tomber dans le crime, qu’il s’agisse de massacrer les hérétiques au nom de Dieu, de lyncher les étrangers ou d’exécuter des communistes. Hiérarchisées, unies par le secret et, souvent, par le mysticisme, elles fascinent autant qu’elles effraient : parce qu’on les sait capables de tout, on leur prête souvent plus de pouvoir qu’elles n’en ont – on se demande même si elles n’organisent pas le monde en sous-main.
Si on ne sait pas tout encore de ces officines et confréries, les historiens ont fait sauter de nombreux cadenas. Devant la vérité, les fantasmes reculent, mais la fascination demeure. Splendeur des rituels, efficacité des réseaux ou puissance des réflexions, les raisons abondent qui expliquent pourquoi, aujourd’hui encore, malgré le triomphe de la rationalité et le culte de la transparence, tant d’individus cherchent à entrer dans une société secrète. Mais le plus chic, bien sûr, c’est de créer la sienne…
LES SOCIÉTÉS SECRÈTES NE SONT PAS SI SECRÈTES
Un autre trait marquant de toutes les sociétés secrètes est justement qu’elles ne sont pas secrètes. En effet, comment une société secrète pourrait renouveler ses membres si son existence était réellement secrète ? Pour perdurer, toute société à besoin de croissance et ça ne peut se faire qu’en recrutant de nouveaux membres.
Peut-être qu’il existe des sociétés réellement secrètes mais elles sont tellement secrètes que personne n’en connait l’existence et elles sont destinées à disparaître.
Même des clubs très protégés comme le groupe Bilderberg ont une existence connue. Tout simplement parce que c’est nécessaire pour leur survie. Et toute société secrète qui veut prolonger son existence est à un moment donné obligée de se faire connaître pour accueillir de nouveaux membres. A partir de là, elle n’est plus secrète.
Parfois le deviennent-elles, secrètes, quand, perçues comme une menace, elles se protègent en redoublant de mystère. Mais la plupart sont seulement discrètes, avec leurs rites célébrés dans l’intimité des membres. L’initiation est codifiée, mais le code n’est pas secret. L’appartenance se devine plus qu’elle ne s’affiche. Plus elles sont sérieuses, orientées vers la réflexion, plus elles sont pénétrables. Le secret n’est plus alors qu’une concession au folklore… A cette très riche histoire où s’entremêlera des traditions multiples, flirtant tantôt avec la religion, tantôt avec la politique, et des personnalités aussi diverses que charismatiques.
QUI DÉTIENT LE POUVOIR ?
Aujourd’hui, il est facile de comprendre comment de telles sociétés se prêtent aux activités de collecte d’informations et influencent également la société civile. Il sera peut-être plus difficile de comprendre pourquoi il existe un aspect occulte et magique qui semble ne servir aucun objectif réel. Certes, il y a un but pour tout. Ce sont des modèles d’organisation très anciens et ils doivent être presque parfaits pour la tâche qu’ils ont à accomplir. C’est peut-être simplement pour donner le change et cacher le véritable but.
Le pouvoir des sociétés secrètes repose en grande partie sur l’impossibilité de dire où est le pouvoir. À un moment donné, les dirigeants étaient inconnus, maintenant les dirigeants officiels sont connus, mais cela n’aide pas beaucoup. Nous savons donc qui est le chef de la CIA mais comment cela nous aide-t-il à connaître quelles sont les opérations secrètes de la CIA ?
Ces organisations secrètes exercent une influence par le biais des médias, qui s’apparentent à des attaques sous fausse bannière et fournissent une aide mutuelle, qui peut parfois ressembler à du népotisme.
LES COMPLOTS OUVERTS
Il existe une autre forme de complot, le complot ouvert, comme le communisme (ou l’anti-communisme). Ce genre de complot n’a rien d’une société secrète. Il a connu des dirigeants, qui sont devenus des idoles auxquelles le peuple a voué un culte. Il cherche le soutien des masses, organise des réunions de masse, des meetings. Nous savons très bien tout cela, mais cela reste néanmoins très déroutant. Pourquoi les sociétés secrètes européennes ont-elles décidé à un moment donné de passer à un complot ouvert ? Il y a tellement de questions historiques qu’on se demande presque pourquoi les vrais historiens n’ont jamais enquêté sur quelque chose de réellement pertinent.
On n’accorde pas toujours aux sociétés secrètes, cependant, tout le mérite qui leur revient. Nombre d’entre elles, en effet, se sont arrachées aux clichés de l’occulte et du complot pour œuvrer au progrès et au bien-être des populations. Elles ont fait tomber des tyrans, elles ont répandu les lumières de la démocratie, elles ont lutté pour les grandes causes. Ainsi, la République française doit beaucoup aux francs-maçons et l’Italie unie aux carbonari. Le secret partagé, c’est aussi un moyen de lutter contre la peur et de mieux combattre l’oppresseur.
C’est déroutant car l’histoire se modélise sous nos yeux comme si les grands dirigeants étaient au courant de quelque chose de secret connu d’eux seuls. Les décisions sont comme prises dans un but bien précis et pas souvent pour le bien être des peuples. Existerait-il un échiquier géant où les grands dirigeants se livreraient une joute amicale visant un objectif commun tenu jalousement secret ? On peut légitimement se le demander.
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