Les ovnis au Congrès américain

 

En mentionnant les ovnis dans le titre, je ne caractérisais pas quelques membres délurés du Congrès, mais bien ces célèbres ovnis dont on discute plus fréquemment. Longtemps relégués aux films de science-fiction ou associés à des rumeurs émanant de marginaux complotistes, ils intéressent à la fois le Pentagone et la classe politique.

 

Dans un document déposé en juin 2021, le Pentagone relevait 143 rapports d’événements portant sur des phénomènes inexpliqués depuis 2004. On concluait que les prouesses techniques et technologiques des objets observés ne pouvaient être liées à un projet secret des États-Unis ou à des pays comme la Chine ou la Russie.

 

Si le document de 2021 insiste sur la nécessité d’approfondir les analyses et de cumuler plus de données, il ouvrait également la porte aux spéculations. 

 

Qu’on croie ou pas à une intervention extraterrestre, la classe politique se penche sur la question et promet la transparence à des citoyens intrigués par la multiplication des cas. 

 

Déjà, pour atténuer le caractère folklorique associé à l’appellation U.F.O. (unidentified flying objects, les ovnis), le renseignement américain et le Pentagone préfèrent désormais l’acronyme U.A.P. (unidentified aerial phenomena). 

 

Il y a cinq mois, un comité de la Chambre des représentants exigeait de l’Armée américaine qu’elle crée une unité de recherche permanente pour documenter ces phénomènes qui préoccupent les responsables de la sécurité nationale et ceux de la lutte contre le terrorisme.

 

C’est mardi prochain que les membres du comité de la Chambre tiendront des audiences publiques sur les «phénomènes volants non identifiés». Après des années de marginalité ou de culture du secret, nos voisins entendront deux hauts responsables du Pentagone, Ronald Moultrie et Scott Bray. Le Congrès n’a rien vu de tel depuis 1969-1970 !

 

Si on ne s’attend pas à ce que l’on confirme la venue de visiteurs d’un autre monde, ces audiences permettront d’en apprendre un peu plus sur des phénomènes trop longtemps négligés.

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