« La Terre est bombardée par des débris de vaisseaux spatiaux extraterrestres »

 

Le physicien de Harvard Abraham Loeb n’est pas le seul scientifique de renom à penser que les astéroïdes interstellaires sont peut-être des vaisseaux spatiaux extraterrestres ou les restes de vaisseaux spatiaux qui ont été détruits ou abandonnés.

 

 

Le scientifique B.P.Embaid, physicien à l’Université centrale du Venezuela, a publié une nouvelle étude dans laquelle il affirme que la raison pour laquelle de nombreuses météorites contiennent les mêmes métaux que ceux produits en laboratoire par les scientifiques sur Terre est qu’elles sont d’origine extraterrestre.

 

En d’autres termes, ces métaux pourraient être les signatures technologiques que les astronomes du SETI utilisent pour rechercher des signes de technologie extraterrestre sur les exoplanètes et autour d’autres étoiles.

 

« Techno-signatures extraterrestres »

 

Dans son article intitulé « Le puzzle des minéraux météoritiques jadéite et brezinaite », publié dans les archives scientifiques arXiv, B.P. Embaid, professeur de recherche en physique de la matière condensée et spécialiste des techniques d’analyse de haute précision pour l’étude des minéraux, des échantillons géologiques et des alliages, applique ses techniques d’analyse à deux météorites trouvées en Inde en 1852 et au Yémen en 1980.

 

« La genèse de ces minéraux météoritiques pourrait nécessiter un processus contrôlé et sophistiqué que l’on ne trouve pas facilement dans la nature », explique-t-il.

 

« Il est donc important de faire preuve d’ouverture d’esprit, voire de provocation, pour envisager la question suivante : ces minéraux météoritiques sont-ils des échantillons de technofirmes extraterrestres ? » explique le professeur Embaid.

 

« Les sulfures synthétisés mentionnés ci-dessus n’existent pas à l’état naturel sur Terre et ont été détectés en tant que minéraux dans des météorites des années après la première synthèse…..

 

FeTi2S4, synthétisé pour la première fois en 1968, puis détecté en 1974 comme minéral jadéite dans la météorite de Bustee et en 1995 dans la météorite de Kaidun.

 

La structure de base Cr3S4 a été synthétisée pour la première fois en 1957, puis détectée en 1969 sous la forme du minéral brezinaite, présent dans la météorite de Tucson. »

 

En 1957, des scientifiques à la recherche de nouveaux métaux conducteurs d’électricité ont combiné et superposé du chrome et du soufre pour synthétiser la brezinaite, un métal qui n’existe pas dans la nature… du moins sur Terre.

 

Par un processus similaire, d’autres scientifiques ont créé la jadéite. Tous deux peuvent agir comme des supraconducteurs en permettant à l’électricité de les traverser sans résistance, une caractéristique qui prenait de l’importance lors de la conception des premières puces informatiques.

 

 

À la surprise des scientifiques, des astronomes étudiant les météorites en ont trouvé une qui s’était écrasée à Tucson, en Arizona, en 1850 et qui contenait de la brezinaite !!

 

Quelques années plus tard, ils ont trouvé le minéral synthétique dans d’autres météorites, puis ont fait la même expérience lorsqu’ils ont trouvé des météorites contenant de la jadéite supraconductrice.

 

L’existence de ces métaux dans les météorites a intrigué le professeur Embaid, car leur création en laboratoire nécessite des processus qui ne sont pas faciles à reproduire dans la nature.

 

« Même si, bien sûr, il est possible qu’il existe des processus non encore compris qui pourraient conduire à la formation de ces minéraux, nous pouvons néanmoins avancer une nouvelle interprétation possible dans le domaine récemment émergent : les technosignatures », souligne le professeur Embaid.

 

Si un minéral est présent à l’état naturel sur la Terre, il fait partie de la signature biologique de la planète. Si un minéral ou un produit est fabriqué, il fait partie de notre technosignature.

 

Étant donné que la jadéite et la brezinaite n’existent que dans les laboratoires terrestres, cela les place dans notre techno-signature, et toute civilisation extraterrestre recherchant la vie autour d’autres étoiles en recherchant des techno-signatures pourrait détecter leurs signaux.

 

Le professeur Embaid spécule :

 

et si la jadéite et la brezinaite ne pouvaient pas se produire dans la nature ? Cela signifie que d’autres civilisations en fabriquent aussi.

 

Si c’est le cas, comment se sont-ils retrouvés dans les nombreuses météorites qui en contiennent ? »

 

Technologie abandonnée

 

Un autre terme plus familier pour cette découverte est celui de « technologie abandonnée » : il s’agit d’équipements obsolètes ou mis au rebut après la construction d’un prototype.

 

Selon le magazine en ligne The Daily Beast, le professeur Embaid utilise le terme « derelict technology » (technologie abandonnée, ndlr) pour décrire les restes d’engins spatiaux ou de sondes qui ont disparu depuis longtemps.

 

Il peut s’agir, par exemple, d’une sonde envoyée dans un autre système planétaire qui a perdu de l’énergie en raison d’un dysfonctionnement, d’une collision avec une roche spatiale ou d’une usure normale, anormale ou inattendue.

 

Il pourrait également faire référence à un vaisseau spatial, avec un équipage vivant ou robotique, qui a subi le même sort et a fini par se disloquer.

 

Si l’une de ces « technologies abandonnées » passait assez près de la Terre, ou si elle était sur une trajectoire de collision avec la planète, elle pourrait facilement tomber à la surface sous forme de météorites.

 

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