
La recherche d’une vie extraterrestre combine plusieurs disciplines scientifiques dans notre quête pour déterminer si nous sommes seuls dans le cosmos, rapporte universetoday.com.
Les scientifiques recherchent des biosignatures dans l’atmosphère des exoplanètes, explorent des mondes potentiellement habitables dans notre propre système solaire, comme Mars et Europe, et recherchent des signaux artificiels qui pourraient indiquer l’existence de civilisations intelligentes.
Ce processus nous oblige à remettre en question notre définition même de la vie, car les organismes extraterrestres pourraient utiliser une biochimie très différente des systèmes terrestres basés sur le carbone.
Malgré l’absence de contact définitif, les découvertes de mondes potentiellement habitables et d’extrêmophiles prospérant dans les environnements les plus hostiles de la Terre suggèrent que la vie pourrait être répandue dans tout l’Univers.
Si la vie sur d’autres planètes peut être si différente de celle de la Terre, il sera difficile de savoir quels signes rechercher. Dans leur article publié dans Nature Communications, Akshit Goyal (Tata Institute of Fundamental Research) et Mikhail Tikhonov (Washington University) suggèrent de se concentrer sur les écosystèmes plutôt que sur des formes de vie spécifiques.
En modélisant la manière dont les organismes se disputent les ressources et interagissent sur le plan écologique, il pourrait être possible d’identifier des biosignatures universelles qui ne dépendent pas de la Terre, comme la biologie ou des processus métaboliques spécifiques.
Si les approches précédentes suggéraient d’identifier la vie par des déséquilibres chimiques ou des schémas de flux d’énergie, elles manquaient de critères spécifiques pour distinguer les processus biologiques des processus non biologiques.
Dans leur article, les chercheurs associent la perspective énergétique à une observation clé : les formes de vie n’existent pratiquement jamais de manière isolée, mais se développent dans des écosystèmes compétitifs avec des interactions écologiques. À une seule exception connue sur Terre, la formation d’écosystèmes semble être presque aussi fondamentale pour la vie que l’évolution elle-même.
Même si nous parvenons à nous mettre d’accord sur les critères à rechercher, la découverte de ces signes universels de vie pose des problèmes. Si l’utilisation de l’énergie est commune à toutes les formes de vie, la distinction entre les processus biologiques et non biologiques reste difficile à établir avec la technologie actuelle.
Cet article propose une nouvelle approche : la recherche d’une stratification spatiale de substances chimiques classées en fonction de leur contenu énergétique ! Cette stratification émerge naturellement de deux caractéristiques universelles de la vie : l’autoréplication et la compétition entre les espèces.
Ensemble, ces caractéristiques créent des modèles où les ressources à haute teneur énergétique s’épuisent plus rapidement et où différents organismes sont séparés dans l’espace.
Contrairement aux biosignatures traditionnelles liées à une Terre spécifique, comme les métabolismes, ce schéma résulterait de la concurrence entre les écosystèmes, quelle que soit la biochimie impliquée. Si les processus non biologiques peuvent créer des structures en couches, ils ne sont généralement pas organisés en fonction du contenu énergétique.
La principale limitation réside toutefois dans la mise en œuvre pratique, car de tels modèles pourraient être difficiles à détecter avec les technologies actuelles, en particulier par télédétection. Hélas, voyager vers des mondes extraterrestres lointains autour d’autres systèmes stellaires est également hors de notre portée et nous devons donc nous en remettre aux techniques de télédétection.
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