Le projet HAARP a permis de générer des anneaux de plasma de plusieurs kilomètres dans l'atmosphère, Janvier 2015

En Octobre 2014 Dutchsinse de Youtube  a déposé une demande d'accès à l'information au ministère de la Marine des Etats-Unis (Office of Naval Research / Naval Research Laboratories) concernant le projet  HAARP.

Le 22 Janvier 2015, il reçoit à son domicile un paquet d'informations avec plusieurs documents répondant à sa  demande. Ci-dessous la vidéo..


COMPRENDRE

Qu'est ce que HAARP ?

Le projet High Frequency Active Auroral Research Program (HAARP) est un programme américain à la fois scientifique et militaire de recherche sur l'ionosphère.

Ses activités dépendent de la base aérienne de Kirtland AFB et sont financées conjointement par l'US Air Force et l'US Navy, ses activités scientifiques étant gérées par l'Université d'Alaska et sa mise en œuvre par le laboratoire Phillips de l'US Air Force et l'Office of Naval Research.


Les installations du HAARP utilisent notamment la technologie IRI (ionospheric research instrument) et des techniques radioélectriques afin de comprendre les mécanismes complexes qui gouvernent l'ionosphère, région de la haute atmosphère. Un des objectifs, par excitation via des ondes haute fréquence (HF), est d'étudier l'impact de l'ionosphère sur les communications longues distances.


L'installation utilise un réseau d'antennes phasées comportant 180 antennes dipôle. La puissance rayonnée est de 3,6 MW PEP pour une puissance PAR (puissance irradiée) maximale allant de 420 à 3 800 MW, selon la fréquence (respectivement de 2,75 à 9,5 MHz). La gamme de fréquence HF utilisable sur cette installation s'étendant en effet de 2,75 à 10 MHz. Occasionnellement les radioamateurs sont amenés à participer à ce projet en communiquant des rapports d'écoute lors de tests effectués sur 3,3, 3,39 et 6,99 MHz.

Le physicien américain Bernard Eastlund est considéré comme l'un des inventeurs de la HAARP4.

Selon son site web officiel, cette installation a pour objectif d'étudier les propriétés de l'ionosphère. Plus particulièrement, elle permet d'étudier comment les perturbations de cette couche de la haute atmosphère par les orages magnétiques affectent les communications radio mondiales, les systèmes de navigation par satellite ainsi que les réseaux de transport d'électricitésur de longues distances.


Avec ces installations, les chercheurs « tentent aussi de produire de petits changements climatiques temporaires sur une région limitée, directement au-dessus du site d'investigation, qui, en aucun cas, ne peut être comparable aux phénomènes globaux provoqués par les perturbations solaires.


Les instruments, d'une sensibilité extraordinaire, installés à l'observatoire HAARP permettent de faire des corrélations détaillées à partir des effets limités ainsi produits, permettant une meilleure compréhension de la façon dont l'ionosphère répond à une grande variété de phénomènes naturels.»


Avec l'excitation locale de l'ionosphère par hautes fréquences et la modulation du signal, HAARP est néanmoins en mesure de faire de la basse atmosphère une antenne ELF / VLF (Extremely Low Frequency / Very Low Frequency) virtuelle.


Cela est possible grâce au fait qu'à proximité des régions polaires et équatoriales existent des courants électriques naturels nommés électrojets.

La modification de la conductivité électrique de l'ionosphère par HAARP permet d'agir sur l'électrojet polaire, permettant de s'en servir pour la génération d'ondes ELF.


Plusieurs méthodes de modulation des Hautes Fréquences pour la génération d'ELF existent. Il y a la modulation d'amplitude (ex: marche-arrêt), et la modulation géométrique (déplacement cyclique de la zone irradiée selon la fréquence). Il existe aussi une méthode nommée « beam painting » (irradiation rapide de différentes parties d'une plus large zone puis refroidissement avant reprise du cycle).


La production d'ELF n'est qu'une des nombreuses possibilités offertes par l'interaction de HAARP avec l'ionosphère, qui recouvre des aspects aussi bien militaires que scientifiques.


Des chercheurs de nombreuses universités, américaines ou non, ont été ou sont encore associés à divers projets de recherches HAARP, ce qui a donné lieu à plusieurs publications. Par exemple, en décembre 2004, deux chercheurs américains ont publié dans la revue Nature les résultats d'une expérience au cours de laquelle ils ont pour la première fois créé une tache lumineuse verte visible à l'œil nu.

controverse sur les objectifs de HAARP

Le projet HAARP est à l'origine de toutes sortes de théories du complot et de fantasmes !


Dans le livre Les anges ne jouent pas de cette HAARP écrit en 1995 par Nick Begich et Jeane Manning, les auteurs prétendent que la capacité d'HAARP à influencer l'ionosphère serait beaucoup plus importante qu'admise officiellement.


Selon eux, ces 180 antennes permettraient un jour de faire des recherches pour pouvoir modifier le climat, interrompre toute forme de communication hertzienne, détruire ou détourner avions et missiles transcontinentaux et finalement, influencer les comportements humains, tout cela via des actions sur l'ionosphère.


En 1999, un rapport de la commission des affaires étrangères, de la sécurité et de la politique de défense du Parlement européen reprend une partie de ces assertions et mentionne que « le système militaire américain de manipulation ionosphérique, HAARP, lequel est basé en Alaska et ne représente qu'une partie du développement et de l'usage d'armes électromagnétiques à des fins de sécurité tant extérieure qu'intérieure, constitue un exemple d'une nouvelle menace militaire particulièrement grave pour l'environnement et la santé humaine au niveau planétaire. »


Selon David Naiditch, aucune donnée tangible ne semblerait permettre de soutenir cette théorie, les États-Unis étant par ailleurs parties à une convention internationale interdisant ce genre de pratiques (mais non la recherche à leur sujet).


Le ministère américain de la Défense apporte par ailleurs son financement à quantité de projets sans que ceux-ci aient un rapport direct avec l'armement: transports, alimentation, communications, météo, etc..

Arrêt des installations ou recherche exclusivement militaire ?

En juillet 2013, plusieurs sources font état d'un arrêt de l'installation du HAARP à Gakona et de son abandon, en raison d'une absence de moyens budgétaires et parce que mettre l'installation à niveau pour remplir les exigences des normes anti-pollution coûterait trop cher.


De même, le site internet du HAARP qui était disponible grâce à l'université de l'Alaska n'est plus en ligne. Selon le gestionnaire du programme HAARP, James Keeney, la seule perspective d'avenir réside dans le fait que la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) aurait l'intention de terminer un programme de recherche au cours de l'automne et de l'hiver 2013.

Selon le Alaska Dispatch, bien que la fermeture du site soit annoncée comme temporaire, des doutes subsistent quant à son maintien à long terme en dépit de l'annonce d'une réouverture temporaire à l'automne.

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