Nous n'en n'avons pas fini avec les pyramides - Novembre 2015

La plus ambitieuse exploration des pyramides jamais entreprise… !!

Après la pyramide de verre du triangle des Bermudes et les 3 pyramides de l'antarctique retour sur les pyramides égyptiennes.


Le ministre des Antiquités égyptiennes annonce que l'institut français HIP et la faculté des ingénieurs du Caire vont organiser la campagne de thermographie infrarouge dans les pyramides.


Les technologies de Scan Pyramids pourront également étudier l'hypothèse de Nicholas Reeves dans le tombeau de Toutankhamon.

Une fois les résultats obtenus, ce sera aux égyptologues de les interpréter.


"Quand on commence à utiliser ces technologies, c’est sans fin, a conclu Mamdouh Eldamaty. Nous allons les utiliser pour les pyramides, pour la sépulture de Toutankhamon, et si nous les validons, pour quantité d’autres monuments !"


La Grande Pyramide a été pillée de nombreuses fois depuis l’Antiquité : l’accès actuel se fait d’ailleurs par une entrée creusée sur la face nord par des profanateurs, traditionnellement appelée galerie d’Al-Mamoun du nom du calife qui fit explorer l’édifice en 820 de notre ère.


Elle n’a livré aucun décor intérieur, ni vestige de mobilier funéraire. Et surtout pas le corps de son illustre propriétaire. A tel point que certains spécialistes se sont demandés s’il l’avait jamais occupé. Une problématique qui se pose pour l’ensemble des pyramides de l’Ancien Empire, toutes découvertes vides de mobilier funéraire et de dépouille royale. Il est toujours impossible, aujourd’hui, de décrire avec précision comment elle a été construite.


Le projet, est de dimension internationale, et réunira des chercheurs japonais, canadiens et français. Il mettra en oeuvre des techniques dites "non invasives et non destructives".

Toutes informations importantes à décrypter. Car au-delà de leur intérêt archéologique, les géantes antiques sont un symbole pour le pays.


Pas question d’aller y voir de trop près. Surtout pour des missions étrangères. Et interdiction formelle d’y faire le moindre accroc.

"Percer un trou dans les pyramides, c’est percer le cœur de l’Egypte",

disait en son temps l’archéologue Zahi Hawass, qui fut jusqu’à la chute d’Hosni Moubarak en 2011, le tout puissant patron des Antiquités Egyptiennes, et dont les fouilles furent les dernières menées dans Kheops.

Les 5 grands mystères de la grande pyramide…

 

Cette exceptionnelle mission permettra peut-être de répondre – enfin ! - à des questions récurrentes. Car le "mystère des pyramides", qu’on se le dise, n’est pas qu’un cliché pour scénaristes en mal d’inspiration !


C’est aussi, depuis des décennies, un casse-tête pour les scientifiques.


Première énigme : leur construction. Particulièrement celle de Kheops, la plus grande de toutes. Aujourd’hui encore, aucun archéologue, aucun architecte de bonne foi ne saurait dire avec certitude comment, à une époque où l’on ne connaissait pas la roue pour le transport, où l’on disposait seulement d’outils de pierre et de cuivre pur, ses bâtisseurs ont pu élever en vingt-cinq ans environ ce colosse aux mensurations impressionnantes :

146 mètres de haut, une superficie de 5 hectares, 2,5 millions de blocs, parmi lesquels des dalles de granit de 63 tonnes, qui ont été montées à 60 mètres de hauteur au-dessus de la chambre dite du Roi.


Les différentes théories à base de machines ou de rampes avancées ces dernières décennies ont toutes leurs limites, comme le reconnaît Rainer Stadelmann.

L’archéologue allemand a procédé à de nombreuses expérimentations à Dahchour, à une quinzaine de kilomètres au sud de Saqqarah, où le roi Snefrou (2575 – 2551) a élevé la pyramide Sud, dite rhomboïdale, et la pyramide Nord, dite pyramide rouge : "Nous n’avons jamais réussi une démonstration absolue", dit–il.


Autre mystère : la structure interne des pyramides. Leurs plans, tels qu’on les connaît, révèlent d’inexplicables anomalies.

Ainsi, la rhomboïdale présente deux entrées menant chacune à une chambre funéraire, dont l'une est située non sur la face nord mais sur la face ouest, fait unique dans l’Ancien Empire.


Quant à Kheops, elle est la seule à posséder trois chambres étagées dans son massif de pierre : une chambre souterraine abandonnée; une chambre dite de la Reine qui n’a jamais abrité la moindre sépulture d’épouse royale, et dont la fonction reste discutée; une chambre dite du Roi, ouverte aux visiteurs, où se trouve un sarcophage vide. Mais aucune antichambre…


Autre innovation : quatre énigmatiques conduits, dits de ventilation, la traversent. C’est d’ailleurs dans l’un d’entre eux que Zahi Hawass a conduit ses dernières missions d’exploration à l’aide de robots équipés d’une fibre optique.

Dernière demeure des pharaons de l’Ancien Empire (2575 - 2134), selon la théorie en vigueur, les pyramides se devaient d’être inviolables.

Les constructeurs ont donc multiplié fausses pistes et obstacles pour protéger les dépouilles et les trésors de leurs souverains.


Lors des premières fouilles scientifiques, au 19e siècle, elles ont pourtant été retrouvées vides. Pillées ?


Reste que les diverses missions de détection, menées jusque-là, ont capté d’étranges fantômes dans ces massifs inviolables. De là à imaginer la présence de pièces secrètes…

Source : sciencesetavenir.fr

Des techniques inspirées de l’industrie aérospatiale…


La mission internationale commencera début novembre 2015 pour se terminer fin 2016.


Sera scannée la pyramide dite rhomboïdale, du pharaon Snefrou, au fin parement de calcaire en partie conservé, et dont l’angle de pente a été modifié à mi hauteur.


La pyramide rouge du même Snefrou suivra ; haute de 104 m, contre 146 à l’origine, elle mesure 220 m de côté.


Puis la mission, qui compte vingt-cinq personnes, étudiera ensuite les deux plus hautes pyramides du plateau désertique de Guizeh, dominant le Caire :

la monumentale Khéops, 137 m aujourd’hui, contre 146 à l’origine et 230 m de côté, avant d’étudier sa jumelle Khéphren, 138 m sur 215 m de côté.


Plusieurs technologies d’exploration se succéderont, sans toucher aux édifices eux-mêmes.

Deux missions de thermographie infrarouge - technique utilisée dans l’industrie aérospatiale -, l’une de courte durée menée par le spécialiste Jean-Claude Barré de LedLiquid, l’autre, d’une année au moins, conduite par l’université Laval de Québec, permettront d’établir une carte thermique des quatre monuments pour analyser la « peau » de la pyramide et détecter les vides intérieurs proches de la surface de calcaire.


« L’essentiel est d’avancer en mettant en œuvre de nouvelles approches, souligne Mehdi Tayoubi, président de HIP Institut. Beaucoup de missions précédentes ont tenté de percer les mystères des pyramides et si elles n’y sont pas parvenues, elles ont chacune fait progresser la connaissance comme ce fut le cas, par exemple, il y a tout juste trente ans, de la mission de la Fondation EDF, qui a décelé une anomalie de sous-densité en forme spiralée dans Kheops.

Notre objectif est d’apporter notre pierre à l’édifice et de préparer, en toute humilité, le chemin pour de futures missions de recherche scientifiques. »

C’est cette fameuse rampe intérieure en spirale qui pourrait être révélée par les images produites. Et apporter un début de réponse à l’énigme de la construction de ces monstres comme la pyramide de Khéfren, composée de 2,3 millions de blocs de pierre montés en gradins, d’un poids moyen de 2,5 tonnes chacun et pouvant atteindre les 200 tonnes pour les plus massifs.


L’opération Scan Pyramids, d’un million d’euros, financés par des mécénats de compétence et financiers, accompagne les grands chantiers culturels lancés par l’Egypte.


Deux musées colossaux sont annoncés à Guizeh, au pied des pyramides.


Le Musée national égyptien des civilisations (NMEC) – de la préhistoire à aujourd’hui –, doté d’un centre culturel avec cinéma et commerces, ouvrira début 2016.

Le Grand musée égyptien (GEM), qui devrait être terminé en 2018, présentera tous les vestiges et l’histoire du jeune Toutankhamon.

Tandis que le musée national du Caire, place Tahrir, recélant les trésors de l’ancienne Egypte sera entièrement restauré dans son jus, comme s’il venait d’ouvrir en 1902.

Les pyramides d’Egypte sous les yeux inquisiteurs des drones…



Des annonces prometteuses qui devraient raviver l’intérêt international pour la terre des pharaons. La fréquentation touristique est en berne. Les 14,8 millions de visiteurs de 2010 seront moins de 9 millions en 2015. La manne du tourisme représente le tiers du PNB. La Haute Egypte souffre. Les sites y sont quasi déserts…

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