Controversés, les dossiers ovnis n'en sont pas moins fascinants.
Voici le témoignage le plus troublant du Lot : un ovni à Sauzet.
Pour nous, une enquêtrice rouvre ce cas très troublant archivé.
Monique Gabrielli est une Lotoise résidant à Albas passionnée par le phénomène ovnis, mais surtout experte en la matière.
Tant et si bien que cette enquêtrice spécialisée dans ce domaine a collaboré à la rédaction de la revue Lumières dans la nuit traitant de ce sujet qui interroge et fait rêver.
Monique Gabrielli a recueilli le témoignage le plus intrigant et passionnant d'une observation dans le Lot.
Nous sommes le 5 novembre 1990. Un homme, informaticien à Cahors, a vécu «l'une des rencontres les plus rapprochées de cette soirée qui correspond à une vague d'ovnis observés en France à la même époque», rappelle l'enquêtrice.
«L'informaticien rentre chez lui. Il est un peu moins de 19 heures.
À l'entrée de Trespoux-Rassiels il découvre en face de lui, vers le sud-ouest, des lumières blanches qui se déplacent très lentement, assez bas dans le ciel. Il poursuit son chemin.
La route étant sinueuse, il voit ses lumières tantôt face à lui, tantôt sur sa droite», relate Monique Gabrielli.
«Dans la ligne droite, après Villesèque, les lumières se trouvent face à lui, ou légèrement sur sa gauche. Arrivant à Sauzet, il voit une masse énorme passer au-dessus de lui. La masse gigantesque se stabilise à droite de la route, entre l'église et le carrefour. Il sort de sa voiture et traverse la route de Luzech. Une lumière orangée, ronde, s'allume, puis une seconde, identique et de même couleur, un peu plus à gauche. Ces lumières sont parfaitement statiques. La masse est toujours stationnaire, entre la route de Luzech et celle d'Albas. Dès l'apparition de la première lumière orange, toute panique a disparu chez le témoin qui reste, au contraire, anormalement calme face à ce spectacle incompréhensible», ajoute l'enquêtrice fascinée.
La fascination, c'est la source de ses interrogations… et des nôtres.
L'avis de l'expert : Roch Saüquere
Ovnis : «La question est sérieuse»
Conçu sur la commune de L'Isle-Jourdain, dans le Gers, le magazine Top Secret traite des ovnis et d'autres sujets captivants. Il dispose d'une aura grandissante à l'échelon international, œuvre d'un homme lancé dans la quête de la vérité sur ces questions : Roch Saüquere. Le Lot entre dans le champ des observations… et des interrogations.
Quelle est votre position sur ces étranges observations lumineuses ?
Ce sont des classiques. J'envoie régulièrement des équipes d'enquêteurs dans les villages pour vérifier les témoignages de ce type. Mais les possibilités de méprise sont nombreuses. Souvent, se présente le cas des lanternes thaïlandaises, visibles de loin.
Mais des observations étranges et inexpliquées ont eu lieu bien avant l'apparition de ces lanternes.
Comment peut-on être à la fois fasciné et sceptique sur ces phénomènes ?
Il est normal d'être sceptique, il faut alors éliminer les cas de méprise. Mais les témoins d'ovnis sont troublés après ce qu'ils ont vu. Ils ne trouvent pas l'écoute qu'ils attendent : les gendarmes n'ont pas le matériel, le Cnes est submergé de dossier. Un organisme comme le Geipan, à Toulouse, montre que la question est sérieuse.
Quelle est la démarche de Top Secret ?
Nous effectuons un travail de recherche, le plus humblement possible. Nous ne nous déplaçons chez les gens que si le cas est récurrent. Un témoignage unique, c'est une chose. Mais quand il y en a davantage ça devient intéressant.
Quel est l'état de l'ufologie en France ?
Nous sommes très en retard sur le reste du monde. Mais il existe une nouvelle génération, plus ouverte, qui n'a pas subi le traumatisme de la guerre et qui peut enfin avoir la parole. Certains étaient frileux par rapport à des hypothèses conspirationnistes. Toutefois, les jeunes passent plus de temps sur internet que sur le terrain où se font les prélèvements et les photos.
Qu'est-ce qui peut motiver l'intérêt ?
Oser enquêter. Il y a eu dans l'histoire des vagues d'événements qui ont réveillé les générations. D'autres sont tombés dans l'oubli, comme les drones récemment très médiatisés, alors que beaucoup avaient vu des ovnis.
Pensez-vous qu'une révélation publique est à venir sur le sujet ?
Depuis les années 1990, on nous le promet. Les présidents Clinton et Obama en ont fait un thème de campagne aux États-Unis. Je n'y crois pas trop, car si on commence à mettre le doigt là-dedans il y aura des mensonges. Les ufologues étudient par exemple des événements déclassifiés, mais masqués au feutre noir. Que penser ? Une révélation gratuite venant des autorités transformerait la société. Si ça doit arriver, ce sera contraint et forcé.
L'avis de l'astronome : Bernard Déléris
«Pour nous, les ovnis relèvent de la poésie, du rêve»
Le club d'astronomie de Gigouzac rassemble une vingtaine de membres, parfois scientifiques, qui connaissent le ciel lotois et ses secrets. Ainsi, ils assurent n'avoir jamais été confrontés à quelque phénomène inexplicable. «ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas», concède Bernard Déléris, membre du club.
D'après lui, scruter le ciel en amateur requiert de la prudence. Il pointe d'ailleurs du doigt la méconnaissance de la position des astres, créant ainsi interrogations et surprises pour les yeux des observateurs peu avertis. Vénus, troisième objet le plus brillant du ciel, peut leur jouer des tours. «Lors de son apparition, certains appellent en pensant avoir vu quelque chose de bizarre, alors qu'il n'en est rien», déclare l'astronome. Aussi, d'autres méprises sont constatées lors de manifestations aériennes inconnues du grand public. «Les satellites militaires Iridium évoluent de manière surprenante, avec un flash lumineux soudain qui peut faire penser à un ovni», cite en exemple Bernard Déléris. L'atmosphère terrestre peut également y aller de sa fantaisie lorsque les nuages lenticulaires apparaissant au coucher du soleil prennent des formes étranges. Toutefois, le faisceau d'une lumière laser fait le plus souvent l'objet de signalements, car elle ne se disperse pas dans le ciel et crée des reflets lumineux sur des formes homogènes comme les nuages.
«S'il se passait quelque chose, nous serions à l'affût», assure ce membre du club d'astronomie.
«Pour nous, les ovnis relèvent de la poésie, du rêve», considère-t-il.
Aux yeux des scientifiques, le scepticisme reste donc de mise.
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