Bientôt le jour de la grande révélation de la vie extraterrestre ? 18 janvier 2016

Je ne vais pas reprendre ici tout l’historique des croyances et découvertes concernant l’Univers et notre Galaxie depuis l’origine, car cela serait beaucoup trop long. Nous allons constater à la lecture de ce sujet, que nous nous sommes trompés depuis le départ, que nous nous trompons encore, et que nous sommes trompés surtout.

 

Néanmoins, un petit retour en arrière est obligatoire, il sera rapide et succinct …

 

Commençons avec Copernic qui vers 1511 révolutionne le monde. Avant Copernic, la façon de voir le cosmos reposait sur la thèse aristotélicienne que la Terre est au centre de l'univers et que tout tourne autour d'elle : « l'univers géocentrique ». La description des mouvements des astres reposait sur le système dit « de Ptolémée » et la théorie des épicycles. Cette vision de l'univers (le géocentrisme) demeura la doctrine établie jusqu’à la fin de la Renaissance et ne fut totalement abandonnée par les savants et par l'Église que vers 1750.

 

L'astronomie, puis la cosmologie, devinrent des sciences autonomes, indépendantes des autorités religieuses, à partir du XVIIIe siècle, ce qui à l’échelle de l’univers, était il y a quelques secondes seulement !

 

Entre temps, je ne peux oublier Giordano Bruno !

 

Il fut brulé vif au terme de huit années de procès, le 17 février 1600 à Rome, car il développe la théorie de l'héliocentrisme et démontre, la pertinence d'un univers infini, qui n'a pas de centre, peuplé d'une quantité innombrable d'astres et de mondes identiques au nôtre.

 

Une statue de bronze à son effigie trône depuis le XIXe siècle sur les lieux de son supplice, au Campo de Fiori à Rome.

Faisons un saut dans le temps, plus près de nous, en juin 2014…

 

Après quelques centaines d’exo-planètes découvertes, une équipe internationale de chercheurs estime, à partir d'un "indice de complexité biologique" qu'il existe dans notre seule galaxie environ 100 millions de planètes potentiellement habitables.

 

Puis 8 mois plus tard, en février 2015, une autre étude estimait cette possibilité à des centaines de milliards de planètes potentiellement habitables dans notre galaxie !

 

Pour obtenir cet ordre de grandeur, les chercheurs se basent sur plusieurs éléments. Le premier est le nombre toujours plus important de planètes au-delà de notre système solaire, en orbite autour d'autres étoiles. Le télescope spatial a en effet fêté en janvier 2015 la découverte de sa millième exo-planète.

 

Ils constatent ensuite que les observations du télescope spatial Kepler comportent un biais puisque le télescope est particulièrement performant lorsqu'il s'agit de repérer les planètes relativement proches de leur étoile, mais l'est moins pour débusquer celles, plus nombreuses, qui gravitent un peu plus loin.

 

Et notamment celles situées dans la zone "habitable" de leur étoile, c'est à dire une zone dans laquelle la quantité d'énergie reçue par la planète permet à l'eau d'exister sous forme liquide. De ce fait, l'équipe considère que le nombre d'exo-planètes estimé dans notre galaxie est bien plus important que ce que supposaient les études précédentes.

 

Enfin, ils basent une partie de leurs travaux sur la "loi de Titus-Bode". Une loi empirique uniquement basée sur l'observation et qui permet de prédire approximativement à quelle distance du soleil se calent chacune des orbites des planètes qui composent un système solaire. Une loi qui ne correspond à aucune théorie et qui ne peut être démontrée mathématiquement, mais qui a tout de même une valeur prédictive. Par exemple, elle a permis de déduire la période d'Uranus, ainsi que pour découvrir la planète naine Cérès, rappellent les chercheurs.

 

Dans leurs travaux publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, ces derniers expliquent être partis d'un échantillon de systèmes planétaires découverts par Kepler, contenant au moins 3 planètes (soit 151 systèmes). Les mesures réalisées au sein de cet échantillon ont été extrapolées grâce à la loi de Titus-Bode de manière prédire la période de 228 planètes supplémentaires et de déduire, de manière statistique, qu'il se trouve, autour de chaque étoile, en moyenne deux planètes situées dans la zone habitable.

Zone habitable (en vert) autour d'une étoile. D'après les auteurs de l'étude, deux planètes en moyenne se trouvent dans cette zone par système solaire.

 

 

 

Dans notre système solaire, la Terre est située dans une telle zone et reçoit environ 1000 Watts par mètre carré d'énergie rayonnée par le soleil. Si l'on s'approche du soleil et que l'on dépasse Vénus, la quantité d'énergie reçue est trop importante et l'eau se vaporise. Si on s'en éloigne et que l'on dépasse Mars, alors l'eau n'existe plus que sous forme de glace. Or, seule l'eau liquide permet à la vie d'exister sous la forme que nous lui connaissons.

 

Ces conditions physico-chimiques sont un préalable indispensable à l'émergence de la vie. Toutefois, ce n'est pas parce qu'une planète répond à ces critères qu'elle abrite pour autant une vie extraterrestre.

 

L’inverse est également valable, ce n’est pas parce qu’une planète est située hors zone habitable selon nos critères, qu’elle n’abrite pas la vie, ou qu’elle n’a pas été colonisée, par une civilisation, ou qu’elle est stérile de toutes vies possible.

 

On suppose actuellement, que notre galaxie comptabiliserait environ 234 milliards d'étoiles. Un rapide calcul nous donne environ 500 milliards de planètes situées dans la zone habitable pour notre galaxie, et c’est sans doute encore beaucoup plus en réalité !

 

De plus, on sait, ou l’on admet enfin également aujourd’hui, que les planètes se forment en même temps que leur étoile, en complète opposition à ce que l’on croyait hier, en 2013 par exemple !

 

L’image qui révolutionne les théories de formation des planètes…

Non ! Ceci n’est pas une vue d’artiste, ce que nous voyons ici, pour la première fois avec un tel niveau de précision, est bien l’image d’un système planétaire en cours de formation acquise à 1 millimètre de longueur d’onde par le réseau d’antennes d’ALMA.

 

C’est une jeune étoile entourée d’un disque de poussière contenant des exoplanètes en formation, il faut/va falloir réécrire les premiers chapitres des théories de formation des planètes d’urgence !

 

Et le verbe « révolutionner » n’est pas trop fort parce que ce que révèle l'image de test d’ALMA autour de la jeune étoile HL Tauri est réellement extraordinaire.

 

« Quand nous avons regardé cette image pour la première fois nous avons été sidéré par le niveau spectaculaire de détails. Nous étions sans voix. HL Tauri n’a pas plus d’un million d’années, et son disque apparaît déjà plein de planètes en formation. Cette seule image va révolutionner les théories de la formation planétaire »

 

explique dans le communiqué de l’ESO Catherine Vlahakis, adjointe du programme scientifique d’ALMA et responsable du programme scientifique pour la Campagne « Grande Ligne de base » d’ALMA.

 

C’est la première fois que les astronomes voient un disque protoplanétaire avec un tel luxe de détails ce qui, en soit, est déjà exceptionnel. Pour Frédéric Gueth, chercheur au CNRS et directeur adjoint de l’IRAM qui gère les antennes installées sur le plateau de Bure (Alpes) et dont nombre de collègues sont impliqués dans le développement d’ALMA :

 

« l’image est vraiment spectaculaire. Quand on parle de disques de formation de planètes, on voit toujours des images de synthèse, des simulations, des vues d’artistes, mais là c’est une vraie observation, c’est là l’incroyable différence. »

HL Tauri se situe au cœur d’une nébulosité située à moins de 2° au nord-ouest de l’étoile Aldébaran du Taureau et à 450 années-lumière du Soleil. Image de la nébuleuse par le télescope spatial Hubble.

 

Très peu de personnes à ce jour imaginaient que l’on pourrait observer un tel degré d’avancement dans un disque ceignant une étoile aussi jeune.

 

HL Tauri s’est formée il y a seulement un million d’années. Or, le processus de formation des planétoïdes par accrétion de grains de plus en plus massifs est censé durer plusieurs millions d’années !

 

« on pouvait penser auparavant qu’une étoile se formait d’abord et que des planètes apparaissaient éventuellement dans un second temps à partir des matériaux qui restaient autour, mais ce que l’on voit à présent, c’est que les planètes se forment très tôt dans le processus, en même temps que l’étoile en fait.

 

La formation de l’étoile et des planètes se déroule simultanément, ce sont deux aspects du même phénomène. La conclusion logique c’est que toutes les étoiles sont potentiellement entourées de planètes. C’est quelque chose que tout le monde subodore, mais, là, on commence à avoir des indications très fortes. »

omparaison de la taille du Système solaire jusqu’à l’orbite de Neptune (à droite) avec le disque protoplanétaire de HL Tauri qui est près de 3 fois plus étendu.

 

 

 

Le disque protoplanétaire visible autour de HL Tauri mesure environ 3 fois le diamètre du Système solaire en limitant celui-ci à l’orbite de la planète Neptune, à quelque 4,5 milliards de km du Soleil. Les anneaux et les vides qui le segmentent sont la marque des planètes en cours de formation ou déjà suffisamment massives pour commencer à nettoyer leur orbite, à faire le vide autour d’elles.

 

Bon aller, enfonçons le clou…

 

En partant du calendrier cosmique de Carl Sagan, qui ramène à l'échelle humaine l'histoire de l'Univers, du Big Bang à aujourd'hui sur une année, cela devient plus parlant.

 

Il place ainsi la naissance de l'Univers à la première seconde le premier janvier de l'année, et le temps présent à minuit le 31 décembre.

 

Dans ce calendrier, chaque seconde équivaut à un peu plus de 400 ans, ce qui fait environ 37,5 millions d'années pour 1 jour, et 1 125 000 000 d’années pour 1 mois,  pour un total de 13,7 milliards d'années pour l'année.

 

Imaginons, une civilisation quelque part dans notre galaxie, qui serait apparue 20 secondes avant la nôtre, cette civilisation aurait juste 8 000 ans d’avance sur nous !

 

Une civilisation quelque part dans notre galaxie, qui serait apparue 1 jour avant nous ? Cette civilisation serait en avance sur la nôtre de plus de 37 000 000 d’années.

 

Imaginez une autre civilisation apparue 1 mois avant la nôtre, cette civilisation serait en avance sur la nôtre de plus de 1 125 000 000 d’années !

 

Et une autre apparue 4 mois avant nous, quelle avance aurait-elle sur notre petite humanité ?!

 

Comme on le voit, les étoiles dans l’univers naissent sans interruption et à n’importe quelle heure sur notre calendrier, il en est de même pour les planètes, et il en est de même pour tous les êtres vivant partout dans la galaxie, partout dans l’univers.

 

Nous sommes arrivé au bout du bout, nous ne pouvons plus nier l’existence d’autres civilisations partout ailleurs, beaucoup plus en avance sur nous pour certaine, il ne reste qu’à les trouver, sauf que … ce sont elles qui nous ont trouvé.

 

Partant de là, l’étape suivante, est la révélation de cette réalité, puis l’étape du contact…

 

On peut supposer qu’en termes de temps, sur le calendrier cosmique de Carl Sagan, nous ne sommes qu’à quelques 100e de secondes de ce jour de la grande révélation de la vie extraterrestre, et de ce contact inéluctable qui nous attend …

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