Deux astronomes américains ont découvert une nouvelle planète dix fois plus lourde que la Terre au sein même du Système solaire.
Une planète grande comme Neptune, mais invisible, se cache derrière Pluton, ont annoncé les astronomes Mike Brown et Konstantin Batygin, du California Institute of Technology, dans un article publié par The Astronomical Journal.
Abstract
Recent analyses have shown that distant orbits within the scattered disk population of the Kuiper Belt exhibit an unexpected clustering in their respective arguments of perihelion. While several hypotheses have been put forward to explain this alignment, to date, a theoretical model that can successfully account for the observations remains elusive. In this work we show that the orbits of distant Kuiper Belt objects (KBOs) cluster not only in argument of perihelion, but also in physical space. We demonstrate that the perihelion positions and orbital planes of the objects are tightly confined and that such a clustering has only a probability of 0.007% to be due to chance, thus requiring a dynamical origin. We find that the observed orbital alignment can be maintained by a distant eccentric planet with mass gsim10 m⊕ whose orbit lies in approximately the same plane as those of the distant KBOs, but whose perihelion is 180° away from the perihelia of the minor bodies. In addition to accounting for the observed orbital alignment, the existence of such a planet naturally explains the presence of high-perihelion Sedna-like objects, as well as the known collection of high semimajor axis objects with inclinations between 60° and 150° whose origin was previously unclear. Continued analysis of both distant and highly inclined outer solar system objects provides the opportunity for testing our hypothesis as well as further constraining the orbital elements and mass of the distant planet.
Selon les chercheurs, la planète inconnue évolue autour du Soleil sur une orbite elliptique inclinée par rapport à celle de la Terre avec une période de révolution de 15.000 ans.
D'après MM.Brown et Batygin, elle a fait son apparition il y a 4,5 milliards d'années, alors que le Système solaire était encore tout jeune. Sa composition chimique ressemble à celle des planètes géantes gazeuses Uranus et Neptune.
La distance entre le Soleil et la planète X est de 200 unités astronomiques*, soit sept fois plus qu'entre Neptune et le Soleil.
*Unité astronomique = Une unité astronomique (symbole : UA) est la distance moyenne de la Terre au Soleil. Une UA vaut 149.597.870.700 m. C'est une unité souvent utilisée pour les distances dans le Système solaire, ou pour l'écartement de deux étoiles dans un système double.
Les astronomes ont découvert la planète en étudiant l'évolution du champ gravitationnel d'autres astres. Ils admettent que les autres scientifiques pourront saluer leur découverte seulement quand ils auront vu la planète par télescope. Les astronomes envisagent de se rendre à cette fin à l'Observatoire japonais Subaru des îles Hawaï.
Ils comptent fournir des preuves de l'existence de la 9e planète du Système solaire dans cinq ans.
Selon eux, la probabilité d'une erreur est de 0.007%.
Ironie de l'histoire, l'un des deux astronomes, Mike Brown, est aussi l'homme à l'origine de la controverse qui avait amené les scientifiques à requalifier l'ancienne 9e planète du Système solaire, Pluton, en tant que planète naine.
Les recherches de la planète X dans le Système solaire ont antérieurement permis aux scientifiques de découvrir Neptune en 1864 et Pluton en 1930.
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