C'est confirmé : les ondes gravitationnelles ont été détectées pour la 1ère fois - 11 février 2016

Représentation de la fusion de 2 trous noirs avec émission d'ondes gravitationnelles. (Dana Berry/Michael McClare, NASA)

Plus que le boson de Higgs, la détection d'ondes gravitationnelles qui a été annoncée jeudi 11 février 2016 par des équipes scientifiques internationales, est considérée comme l'un des derniers Graal de la physique en ouvrant une nouvelle fenêtre sur l'univers et ses phénomènes les plus violents. L'observation de ces ondes, dont Albert Einstein a prédit l'existence dans sa théorie de la relativité générale en 1915, a fait l'objet d'une présentation jeudi 11 février 2016 à Washington par la Fondation américaine des sciences (conférence en anglais à retrouver en vidéo en bas de l'article). Des conférences se sont également tenues simultanément au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Paris et à Londres. Notre journaliste Erwan Lecomte était sur place pour ne rien rater de cet événement scientifique historique.

Alors que le bruit de cette incroyable détection courait un peu partout depuis plusieurs jours, ça y est, l'annonce est officielle :

La détection de ces ondes gravitationnelles est en fait intervenue il y a plus de 4 mois. Mais de nombreuses analyses de données ont été nécessaires avant de pouvoir confirmer cette découverte historique pour la physique. 

Il est même possible de les écouter !

L'origine de ce qui sont en fait des ondulations de l'espace-temps est à chercher dans la rencontre de deux trous noirs, des corps dont la densité - et donc la gravité - est telle que même la lumière ne peut s'en échapper.

En fusionnant à cette vitesse vertigineuse, les deux corps ont provoqué comme des remous dans une trame spatio-temporelle. 

Pour l'anecdote, la publication décrivant cette détection d'ondes gravitationnelles sera signée par quelque 1.000 co-auteurs (!), dont 74 chercheurs français. 

C'est un décalage de 7 millisecondes entre la détection par l'observatoire LIGO et celle de l'interféromètre Virgo qui a permis de localiser l'origine précises des ondes captées. Vous pouvez retrouver notre article détaillant le fonctionnement de ces observatoires géants.

 

Au cas où cela ne serait pas clair, Frédérique Marion, directrice de recherche CNRS au laboratoire de physique des particules d'Annecy-le-Vieux, écarte tout doute concernant cette détection. 

 

Les chercheurs espèrent même maintenant détecter ce type d'ondes de façon régulière .

À noter toutefois que les ondes gravitationnelles primitives, celles produites il y a 13,7 milliards d'années lors du Big Bang ne devraient pas être mieux captées après cette découverte selon Tania Regimbau.

Revivez la conférence de la Fondation américaine des sciences en direct de Washington :

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