Thibaut Canuti – Quand les ovnis s’intéressent (encore) au nucléaire - Mai 2019

Un beau cadeau ! Thibaut Canuti vient de finir le dernier tome de son triptyque ufologique, et il a décidé de transmettre en exclusivité un chapitre intitulé “Drovnis et autres « grands deltas noirs », où quand les ovnis s’intéressent encore au nucléaire.”

 

Nous partageons les premières lignes, nous enverrons le chapitre entier en fin de semaine à tous nos abonnés. Si vous n’êtes pas abonné, il vous suffit de renseigner votre adresse mail sur notre page d’accueil, dans la rubrique “Gardez un Oeil sur l’Actualité”.

 

Ce n’est pas un chapitre anodin, mais à ce jour la meilleure synthèse sur les événements fin 2014 et début 2015 sur les survols des sites nucléaires et la vague des drovnis.

 

Un grand merci à Thibaut Canuti pour cette exclu, et bonne lecture à tous !

 

Mufon France

 


Entre septembre 2014 et février 2015, une vague étrange d’ovnis d’un nouveau genre va se produire en France et n’a toujours pas reçu d’explication conventionnelle à ce jour. Au sens strict du terme, ce sont bien des ovnis qui vont être signalés au-dessus de centrales nucléaires mais aussi au-dessus d’autres sites sensibles comme ceux de la firme Areva ou du CEA(Commissariat aux Energies Atomique et aux énergies alternatives) à Saclay (Essonne), même si l’irruption des drônes grand-public s’imposa naturellement comme l’hypothèse la plus plausible. C’est au contact des différents récits des témoins que va s’opérer un glissement sémantique qui sera à l’origine des mystérieux « drovnis », terme dont l’ufologue Claude Lavat fut l’inventeur lors d’un entretien donné à l’antenne de BTLV en octobre 2014.

 

C’est durant l’automne 2014-2015 que des dizaines de survols d’installations nucléaires par des ovnis vont être signalés. Sept centrales EDF et d’autre sites d’Areva ou du Commissariat à l’Energie Atomique à Saclay en Essonne sont mis en cause. Le point culminant de la vague se situe la semaine du 13 au 20 octobre 2014, avec des survols apparemment coordonnés sur six sites simultanément.

 

Le site de Cattenom (Moselle) sera survolé les 11 octobre et 10 novembre 2014, la centrale du Blayais (Gironde) et celle de Nogent-sur-Seine (Aube) le 13 octobre. Dans cette dernière centrale, la patrouille sécurité signale à 5h57 la présence d’un aéronef « en vol stationnaire » au-dessus de la centrale. Les gendarmes du peloton de sécurité dédié à la centrale s’étant rendus sur place ne purent que constater le départ du phénomène lumineux.Dans un article du quotidien Sud-Ouest en date du 21 janvier 2015, Pascal Pezzani, directeur de la centrale nucléaire du Blayais reconnaissait naïvement au cours d’une présentation publique : « [1]Ici, on n’a pas vu de drone. On a vu un ovni et il n’y a eu aucun impact sur la sûreté de nos sites. Notre position est claire, lorsqu’il y a survol du site nous portons plainte et on communique ».

 

Le 19 octobre, les sites de Chooz (Ardennes), Gravelines (Nord), du Bugey (Ain) -centrale qui sera survolée quatre fois entre le 19 octobre et le 6 novembre- et de Nogent-sur-Seine (Aube) seront quasi simultanément survolés par les drovnis.

 

Les 19 et 20 octobre 2014, les équipes de surveillance de la centrale du Bugey vont en effet signaler la présence d’un appareil, en vol au-dessus des équipements nucléaires. Conformément aux procédures internes en vigueur, les pouvoirs publics sont immédiatement saisis, EDF dépose plainte auprès de la brigade territoriale de Lagnieu, le 20 octobre 2014, en spécifiant que la sécurité et le bon fonctionnement de la centrale n’ont pas été mis à mal par ce survol. Le site web du média d’information en continu France Info évoque ces survols : « La présence d’un autre aéronef similaire a été signalée le vendredi 24 octobre, une nouvelle plainte a donc été déposée, ajoute EDF sur son site. Ces survols n’ont pas été revendiqués.[2] ».

 

Le 30 octobre 2014, un objet ayant tous les atours d’un drone professionnel doté de quatre hélices, se signale au-dessus de la centrale de Golfech, qui avait défrayé la chronique en 2010 pour une observation d’ovni toujours rès discutée.

 

Le quotidien La Dépêche relate les faits et l’enquête du peloton de gendarmerie : « [3]Ce sont deux gendarmes du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) de Golfech – une unité spécialisée dans la surveillance des sites nucléaires français et composée en Tarn-et-Garonne de 37 militaires qui protègent en permanence la centrale – qui ont aperçu, ce jeudi vers 21 heures, ledit objet : en l’occurrence un drone. «Ce n’est pas un jouet d’enfant mais un drone de pro à quatre hélices et d’une envergure de 60 centimètres qui a survolé la zone entre la centrale hydroélectrique et le canal de rejet de la centrale nucléaire» assure-t-on du côté de la compagnie de gendarmerie de Castelsarrasin. Les militaires du PSPG qui ont pu suivre les deux passages de l’engin ont eu le temps de prendre des clichés. Le drone ne menaçant pas le site, les gendarmes qui avaient autorité pour tirer sur l’engin, ont préféré le laisser partir. «Ne sachant pas où l’objet volant pourrait s’écraser sur ce site sensible, nous avons choisi de ne pas le neutraliser» certifiait le colonel Christophe Daniel. Des militaires qui préféraient en tout état de cause laisser le drone reprendre sa course en vue de privilégier sa poursuite et surtout de localiser son pilote ».

 

A priori dans ce cas, l’ovni est clairement identifié. Pourtant, le même jour à la même heure, à la proximité immédiate de la centrale de Golfech, un témoin civil, Marc T., va relater une bien étrange observation. Le témoin fait état d’un objet massif, de six à sept mètres d’envergure, de lumières clignotantes accompagnées parfois de flashs rappelant les flashes stroboscopiques, une forme parfois floue «comme un mirage», qui reste parfois immobile en sustentation dans le ciel, puis se déplace sans le moindre bruit à la vitesse d’un avion de tourisme et qui ne ressemble manifestement pas à un drone « classique » :

 

« Observation du 30 Octobre 2014, entre 20h50 et 21h00. La maison où je me trouvais se situe en hauteur, sur l’un des coteaux de la commune… Avec une vue dégagée sur la Centrale de Golfech. (…) On ne voyait qu’un gros point lumineux de couleur blanche (sans couleur) à l’horizon direction Nord Est vers Donzac (au-dessus de Donzac pour être plus précis). A environ 4 à 5 kilomètres de nous et à une altitude de 200 m environ (pas beaucoup plus haut que les tours de la centrale elle-même). (…) Puis il a commencé à bouger lentement à très faible vitesse. Tout en pivotant sur lui-même comme pour amorcer un virage. A ce moment-là, j’ai pu voir aux jumelles (et mon ami à l’œil nu) une seconde lumière de type flash. Comme un stroboscope. (…) Puis, il a commencé à se déplacer de plus en plus vite, à la vitesse d’un petit avion de type Cessna. Il se dirige maintenant plus vers St Loup, pour ensuite effectuer un virage assez serré se dirigeant alors dans notre direction. A mesure qu’il s’est rapproché de nous, j’ai pu voir aux jumelles un point rouge assez distinctement, assez brillant lui aussi. (…) A environ 300 m de nous, de face, toujours avec son gros spot blanc, il reste presque immobile environ 15 à 20 secondes. J’ai alors eu le temps, mon ami aussi, de voir sa forme de face. C’est à ce moment-là qu’il est le plus près de nous. Il a alors une forme « d’avion ». Il ne faisait aucun bruit… rien du tout. On pouvait entendre la moissonneuse-batteuse sur le coteau d’à côté (à notre droite) mais rien pour cet objet. J’ai donc pu voir deux ailes. Son envergure faisait bien 6 à 7 m. (…) Toujours aux jumelles, maintenant à 500 m de moi, mais cette fois de profil, j’ai été très surpris car j’avais beau le suivre (il n’avançait pas très vite) je n’arrivais pas à lui donner une forme précise. J’avais bien vu ces ailes juste avant, mais cette fois pratiquement de profil, je ne voyais pas bien les contours de l’objet. Ça faisait un peu l’effet d’un mirage dans le désert ».

 

Les gendarmes à qui il confiera sa déposition vont alors lui faire une confidence sensationnelle :

 

« Mais il y a plus étonnant encore. Le témoin a rapporté son observation aux gendarmes qui lui auraient confié avoir eux aussi vu quelque chose : « En discutant avec les gendarmes qui ont été très à l’écoute, ils m’ont dit avoir vu plus tard dans la soirée vers 21h50, près de l’un des ponts de la Garonne (…), quelque chose d’encore plus gros, bien plus imposant, presque comme un avion de ligne mais de forme carrée… ».

 

Entre 18 et 22h le 31 octobre 2014, six sites sensibles seront survolés par les drovnis, parfois à plusieurs reprises. Les centrales concernées sont Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), Dampierre en Burly (Loiret), Bellevillesur-Loire (Cher), Fessenheim (Haut-Rhin), Flamanville (Manche) et Penly (Seine-Maritime).

 

A Flamanville, ce sont deux drones qui se signalent durant 45 minutes, non seulement au-dessus de la centrale puis se déplaçant vers l’établissement Areva de la Hague et le centre de stockage de la Manche. Cette observation aurait été documentée en photo et vidéo par des employés de la centrale et des gendarmes sur place. Deux hélicoptères tenteront en vain de prendre en chasse le phénomène.

 

En novembre, les drovnis sont de nouveau signalés, le 2 à Dampierre (Loiret), le 5 à Saint-Alban (Isère), les 6 et 18 novembre à Marcoule, le 12 à Golfech (Tarn-et-Garonne) et le 13 à Penly (Seine-Maritime).

 

Le 9 décembre 2014 à 17h, au-dessus des installations militaires de la base d’Istres,un ovni d’une envergure estimée « entre 1 et 3 mètres » est observé. Lorsque l’alerte a été donnée, le site était balayé par un fort mistral, avec des rafales à près de 100 km/h. Des conditions de vol très difficiles, même pour un appareil de grande taille, qui rendent d’autant moins probable l’hypothèse d’un drone. Un hélicoptère Fennec de l’escadron 5/67 « Alpilles », de la base aérienne 115 d’Orange, en alerte dans le cadre de la posture permanente de sécurité, a aussitôt décollé pour intercepter l’objet, en vain. Le parquet d’Aix-en-Provence a été saisi et la gendarmerie de l’Air a ouvert une enquête afin, de vérifier le récit du seul témoin[4].

 

Le 3 janvier 2015, la centrale de Nogent sur Seine est survolée à son tour. Deux aéronefs, vraisemblablement des drones, ont survolé le périmètre de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine samedi en fin d’après-midi, a fait savoir la centrale ce dimanche 4 janvier. « Vers 18h40, les agents de la sécurité du site ont aperçu deux objets volants qui ont survolé la réserve foncière située sur le périmètre de la centrale nucléaire », a déclaré un porte-parole[5].

 

La suite du chapitre vous sera envoyé par mail en fin de semaine.

 

 

 

[1] Sud-Ouest – édition du 21.01.2015 – « “C’est un ovni, pas un drone” qui a survolé la centrale nucléaire du Blayais » – Consultable en ligne : https://www.sudouest.fr/2015/01/21/c-est-un-ovni-pas-un-drone-qui-a-survole-la-centrale-nucleaire-du-blayais-1804446-2780.php

 

[2] Site du média France-Info : « Sept centrales nucléaires ont été survolées par des drones », Clara BAUDOUX, 29.10.2014. – https://www.francetvinfo.fr/societe/sept-centrales-nucleaires-ont-ete-survolees-par-des-drones_1703469.html

 

[3] « Un drone a survolé illégalement la centrale nucléaire », la dépêche, 01/11/2014 – https://www.ladepeche.fr/article/2014/11/01/1983059-un-drone-a-survole-illegalement-la-centrale-nucleaire-de-golfech.html?google_editors_picks=true

 

[4] Patrick COULOMB, « Istres : la base aérienne a-t-elle été ciblée ? », La Provence, && décembre 2014. – https://www.laprovence.com/article/papier/3172151/istres-la-base-aerienne-a-t-elle-ete-ciblee.html

 

[5] Le Figaro Flash Actu, 4 janvier 2015 – http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/01/04/97001-20150104FILWWW00088-deux-drones-survolent-la-centrale-de-nogent.php

 

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