Auvergne : découverte d'une trentaine de monolithes préhistoriques et phénomène atmosphérique inconnu ! - Août 2019

 

Un alignement d'une trentaine de monolithes multi-millénaires, le premier de ce type dans le centre de la France, vient d'être mis au jour dans le Puy-de-Dôme, a annoncé lundi l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). "C'est la première fois que de tels alignements, cairn et statue-menhir, sont mis au jour en Auvergne, et plus largement dans le centre de la France", a-t-il souligné dans un communiqué.

 

Un alignement de 150 mètres de long

 

La découverte a été réalisée à Veyre-Monton, entre Clermont-Ferrand et Issoire, dans le cadre des travaux d'élargissement de l'autoroute A75. Elle a révélé des monolithes en basalte "de 1 mètre à 1,60 mètre" dont l'alignement s'étire "sur 150 mètres dans l'emprise de la fouille et vraisemblablement au-delà", poursuit l'Inrap.

 

Ces monolithes sont bordés d'un autre alignement de gros blocs de pierre, dans la continuité duquel cinq pierres composent un ensemble en fer à cheval.

 

Enfin, six autres blocs "régulièrement espacés" forment un cercle de 15 mètres de diamètre.

 

"Abattus pour les faire disparaître du paysage"

 

"À l'image de certains monuments, dont Belz dans le Morbihan, les menhirs de Veyre-Monton ont été abattus afin de les faire disparaître du paysage. Poussés dans de grandes fosses, parfois mutilés ou recouverts de terre, ces monolithes ont fait l'objet de gestes iconoclastes, sorte de condamnation peut-être liée à quelque changement de communauté ou de croyances", explique encore l'Inrap.

 

Cet ensemble, qui suit un "axe nord-sud" et "évoque les grands monuments mégalithiques armoricains" comme celui de Carnac (Morbihan), présente également une "étonnante perspective" : les plus grands menhirs sont principalement en haut de pente au nord, les plus petits, moins espacés, au sud.

 

Une statue "grossièrement anthropomorphe"

 

Plus surprenant encore, la présence au sein de l'alignement principal d'un menhir "sculpté" et "grossièrement anthropomorphe". Cette "statue", le "seul exemplaire connu en Auvergne" présente "une éminence arrondie, posée sur des épaules sommairement dégrossies, ainsi que deux petits seins".

 

 

Une sépulture accueillant "les restes d'un homme de grande taille" a été également mise au jour, recouverte d'un cairn quadrangulaire de 14 mètres de long et 6,50 mètres de large. Ce dernier, à l'instar de l'alignement des monolithes, a été "délibérément effacé du paysage", selon l'Inrap.

 

"Peu d'indices de datation" ont été laissés sur place par les communautés qui se sont succédées pour établir une "chronologie précise", indique encore l'Inrap, qui compte y parvenir avec une prochaine série d'analyses, notamment celle du squelette. Pour l'heure, l'Inrap estime que l'occupation principale du site couvrirait une période allant du Néolithique à l'âge du Bronze. Soit une fourchette assez large comprise entre -6000 et -1000.

 

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AURILLAC : un mystérieux coup de vent !

 

C'est un mystère : dimanche après-midi, alors qu'un grand soleil a brillé sur Aurillac toute la journée, un coup de vent a soufflé sur le quartier de Peyrolles.

 

Là-bas, une toiture est endommagée, tandis que les témoins se demandent encore ce qui a bien pu se passer.

Tous les témoignages concordent. Dimanche, vers 14 heures, un coup de vent a balayé un couloir étroit, à Aurillac, dans le quartier de Peyrolles, le long de l’avenue du Docteur-Jean-Chanal. Un toit a été sérieusement endommagé.

 

Nathalie Reygade, aide-soignante de nuit à l’hôpital, était en train de dormir quand ses tuiles sont tombées dans le jardin.

 

« Je suis sortie, j’ai vu ma table et mon parasol couchés dans le jardin, se rappelle-t-elle. J’ai levé la tête et j’ai vu le gros trou. »

 

Christiane Reveret, sa voisine, était dehors en train d’étendre le linge. « Je me suis retournée, il y avait du vent partout, les parasols étaient retournés. » Elle replie son store tant bien que mal, rentre, puis ressort quelques minutes plus tard : c’était déjà terminé. Dans le jardin, le mobilier est complètement retourné.

 

Témoignages

« C’était très soudain », confirme Coline Lassus, festivalière. À 14 heures, elle vient de rentrer dans son camping-car stationné le long de l’avenue, quand elle le sent bouger.

 

« Tout s’est mis à voler dehors, les feuilles, les affaires… Mon ressenti, c’est que cela a duré environ 10 minutes. C’est comme si le vent s’était engouffré dans cette avenue un peu longue. »

 

200 mètres plus loin, le long des terrains de sports, la plupart des festivaliers ont senti un peu de vent, « mais pas de quoi s’inquiéter. » Seuls Luis Garcia et Ester Martinez expliquent, en espagnol, avoir vu, vers 14 heures, des feuilles et de la laine de verre tourbillonner. De la main, spontanément, Luis montre la maison de la famille Reygade : « Cela faisait trois mètres de large, pour sept mètres de haut », décrit-il.

 

De fait, tous les témoignages, de festivaliers comme de voisins, concordent sur le lieu – une série de maison le long de l'avenue –, l'heure, et la durée du phénomène – une dizaine de minutes.

 

 

Assurés, Nathalie et Michel Reygade ne sont pas inquiets pour l’indemnisation.

 

Mais « j’aimerais bien savoir ce qu’il s’est passé, sourit ce dernier. Au début, j’ai cru que c’était une météorite qui était tombée sur mon toit ! »

 

L’amateur de rugby est d’autant plus surpris qu’il était au stade à cette heure-là, et que, comme tous les Aurillacois situés à plus de 200 mètres de sa maison, il n’a vu qu’un grand ciel bleu sans un souffle de vent, ce dimanche.

 

Rien sur les radars

 

« C’est un mystère…, pour l’Aurillacois Laurent Garcelon, président de l’association Infoclimat. Il n’y avait aucune instabilité à ce moment-là. » À la station météo de Tronquières, la plus forte rafale relevée ne dépasse pas les 20 km/h.

 

 

Pas de quoi soulever une toiture. Pourtant, ce lundi, de la laine de verre parsemait encore la pelouse de Nathalie et Michel Reygade, ainsi que celle de leur voisine Christiane Reveret, et restait bien ancrée dans le souvenir de ceux qui étaient dans le secteur.

 

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