Le témoignage controversé de l’infirmière de Roswell

Tout ce qui concerne, de près ou de loin, l'affaire Roswell de juillet 1947, est sujet à controverses. Il existe plusieurs théories sur ce qui s'est passé. Il y a des témoins très crédibles et ceux qu'il vaut mieux oublier. Le gouvernement américain a changé d'avis à plusieurs reprises concernant les événements qui s’y sont, ou non, déroulés.

 

Les récits d’escrocs, de menteurs purs et durs, et de témoignages de deuxième ou de troisième main abondent. De nombreux livres ont été écrits sur le sujet - et nous ne sommes pas encore près d’obtenir une réponse définitive. Il ne fait aucun doute que l'un des plus controversés de tous ceux qui ont prétendu connaître ce qui s'est passé (ou des parties de ce qui s'est passé) était le regretté Glenn Dennis. Au moment où ces étranges événements ont débuté à Roswell en 1947, Dennis était un embaumeur (et non un entrepreneur de pompes funèbres, comme beaucoup ont écrit - y compris Dennis lui-même) au Ballard Funeral Home. Il a signé un affidavit sous serment confirmant quelque chose de sensationnel, à savoir qu'une amie infirmière de la base lui avait doucement avoué qu'une autopsie préliminaire d'un certain nombre de corps étranges avait été effectuée à l'hôpital de la base au terrain d'aviation de l'armée de Roswell.

 

Dennis avait déclaré : « Elle était allée chercher des fournitures dans une pièce où deux médecins effectuaient une autopsie préliminaire. Les médecins ont dit qu'ils avaient besoin qu'elle prenne des notes pendant la procédure. Elle a dit qu'elle n'avait jamais rien senti d'aussi horrible de sa vie, et la vision [de ces corps] était la plus horrible qu'elle ait jamais vue. Elle m’a dit : ‘C'est quelque chose que personne n'a jamais vu.’ Pendant qu'elle parlait, je craignais qu'elle ne soit en état de choc. »

 

Dennis a poursuivi : « Elle m'a dessiné un schéma des corps, y compris un bras avec une main qui n'avait que quatre doigts; les médecins ont noté qu'au bout des doigts se trouvaient de petits coussinets ressemblant à des ventouses. Elle a dit que la tête était disproportionnée par rapport à leur corps ; leurs yeux étaient profondément enfoncés ; leurs crânes étaient flexibles ; leur nez était concave avec seulement deux orifices ; leur bouche était une fente fine et les médecins ont dit qu'il y avait du cartilage épais au lieu des dents. Leurs oreilles n'étaient que de petits orifices avec des ailerons. Ils n'avaient pas de cheveux et leur peau était noire - peut-être à cause de l'exposition au soleil. Elle m'a donné les dessins. »

 

Lorsque l'histoire de Glenn Dennis a commencé à faire surface il y a environ trois décennies, cela a provoqué beaucoup d'excitation dans le domaine de la recherche sur les ovnis - et particulièrement sur les enquêtes menées sur l’incident de Roswell.

 

Le plus gros problème était que Dennis tergiversait sur le vrai nom présumé de l'infirmière. Une variété de noms lui ont été donnés, tels que Naomi Marie Selff, Naomi Maria Selff, Naomi Self et Naomi Sipes. Les chercheurs de Roswell ont commencé à douter de cette histoire quand ils n'ont trouvé personne (à la base) avec un nom proche de ceux que Dennis avait donnés.

 

Peut-être que Dennis avait volontairement omis de révéler la véritable identité de cette personne, pour la protéger. Certains pensent que cette « infirmière » était, en réalité, un composite - créé par Dennis pour protéger plusieurs infirmières qui étaient peut-être sur place lorsque les corps ont été amenés à la base et que les médias se sont emballés. Aujourd’hui, la plupart des chercheurs de Roswell ignorent totalement l’histoire de Dennis - et pour des raisons très compréhensibles également. L'expert de Roswell, Kevin Randle, par exemple, dit de l'histoire de Dennis que ce n'est rien d'autre que « … le fantasme d'un homme qui n'avait aucune implication réelle autre qu'il vivait à Roswell en 1947 ».

 

Il semble toutefois légitime de se demander s'il pourrait y avoir un semblant de vérité dans cette histoire. Peut-être que Dennis savait quelque chose sur ce qui s'est passé, mais qu'il a géré le tout d'une manière si maladroite et controversée que cela a conduit à rejeter ses témoignages.

 

A la lumière de tout cela, on pourrait imaginer qu'il y a un petit nombre de faits enfouis dans une histoire dominée par la fiction et la fantaisie ?

 

Nick Redfern, spécialiste du paranormal, livre son analyse :

 

« Comme vous pouvez l'apprendre sur Internet : ‘Maria est un prénom féminin. Il est donné dans de nombreuses langues influencées par le christianisme latin [catholique]. Il tire son origine de la forme féminine du nom romain Marius et, après que la religion chrétienne se soit répandue à travers l'empire romain, il est devenu la forme latinisée du nom de Miriam.’

 

Il y a quelques jours, Kevin Randle m'a dit que Dennis avait commencé à utiliser le deuxième prénom de ‘Maria’ pour nommer son infirmière après que Dennis ait rencontré le défunt ufologue Karl Pflock. Donc, nous avons une ‘Maria’ dans l'histoire. Et, il se trouve que Maria (comme le montre la citation ci-dessus) ‘ … est devenue la forme latinisée de Miriam.’ Pourquoi est-ce important ? Eh bien, l'un des principaux candidats qui pourraient se cacher derrière cette infirmière aurait vraiment pu être (s'il y avait même une infirmière, bien sûr) une femme nommée… Miriam Bush. Miriam n'était pas réellement infirmière : en 1947, elle était secrétaire exécutive à l'hôpital de la RAF de Roswell. Elle travaillait pour un médecin, le lieutenant-colonel Harold Warne, et aurait vu les corps trouvés au Foster Ranch - en particulier lorsqu'ils ont été amenés dans l'enceinte de l'hôpital. Ils étaient, comme presque tout le monde le prétendait, petits, endommagés et d'apparence très inhabituelle. »

 

Cette expérience traumatisante a clairement affecté Miriam dans une large mesure. La vie privée de Miriam Bush était en désordre et elle est devenue alcoolique. Et, à la fin des années 1980, Miriam avait peur d'être surveillée et suivie. Elle a été retrouvée morte dans un motel juste à l'extérieur de San Jose, en Californie, en décembre 1989. Un sac en plastique a été trouvé autour de la tête de Miriam, et ses bras étaient contusionnés et écorchés. Il a été conclu qu’il s’agissait d’un suicide.

 

Dennis a dit que son infirmière était une « bonne fille catholique ». Dennis aurait-il pu savoir quelque chose après tout ? A-t-il volontairement choisi d'utiliser le nom de Maria à la place de Miriam ? Et, en utilisant le faux nom, espérait-il qu'un jour une personne d'origine catholique pourrait établir une connexion entre les prénoms Maria et Miriam et enfin réaliser qui était la véritable source : Miriam Bush. Après tout, Dennis a clairement suggéré qu'il avait des connaissances dans la tradition catholique. Cela pourrait aussi très bien être une coïncidence étrange et alambiquée de noms.

 

D’autres ont fait remarquer que « Naomi Marie Self » était l’anagramme de « Miriam Safe Lone », ce qui pourrait signifier que Miriam va bien et qu’elle est seule. Ou alors peut-être que tout cela ne veut rien dire.

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