«Les personnes enlevées par des extraterrestres n'ont aucun antécédent psychiatrique» - Janvier 2020

 

 

Plus les astrophysicien·nes étudient l'univers, plus ces scientifiques se rendent comptent que leurs connaissances se limitent à l'écume de ce qui est compréhensible par nos technologies –c'est-à-dire à pas grand chose.

 

Depuis les années 1930 et les travaux de l'astrophysicien Edwin Hubble, nous savons que leur objet de recherche est immense et constamment en mouvement, composé de centaines de milliards de galaxies qui sont elles-mêmes composées de centaines de milliards d'étoiles.

 

Depuis le milieu des années 1990, nous avons la preuve, grâce aux Nobel de physique Michel Mayor et Didier Queloz, que des exoplanètes, dont certaines se révèlent habitables, gravitent autour des étoiles, ce qui laisse à penser que des formes de vie auraient pu apparaître et se développer ailleurs que sur Terre.

 

Bien que le programme Search for Extra-Terrestral Intelligence (SETI), lancé par les Américains au début des années 1960, n'a pas encore donné de résultats concluants, que n'a-t-on pas déjà dit ou écrit sur les objets volants non identifiés (ovnis)?

 

Témoignages crédibles

 

Ceux-ci sont apparus à la fin de la Seconde Guerre mondiale et, jusqu'à aujourd'hui, des dizaines de milliers d'observations ont été répertoriées partout dans le monde, appuyées parfois par des témoignages particulièrement crédibles, notamment ceux de pilotes expérimentés d'avions de chasse.

 

À la fin des années 1990, le rapport Cometa, commandé par Lionel Jospin et rédigé par le général d'armée Bernard Norlain, avait dressé un bilan complet de ces phénomènes, dont certains n'ont toujours pas trouvé d'explication rationnelle, malgré des enquêtes approfondies menées par la gendarmerie nationale et le Groupe d'étude et d'information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (Geipan).

 

Toutes les hypothèses sont donc ouvertes. D'autant que certaines observations ou certains récits de contact avec des entités venues d'ailleurs sont particulièrement troublants.

 

Pour la première fois, un documentaire donne la parole aux Français·es qui affirment avoir été en contact avec des extraterrestres, à travers quatre récits de «rencontres du troisième type».

 

"Les Ailleurs", réalisé par Sébastien Duijndam, vient de boucler son financement sur la plateforme de crowdfunding Kisskissbankbank et verra le jour dans quelques mois. Et si nous n'étions pas seul·es? Rencontre avec un réalisateur qui a la tête dans les étoiles.

 

 Comment vous est venue l'idée de ce projet ?

 

Sébastien Duijndam: C'est un sujet qui m'intéresse depuis toujours et qui a beaucoup nourrit mes lectures. Ce qui est fascinant, c'est l'histoire commune des personnes qui disent avoir été contactées, avec cette idée de rencontre avec une entité extraterrestre. J'avais notamment lu Passeport pour le cosmos, le livre de John Mack, qui était directeur du département de psychatrie de l'université de Harvard.

 

Il a étudié plus de 200 cas d'enlèvement, c'est-à-dire d'enlèvement par des aliens.

 

Au début, il n'a pas pris ces témoignages au sérieux. Puis, au fur et à mesure, il s'est rendu compte que ces personnes avaient subi un choc post-traumatique très important et il en est venu à penser qu'elles disaient vrai. Par ailleurs, certains événements sont troublants, comme au Zimbabwe en 1994, quand soixante-deux élèves d'une école ont assisté à l'atterrissage d'une soucoupe volante et ont vu deux êtres en sortir.

 

Comment avez-vous approché les personnes qui témoignent dans Les Ailleurs ?

 

Gagner leur confiance a représenté une grande partie du travail. C'est assez compliqué de rentrer en contact avec les personnes enlevées, car elles sont très craintives. Ce n'est pas facile pour elles de parler de ce qu'elles ont vécu. C'est par le biais de personnes qui font partie des cercles ufologiques que je les ai trouvées, également avec le soutien de l'association Cero-France qui vient en aide aux personnes enlevées et a même créé des groupes de parole. Ça m'a pris six mois.

 

Toutes les personnes décrivent des contacts pendant la nuit avec des êtres de petites tailles qui les paralysent et les endorment.

 

Quel est leur profil ?

 

Ce sont des personnes qui viennent de différentes régions de France et qui mènent une vie tout à fait normale. Ce sont des Français·es lambda qui travaillent et qui n'ont aucun antécédent psychiatrique. Des gens comme vous et moi, qui ne s'étaient jamais penché sur la possibilité d'une vie extraterrestre, mais qui s'y sont intéressées ensuite.

 

Que racontent-elles de ce qu'elles ont vécu ?

 

Il y a un dénominateur commun, toutes les personnes décrivent des contacts pendant la nuit avec des êtres de petites tailles qui les paralysent et les endorment. Elles se retrouvent ensuite dans un vaisseau, ou un habitacle, baigné dans une lumière blanche très intense mais qui n'est pas aveuglante. Cet endroit ressemble à une salle d'examen.

 

 

Ces personnes décrivent ensuite des prélèvements de peau ou d'autres éléments biologiques, notamment autour des parties génitales. Ces visiteurs seraient un peu comme des chercheurs de l'espace venus nous étudier dans le cadre d'une démarche scientifique. C'est le témoignage de tous les gens contactés. Il y en a deux pour qui ces rencontres remontent à l'enfance. D'autres ont vécu un contact plus tardif, mais qui s'est poursuivi dans le temps de façon aléatoire.

 

Les personnes contactées ont-elles pratiqué l'hypnose pour faire remonter à la surface des souvenirs refoulés ?

 

Toutes l'ont fait avec des résultats assez probants. J'ai assisté à une de ces séances que je montre dans le documentaire. Quand on pense à l'hypnose, on a l'impression que ça vient tout de suite. En réalité, c'est un processus qui est long et qui rame parfois un peu.

 

Grâce aux régressions hypnotiques, ces gens ont réussi à se souvenir de leur contact. Ils ont reçu un traumatisme psychologique immense. L'hypnose est une thérapie qui les aide à recoller les morceaux et à mieux comprendre ce qui leur est arrivé.

 

 

Comment être certain qu'il ne s'agit pas d'hallucinations ou de mythomanies ?

 

Les individus contactés ont vécu un choc ontologique, c'est-à-dire aux racines même de l'être. Il y a une transformation très importante qui s'est opérée en eux, ils se trouvent confrontés à un véritable «après».

 

Au-delà de l'enlèvement et du contact avec une altérité extrême, leur vision du monde et de la vie a totalement changé. Malheureusement, ces personnes souffrent aussi de marginalisation. Elles sont moquées, parfois au sein de leur propre famille. Il y a cependant chez elles une ouverture de conscience incroyable sur l'espace, la vie ailleurs, la terre, l'écologie... Les personnes contactées sont isolées et en même temps très ouvertes sur le monde.

 

Est-ce que les personnes interviewées dans Les Ailleurs ont témoigné auprès des autorités ?

 

Aller voir les gendarmes pour déclarer une rencontre du troisième type, c'est compliqué. Leur ouverture d'esprit est quand même très limitée. Quand c'est une simple observation d'ovni, ça peut aller. En revanche, les individus contactés ont décrit les vaisseaux spatiaux dans le cadre de déclarations qui ont été dûment enregistrées.

Grâce au Geipan, il existe une liste de questions spécifiques pour recevoir ce type de témoignages. Ces dernières années, plusieurs pays ont déclassifié leurs dossiers ovnis, notamment le Mexique, mais aussi les États-Unis qui ont rendu accessibles les conclusions du projet Blue Book –l'équivalent du rapport Cometa– de même que l'Angleterre.

 

Récemment, il y a eu trois vidéos filmées par des pilotes de la marine américaine qui ont fuité et se sont retrouvées sur les réseaux sociaux. Elles ont été authentifiées par la hiérarchie militaire américaine. Reste à chacun·e de se faire une opinion.

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