Les Ovnis de l'Ile de la Réunion - Février 2020

 

Le mercredi 31 juillet 1968 est la date supposée de la plus célèbre « Rencontre du 3ème Type » jamais intervenue sur l’île de La Réunion (Sud-ouest de l’océan Indien).

 

Un jeune agriculteur créole du nom de Luce Fontaine déclara avoir observé, ce matin-là, dans une clairière, un engin volant extraordinaire et deux entités en scaphandre qu’il décrira comme des « Bonshommes Michelin ». Bien que sceptiques au départ, la presse et les gendarmes se trouveront vite confrontés à la découverte stupéfiante d’indices semblant venir consolider son récit… Cette affaire exceptionnelle, recensée dans la fameuse liste « Magonia », fait partie aujourd’hui des cas les plus marquants de l’Ufologie.


Reconstitution de l'observation de Luce Fontaine (Dessin GEOS)

 

Le Baba Michelin (dessin GEOS)

 

La rencontre de Petite-Ile La Réunion (1975)

 

Cette affaire est d'autant plus importante que le témoin principal a été très choqué par sa rencontre avec des ufonautes. Un choc émotionnel intense, difficile à préciser, mais réel. Il est un fait que l'île de la Réunion suscite l'intérêt des Ovnis et de leurs occupants probablement à cause de l'activité du Piton de la Fournaise.

Cette rencontre insolite mérite toute notre attention.

 

La Réunion, morceau de terre perdue au milieu de l'océan indien, véritable montagne montant à plus de 3000 mètres alors que sa superficie n'avoisine que 2500 km2. Un point perdu au milieu de l'océan ou l’homme ne s'installa véritablement qu'à partir du 18eme siècle. Mais pourtant, malgré une taille relativement modeste, de nombreuses manifestations d'OVNIS ont eu lieu au cours des dernières décennies.

 

En fait la première observation signalée remonte à 1925.

Sans doute s'agissait-il d'un météore. En tout cas un habitant de Saint Denis vit très clairement au cours d'une nuit une boule rouge d'un fort diamètre qui survola la ville et disparut dans l'océan. Un cas classique difficile à trancher en l'absence de toute autre indication.

 

Le premier cas reconnu comme étant un OVNI date lui de 1968 et reste un cas d'école de l'ufologie. En effet le 31 juillet de cette année là vers 9 heures du matin Luce Fontaine tombe nez à nez avec des " Cosmonautes".

 

Deux années passent avant qu'un autre objet soit aperçu au-dessus du quartier de la montagne à l'ouest de St Denis.

 

Puis de 1975 à 1978 on note une recrudescence d'observations.

En 1975 tout d'abord les "cosmonautes" sont de retour le 14 février à Petite île et c'est un autre cas d'école avec l'observation traumatisante pour lui de Antoine Séverin ou le témoin va collectionner un nombre impressionnant d'effets sur sa personne . Chose intéressante, quatre jours plus tôt un autre témoin de la même localité avait observé un OVNI sortant de la mer, le 14 février au soir plusieurs témoins observent un objet à St Denis et deux jours après un objet est vu encore à St Benoit. Fin février un autre témoin observait mais cette fois à St Denis trois objet dans le ciel d'un petit matin.

 

En 1976, c'est tout d'abord un gendarme qui se retrouve stoppé en plein St Denis par un nuage étrange. Toujours la même année un crash de rien quand des habitants de l'Etang Salé et de St Louis observent un objet métallique s'abîmer en mer. Bien sur aucun avion ne sera perdu ce jour là et les recherches ne donneront rien.

 

En 1977 en janvier à nouveau un objet s'abîme en mer au large de St Gilles sur la côte ouest, puis trois jours plus tard rebelote, mais cette fois au large de St Benoît sur la côte est. En février de cette même année, un photographe de presse prend une photo du décollage d'un Boeing 747 à l'aéroport de Gillot à Ste Marie. Au développement, surprise, il y a un objet au-dessus de l'appareil, tout défaut de pellicule est écarté.

 

En 1978 c'est carrément plus de 150 personnes qui assistaient à une représentation au théâtre en plein air de St Gilles qui sont survolées par un objet bleu vert très lumineux qui semble finir sa course dans la mer. Les années passent, les ovnis sont toujours là.

 

En 1981 des malades et du personnel de l'hôpital de Bellepierre observent une boule aux lueurs vives.

 

En 1982 un policier en faction devant la préfecture de St Denis observe plusieurs objets, est-ce l'observation dont fait part Alain Lefeuvre à propos de la vie de Jean Miguères, le célèbre contacté du début des années 80 quand il signale que coïncidant avec l'arrivée de ce dernier pour une conférence dans l'île une soucoupe mère et dix engins survolèrent St Denis faisant la une du Quotidien un journal de l'île, sans doute.

 

Antoine Séverin au milieu du champ de son observation (Photo Gendarmerie Nationale)

Le Carrefour (qui n'a pas beaucoup changé aujourd'hui) ou eut lieu l'observation d'un gendarme à St Denis (Photo Gendarmerie Nationale)

En 1984 plusieurs personnes observent un objet à l'Hermitage.

 

En 1985  deux observations près du volcan de la Fournaise alors en pleine éruption, une à la Plaine des Sables et l'autre faîte par des gendarmes en faction au pas de Bellecombe.

 

1986, plusieurs observations dans le même quartier de la Bretagne à St Denis, en juin tout d'abord, puis en juillet.

 

En 1994 le 17 mars, une triple observation eut lieu à Manapany à quelques heures d'intervalles, le premier témoin fut même tellement surpris qu'il faillit perdre le contrôle de son véhicule.

 

En 1997 un livreur de pain à St André est suivi par un objet ayant la forme d'une classique soucoupe avec dôme.

 

En 2001 au moment d'une éclipse partielle de soleil plusieurs lumières sont observées qui ne sont pas des étoiles.

 

Enfin le 25 août 2005 à St Joseph, un jeune homme qui essayait son tout nouvel appareil photo numérique pris en photo un objet qui reste à ce jour non identifié et ressemble étrangement à une autre photo prise elle au mexique dans les années soixante-dix.

 

Cela clôture t-il la liste des observations ?

 

Non car il existe aussi des incidents étranges, des crashs de rien notamment qui sont régulièrement relayés par les médias.

 

Le huit mai 2000 par exemple vers 18h30 un lundi férié, les retours vers St Denis venant de l'ouest sont important et la route du littoral est comme souvent dans ce cas là très encombrée dans le sens La Possession St Denis.

Soudain au niveau du tunnel du Cap St Bernard, les nombreux automobilistes présents observent un objet de forme triangulaire tomber à l'eau à 200 mètres au large. Des policiers effectuant un contrôle routier observeront aussi cet objet s'écraser en mer. Et voilà que des dizaines d'appel arrivent sur le central des pompiers signalant ce drame disant qu'un ULM est tombé à la mer. Bien sur rien ne sera retrouvé, après vérification aucun appareil de ce type ou d'un autre n'est porté manquant sur l'île.

 

Autre crash "de rien" dont l'île semble coutumière je n'ai plus l'année en tête, mais j'avais le souvenir vers 2002 d'une autre observation, toujours sur cette fameuse route du littoral d'une boule de feu qui une fois encore s'abîmait en mer. Des militaires furent témoins aussi de ce fait et se rétractèrent par la suite.

 

J'ai eu la chance de découvrir sur un forum un message d'une jeune fille qui avait assisté à la scène, je vous livre ci-dessous toute l'histoire racontée par elle :

 

" Il y a d'ici quelques temps, alors que le temps était parfaitement ensoleillé (c'était vers 10h) un phénomène étrange se passa. J'étais à bord de la voiture de mon père et on se dirigeait vers la capitale de la réunion: St Denis. A un certain moment nous sommes arrivés à un bouchon, ce qui est très courant sur la route dite "le littoral”. J'étais à l'arrière de la voiture et je regardais l'océan qui se trouvait à ma gauche, quand tout a coup, j’entendis un bruit étrange et je vis une espèce de boule en feu, puis un immense "plouf', je vis à ce moment là de la fumée sortir de l'eau, mes parents avaient vu la même chose que moi. Bien entendu nous n'étions pas les seuls, Et certains automobilistes se rangèrent sur le bas coté pour aller voir ce qui venait de se passer... Mais les voyants revenir déjà je compris qu'ils n'avaient rien vu.

Le soir aux actualités on entendit parler de ce fait... Beaucoup de questions se soulevèrent... Des témoins (dont des militaires) expliquèrent la scène. Le lendemain on envoya une équipe de plongeur sur le lieu de l'incident.

 Et quand les journalistes interrogèrent cette fameuse équipe, voilà ce qu'ils répondirent: "nous n'avons rien trouvé”. Peut convaincus les journalistes ont ré interrogé les militaires, et là qu'elle fût ma surprise quand ils dirent avec conviction "nous n'avons rien vu" alors que la veille ils étaient persuadés comme moi d'avoir vu une chose enflammée se cracher dans l'océan...

Je sais cette histoire peut paraître bizarre, mais comment se fait-il que ces militaires soient revenus sur leur déclaration? Si c'était une météorite qui s'était brisée en petit morceau lors de la collision avec l'eau, les militaires ne seraient pas revenus sur leur témoignage, et si c'était quelques choses de courant il n'y aurait pas eut tout ce camouflage, car je sais que un peu plus tard des plongeurs sont repartis sur ce lieu, alors pourquoi? ? Je pense vraiment qu'il y a eu quelque chose qui s'est craché ici et je ne suis pas la seule à penser cela... "

 

 

La réunion et ses observations

 

-1 : St Denis 1925

- 2 : Plaine des Caffres 31/07/1968

- 3 : La Montagne (St Denis) 30/12/1970

- 4 : Petite Ile 10/02/1975

- 5 : Petite Ile 14/02/1975

- 6 : Ste Clotilde (St Denis) les 14/02/1975 et 26/02/1975

- 7 : St Denis 27/03/1976 et 8/10/1981

- 8 : Etang Salé 01/04/1976

- 9 : St Louis 01/04/1976

-10 : St Gilles les Hauts 21/01/1977

- 11 : St Benoît les 16/02/1975 et 24/01/1977

- 12 : Aéroport de Gillot 19/02/1977

-13 : St Gilles 07/09/1978

- 14 : St Denis 16/06/1982

- 15 : L’Hermitage 11/1984

- 16 : Plaine des Sables 06/08/1985

- 17 : Pas de Bellecombe 13/09/1985

- 18 : La Bretagne (St Denis) 06/1986

- 19 : La Bretagne (St Denis) 14/07/1986

- 20 : Manapany 17/03/1994

- 21 : Route du Littoral 8/05/2000

- 22 : St Paul 21/06/2001

- 23 : St Joseph 25/08/2005

- 24 St André 15/08/1997

 

 

La rencontre de Petite-Ile à la Réunion

 

Petite-île est une commune française, située dans le département et la région de la Réunion. La commune est limitrophe de Saint-Joseph, à l'est, et de Saint-Pierre, à l'ouest.

 

Le Carrefour (qui n'a pas beaucoup changé aujourd'hui) ou eut lieu l'observation d'un gendarme à St Denis (Photo Gendarmerie Nationale)

 

Le 15 février 1975 à 10 heures, au bureau de notre brigade, se présente Mme S[-] Marie, sans profession, domiciliée à Petite-Ile dans la Réunion.

 

Cette personne porte à notre connaissance que le 14 février 1975, vers 13 heures, son fils Antoine âgé de vingt et un ans a été fortement commotionné par un rayon lumineux provenant d'une boule brillante aperçue sur le piton du Calvaire à Petite-Ile. L'intéressé a regagné sa demeure à pied en empruntant le chemin du cratère qui passe près du cimetière. Notre informatrice précise que son fils lui a déclaré avoir vu trois petits bonshommes descendre de l'engin bizarre qui ne touchait pas le sol, les avoir observés puis avoir été projeté à terre par un puissant éclair parti de la partie supérieure de la soucoupe laquelle s'est ensuite élevée en sifflant très fort.

Mme S[-] ajoute qu'après lui avoir fait le récit dont il a été témoin, son garçon, très bouleversé et choqué, a perdu l'usage de la parole et que de ce fait le docteur en médecine T[-] de Petite-Ile a été appelé au chevet du patient vers 19 heures.

 

Sur notre demande, Mme S[-] affirme que son fils Antoine, parfaitement équilibré, n'a jamais été soigné pour maladie mentale. Elle ne croit pas à une hallucination. Nous prenons alors contact avec le docteur T[-] Ce praticien nous déclare verbalement que S[-] Antoine victime d'un choc émotionnel important est sous l'effet d'une crise pithiatique. Qu'il jouit de toutes ses facultés mentales, qu'il n'est pas atteint de blessures et ne porte pas de brûlures. L'intéressé est placé sous contrôle médical et un repos de quarante-huit heures lui est imposé. Sous la direction du maréchal des logis P[-], chef de poste, tout le personnel de la brigade participe à l'enquête administrative.

 

Mesures prises

 

Au reçu de ces informations, à 10 h 15 le 15 février 1975, nous rendons compte des faits au commandant de la compagnie de gendarmerie à Saint-Pierre. Suivant les instructions de cet officier, nous procédons au recueil de renseignements complémentaires permettant de concrétiser l'affaire et de localiser si possible le lieu de l'apparition de l'objet volant non identifié. Un message établi à 14 heures le 15 février 1975, est adressé à notre commandant de compagnie et ce message fait état de nos premières investigations et constatations.

 

Etat des lieux et constatations

 

Selon les dires de Mme S[-] Marie, l'endroit où l'objet a été observé se situe sur le piton Calvaire, territoire de la commune de Petite-Ile à la Réunion, à 300 mètres à l'ouest de l'agglomération. Ce piton, couvert sur ses versants de bois de filaos, comporte un plateau cultivé, traversé nord-sud par le chemin du cratère qui dessert quelques cases dissimulées dans la verdure. Compte tenu de l'imprécision du lieu et en raison du relief parfois rocailleux et broussailleux au sol, l'exploration du piton s'avère difficile. Nous ne découvrons aucune trace ou indice laissés éventuellement par le passage d'un objet volant non identifié.

 

Enquête

 

Le 15 février 1975 à 10 h 30, les gendarmes C[-] et C[-] se transportent au domicile de M. S[-] Maximin où se trouve son fils Antoine. Ils s'entretiennent quelques minutes avec l'observateur, celui- ci est alité. Ils constatent que l'intéressé est dans un état de prostration incontestable, ses yeux grands ouverts fixent l'inconnu. Sa mère présente, lui annonce la visite des enquêteurs, il tressaille. Aux questions qui lui sont posées, S[-] ne peut répondre de vive voix. Avec beaucoup d'acharnement par gestes, il décrit avec ses mains une forme ronde et allongée qui brille. Pour expliquer ce fait, il porte plusieurs fois ses mains horizontalement vers ses yeux.

Il montre ensuite quatre doigts de sa main indiquant ainsi qu'il y avait quatre passagers vêtus de blanc et désigne pour cela le drap de son lit. Sa main se maintient à environ un mètre du plancher indiquant la taille des sujets.

 Des explications muettes, il apparaît que trois personnages équipés d'antennes étaient au sol groupés près d'une échelle à trois marches, le quatrième se trouvait dans la sphère ou coupole. De sa position allongée. S[-] Antoine fait une esquisse de l'engin qu'il a aperçu. Il termine sa démonstration en portant d'abord ses mains aux oreilles, puis au front et ensuite aux yeux. Sa face est grimaçante, il peut alors émettre un sifflement aigu, de très bas en crescendo tout en faisant tourbillonner l'index de sa main droite pointée vers le plafond, expliquant alors que l'engin s'élevait et disparaissait.

 

Au préalable en décrivant les trois sujets, S[-] Antoine a élevé verticalement les deux index à 20 centimètres au-dessus de sa tête précisant qu'ils étaient équipés de courtes antennes et que celles du troisième ont bougé. A l'issue de l'entretien, S[-] Antoine, très agité, ne s'aperçoit plus de la présence des deux militaires dans la pièce.

 

Le 16 février 1975 à 9 heures, le lieutenant-colonel, commandant le groupement de gendarmerie de la Réunion, informé la veille des faits par notre commandant de compagnie nous ordonne d'effectuer une enquête, de rédiger un questionnaire OVNI et de procéder à diverses vérifications, notamment auprès des services de la tour de contrôle de l'aéroport de Gillot Saint-Denis, afin de connaître si des avions ou hélicoptères étaient en vol le 14 février 1975 entre 12 heures et 14 heures.

 

Les instructions émanant de cette haute autorité sont exécutées dans le courant de la matinée du 16 février 1975. Aucun aéronef n'a survolé le département de la Réunion aux dates et heures indiquées.

 

A noter que le 14 février 1975, à 13 heures, heure de l'apparition de l'OVNI, le temps était clair, le ciel dégagé, le soleil non voilé se trouvait pratiquement au zénith, il n'y avait pas de vent, aucune précipitation de pluie n'a eu lieu depuis le 10 février 1975.

Le 16 février 1975 à 15 heures, S[-] Antoine est toujours dans un état second, il n'a pas retrouvé l'usage de la parole et de plus sa vue s'est considérablement affaiblie. Il peut faire quelques pas et toujours par gestes tente quelques explications concernant l'OVNI. Nous comprenons alors que cet engin ne touche pas le sol au moment de l'observation et s'est stabilisé à environ 1.50 mètre de la surface.

S[-] Antoine explique que s'approchant du lieu de l'apparition, il a été attiré par des sons "bip-bip" qu'il peut prononcer une douzaine de fois. Il a cherché à savoir d'où venaient ces bruits et a ainsi découvert la soucoupe au fond d'un champ, sur sa droite à une distance de 15 à 20 mètres. S[-] saute à pieds joints pour nous faire comprendre la démarche de trois petits bonshommes se déplaçant sur la terre. Ceux-ci ont rejoint la passerelle qui s'est escamotée sous l'engin. Il explique avoir été renversé par une décharge lumineuse au moment où le troisième sujet qui lui a fait face a actionné ses antennes, les deux autres étant de profil.

 

Description de l'ufonaute

 

S[-] s'est alors enfui en retroussant son pantalon. Le dialogue avec l'observateur s'avère fastidieux, notamment lorsque nous lui demandons de situer l'endroit de l'apparition. Nous remarquons alors qu'il ouvre plusieurs fois ses mains, sans en comprendre la signification. Un membre de sa famille nous apporte alors un dictionnaire franco-anglais, sur la page de garde vierge, S[-] a tracé au crayon l'objet .

 

Le dessin esquissé sur le Larousse, le 14 février 1975, peu après l'observation, est semblable à celui exécuté le 16 février 1975. L'objet volant non identifié a la forme d'un chapeau, type coiffure de la police montée canadienne. Deux hublots rectangulaires apparaissent à la partie supérieure; sous la soucoupe se trouve inclinée une courte échelle comportant trois marches.

Le 17 février 1975 à 8 heures, toujours très agité, encore dépourvu de la parole et de la vue, S[-J Antoine voudrait nous amener sur les lieux de l'observation mais, accompagné d'hommes armés. L'intéressé veut prouver sa bonne foi, mais ce transport est différé en raison du handicap physique du témoin. Avant tout, ce jeune homme doit être remis en confiance. Au début, son histoire a provoqué une certaine hilarité dans son village, puis il a fallu se rendre à l'évidence que les dires de S[-] Antoine pouvaient être pris au sérieux. Les renseignements complémentaires recueillis à son sujet indiquent qu'il est parfaitement équilibré. Plusieurs personnes entendues verbalement, semblent être convaincues de l'existence des soucoupes volantes, ou ne rejettent pas catégoriquement la possibilité de telles apparitions. Le même jour à 9 heures, nous contactons le responsable de la station météorologique de Gillot, il est porté à notre connaissance que dans le département de la Réunion, il n'est pas procédé au lâcher de ballons sondes. En outre, le président de l'aéro-club du Sud nous indique qu'aucun avion n'a décollé de la piste de Pierrefond Saint-Pierre le 14 février 1975 durant la journée.

A 11 h 45, nous rendons compte de la progression de l'enquête à notre chef de corps à Saint-Denis et l'informons de ce que le commandant L[-], directeur de la protection civile, doit se déplacer à Petite-Ile. L'officier supérieur de la gendarmerie nous signale qu'il se rendra à Petite-Ile le 18 février 1975, à 9 h 30.

A 18 heures, le 17 février 1975, téléphoniquement, le docteur H[-J, remplaçant de son confrère T[-J nous dit avoir examiné S[-] Antoine dans la journée et que son diagnostic n'est pas alarmant. Le patient est difficile à questionner et peut rester dans l'état d'anxiété actuel, dû à un fort choc émotionnel, de trois jours à trois mois. L'état général est bon, le plus grand repos lui est conseillé sinon l'intéressé devra être confié à un psychiatre. Les autorités annoncées arrivent à Petite-Ile le 18 février 1975 à 9 h 30 et sont conduites auprès de S[-] Antoine. L'intéressé alité, a la tête enfouie dans des coussins et serviettes de toilette. Au bout de quelques minutes et malgré une mise en condition précaire, S[-] Antoine se soumet sans difficulté à l'interrogatoire du lieutenant-colonel commandant le groupement de la gendarmerie.

Les gestes précisant l'OVNI et ceux de l'équipage sont les mêmes que ceux enregistrés les jours précédents. Parallèlement le commandant L[-], muni d'un appareil geiger procède à une détection de radioactivité sur la personne et les vêtements de l'observateur. Le résultat est négatif. S[-] Antoine, plein de bonne volonté, veut conduire les personnes intéressées sur le plateau du Piton- Calvaire, mais doit y renoncer en raison de sa cécité. C'est alors qu'il nous fait comprendre qu'une voisine. Mme F[-] Albert, présente lors du récit initial, serait en mesure de nous emmener dans le champ de maïs où il a aperçu l'OVNI. Cette personne nous rejoint rapidement et nous dit avoir remarqué trois trous dans le sol. Elle nous guide à l'endroit indiqué, qui se situe non loin de son domicile près du chemin cratère, soit dans le périmètre englobant le plan dressé par le témoin quelques heures après l'observation.

 

En l'absence du témoin principal, nous nous fions aux dires de Mme F[-J. Cette personne se dirige dans un champ d'une superficie de 13 ares environ, propriété de Mme 0[-]. Le sol est dénudé, mais quelques souches de maïs subsistent. Dans l'angle nord-ouest, Mme F[-J, accompagnée de ses deux filles retrouve finalement remplacement des trois trous qu'elle dit avoir remarqués au début de la matinée du 15 février 1975. Ils sont espacés d'un mètre et disposés en triangle isocèle.

 

Ils n'ont pas de forme bien précise en raison de la friabilité de la terre et se confondent avec d'autres cavités ayant la même grosseur semblables à de petits bols profonds de 2 à 3 centimètres, très évasés. Ces creux répartis sur une grande surface du terrain semblent avoir été occasionnés par des oiseaux cherchant de la nourriture. La recherche d'autres indices s'avère d'autant plus compliquée que le sol a été largement foulé par des pas humains, plus particulièrement durant les journées des 15 et 16 février 1975. Le contrôle de la radioactivité effectué à cet endroit par le commandant L[-] est négatif.

 

Le 19 février 1975 à 22 h 45, au bureau de notre brigade, sommes avisés par M. S[-] Maximin que son fils Antoine a retrouvé, dans la soirée, l'usage de la parole et a retrouvé la vue.

L'observateur désire que sa déposition soit rapidement enregistrée car il craint de ne pouvoir rester lucide très longtemps. A cet effet, l'audition de l'intéressé est recueillie à 23 h 50.

Pendant près d'une heure, le gendarme enquêteur doit écouter le déroulement des faits vécus par S[-] Antoine le 14 février 1975 vers 13 heures. Il ne se souvient pas être resté six jours dans un état comateux et réalise péniblement cette vérité apportée par les siens. Au cours du récit qui reflète parfaitement les explications fournies par gestes, S[-] Antoine a des coupures. C'est-à-dire que pendant quelques secondes il retombe dans un état second. Lorsqu'il reprend ses esprits son corps tressaille. Il dit alors avoir été en communication avec l'objet, il veut nous conduire sur les lieux de l'observation. En raison de la nuit complète et de l'état de fatigue de l'intéressé, ce transport est reporté au début de la matinée du 20 février 1975.

 

Nous mentionnons qu'au début de notre entretien, S[-] Antoine porte à notre connaissance que deux jours avant l'apparition, il avait déjà entendu, dans un rêve, les sons "bip-bip" et que cela l'avait intrigué et énervé. Cet élément précurseur des faits est vraisemblable car un habitant de la commune de Petite-Ile avait remarqué les 12 et 13 février 1975, l'attitude peu communicative de l'intéressé qui travaillait dans le magasin de son employeur, M. Gabriel A[-] L'observateur précise que l'échelle à trois marches en forme de porte ne touchait pas complètement le sol, que le premier personnage, genre nain Michelin, portait un instrument brillant et le second une sorte de sachet ou cornet également étincelant. Il ne les a pas vus en action de prélèvement d'échantillons de terre. Il a remarqué qu'ils se déplaçaient plus facilement sur l'échelle au contact du métal que sur le sol où leur démarche était gauche.

A 8 h 30, le 20 février 1975, S[-] Antoine, fermement décidé à nous montrer le lieu 

de l'apparition de L'OVNI, prend place dans la jeep de la brigade de Petite-Ile conduite par le gendarme C[-] M. S[-] Maximin est présent, il accompagne son fils sur le chemin de terre aboutissant au sentier qui conduit aux habitations des S[-] et tape sur l'épaule du chauffeur, lui indiquant ainsi le champ de mais déjà prospecté par les enquêteurs le 18 février 1975. S[-] Antoine fait quelques pas dans le champ, son regard dirigé vers le fond de la parcelle près du bois de filaos, il s'arrête subitement, porte les mains à ses oreilles en appuyant très fort, puis il vacille s'écroulant sur le sol.

Son pouls retentit faiblement, ses mains sont froides, ses yeux se révulsent, il est immédiatement ramené chez lui et ne reprend partiellement ses esprits que trente minutes plus tard. Il explique alors qu'une force inexplicable l'empêche d'avancer en direction du lieu précis où il a observé l'objet volant non identifié. Sur prescription du docteur L[-], S[-] Antoine doit être examiné par un psychiatre à l'hôpital Saint-Paul. L'intéressé accepte ce contrôle mais veut être accompagné par sa mère. A 8 h 55, le lieutenant-colonel commandant le groupement de gendarmerie de la Réunion est mis au courant des évolutions de l'enquête et plus particulièrement du comportement physiologique de l'observateur. Le même jour nous apprenons que S[-] Antoine, examiné à l'hopital psychiatrique de Saint-Paul, a regagné son domicile dans le courant de la matinée.

Un deuxième contrôle de la radioactivité est effectué le 20 février 1975 sur la personne de S[-] Antoine, soit six jours après l'apparition supposée de l'engin non identifié. Le commandant L[-] n'a pas décelé de présence de radioactivité.

Au cours de l'enquête, plusieurs personnes ont été entendues notamment l'employeur, la fiancée, les compagnons de l'observateur ainsi que le maire de la commune de Petite-Ile. Unanimement, elles dépeignent S[-] Antoine comme un garçon sérieux, honnête, sobre et jouissant de l'estime générale. L'audition de Mme S[-] Marie confirme sa déposition verbale du 15 février 1975 ayant motivé l'ouverture d'une enquête. Celle de Mme F[-] Marie précise que l'intéressée a été témoin d'un deuxième malaise survenu à S[-] Antoine le 22 février 1975 alors qu'il s'approchait du lieu où il avait observé la soucoupe volante. Malaise analogue à celui du 20 février mais d'une durée de deux heures. Dans divers témoignages, tant verbaux qu'écrits, il est précisé que S[-] Antoine n'est pas passionné de télévision (il n'en possède pas), ni de lectures à caractère scientifique ou humoristique traitant des soucoupes volantes ou autres phénomènes extra-terrestres.

Enfin le 24 février 1975 à 16 h 30, au cours d'une interview officielle accordée à un journaliste de Saint-Denis de la Réunion, S[-] Antoine accepte de se rendre sur le terrain du Piton-Calvaire. Aucune objection n'est formulée par les membres de sa famille. Arrivés à destination, c'est-à-dire dans le champ décrit plus haut, l'observateur, dès qu'il foule le sol. est victime d'une syncope inexplicable. Comme les deux fois précédentes il est possédé, semble-t-il, par la vision initiale, qui l'a profondément choqué. L'observateur agite ses mains parallèlement au sol, ses yeux se révulsent, son pouls ralentit et les extrémités des membres refroidissent. Ramené à sa demeure, il reprend ses esprits trente minutes plus tard.

 

Entendu à nouveau le 25 février 1975, S[-] Antoine ne peut expliquer ses pertes de connaissance chaque fois qu'il se rend sur place. Il entend encore les sons "bip bip", l'obligeant à se boucher les oreilles. Il affirme n'avoir jamais entendu parler d'une soucoupe volante aperçue en 1968 dans la plaine des Cafres (île de la Réunion) et déclare ne pas lire ou feuilleter des revues de science fiction.

De l'enquête effectuée, il ressort que S[-] Antoine, de bonne conduite et moralité, normalement équilibré, n'est pas un simulateur. Les personnes entendues ne croient pas à une hallucination de l'observateur et ses dires sont pris au sérieux. D'ailleurs deux personnes dignes de foi ont été témoins de l'observation d'un objet volant non identifié dans le ciel réunionnais. Il s'agit de M. P[-] Guy, déjà entendu, qui a aperçu un objet lumineux le 10 février 1975 vers 22 heures, se déplaçant à vive allure, et de Mu. V[-j Jocelyne, seize ans, domiciliée à Saint-Benoît (Réunion) qui a vu, le 16 février 1975 à 20 heures, une boule lumineuse avançant lentement.

 

Certificat médical

 

"A ce jour, 6 mars 1975, date de clôture du présent procès-verbal. S[-] Antoine a repris, semble-t-il, toutes ses facultés physiques et morales. Toutefois, en raison de trois défaillances ayant affecté l'observateur à l'approche du lieu de l'observation de l'objet volant non identifié, nous n'avons pas cru devoir effectuer une quatrième tentative, ce qui pourrait encore être néfaste pour l'intéressé.

Fait et clos à Petite-Ile. le 6 mars 1975."

 

"Le 6 mars 1975, je soussigné certifie avoir examiné le 14 février 1975 M. S[-) Antoine, domicilié à Petite-Ile, Réunion, qui m'a déclaré avoir été victime d'un phénomène "bizarre".

Ai constaté ce qui suit:

Etat de fatigue extrême avec prostration, angoisse, perte partielle du langage, fixité du regard. Il semble s'agir d'une crise d'aspect pithiatique survenue au cours d'un choc émotionnel intense, difficile à préciser, mais réel, car il s'agit d'un sujet qui, antérieurement, n'a manifesté aucun trouble tant neurologique que psychiatrique."

 

Les procès verbaux d'audition 

 

Antoine Séverin au milieu du champ de son observation (Photo Gendarmerie Nationale)

 

 

1- Procès verbal du témoin

 

Voici le procès-verbal d'audition par la Gendarmerie Nationale, compagnie de Saint-Pierre, unité brigade de Petite-Ile.

 

Ce jour, 23 février 1975, nous entendons S[-) Antoine, né le 28 août 1953 à Petite-Ile, chauffeur- commis, qui nous déclare, à 23 h 50:

Dans la nuit du 11 au 12 février 1975, j'ai rêvé à des raisins. La même nuit, j'ai rêvé sans rien voir mais j'ai entendu des sons, genre bip-bip, qui me parvenaient tantôt près, tantôt très loin. Cela a duré toute la nuit. Le matin, alors que je me brossais les dents, j'entendais toujours les mêmes sons, mais très lointains. Avant de partir au travail, j'ai parlé du rêve de raisin à mon amie Mauricette L[-] Au cours de la matinée, j'en ai également parlé à deux camarades de travail Marc L[-] et Guy P[-] Ces personnes m'ont dit n'avoir jamais rêvé de ces fruits. Je voulais également leur parler de l'autre rêve, mais je ne pouvais pas le faire. J'ignore pourquoi. J'étais énervé, je pouvais travailler, mais j'étais gêné car j’entendais toujours les mêmes sons. Je pensais aller consulter un médecin, mais quelque chose m'en empêchait. Cela a duré jusqu'au vendredi 14 février 1975. Ce jour-là, à 12 h 05, j'ai dit à ma patronne qu'il fallait que je parte. Elle a été étonnée car c'était l'heure de fermeture du magasin, mais cela aurait pu arriver à n'importe quelle heure de la matinée.

Les bip-bip me cassaient les oreilles. Avant de quitter la boutique j'ai pris un paquet de grattons, ensuite je suis parti en courant en passant par le stade, puis près du cimetière, mon itinéraire habituel. Les sons s'accentuaient de plus en plus, parfois je ralentissais mon allure, puis je reprenais la course. J'étais seul. Puis à un moment donné j'ai été obligé de m'arrêter comme retenu par une force surnaturelle. Je me trouvais alors près du sentier menant à ma case et à celle de mes parents, mais encore sur le chemin carrossable. J'avais l'impression que mes tympans allaient éclater. J'ai alors pivoté lentement pour sortir du chemin et avancer quelques mètres dans un champ de maïs. J'ai alors ressenti une chaleur étrange, accompagnée d'un souffle brûlant, j'étais figé, comme paralysé, je ne pouvais faire un geste, c'est alors que j'ai aperçu un engin ayant la forme d'un grand chapeau ou d'une tasse posée sur une soucoupe renversée.

Cet objet brillait intensément. Il avait la couleur aluminium et se trouvait à environ à 1,50 mètre du sol. Il était donc stabilisé et émettait toujours les mêmes sons. Ensuite, une échelle à trois marches est apparue de dessous la soucoupe. Elle s'est inclinée à environ 45 degrés mais ne touchait pas la terre. Il est alors sorti de l'engin un petit bonhomme bizarre de forme boudinée, comme Michelin, également brillant comme la soucoupe. Il portait à la main droite un objet long de 30 centimètres environ toujours brillant. Sur l'escalier il avait l'air d'être à l'aise, mais dès qu'il s'est trouvé à terre, sa démarche est devenue différente, gauche, le sujet se déplaçait à pieds joints. Un deuxième, puis un troisième petit bonhomme ont rejoint le premier. Celui-ci grattait le sol. je ne l'ai pas vu mettre de la terre dans le sachet également brillant que tenait le second.

 Tous les trois avaient des antennes sur la tête de chaque côté. Je les voyais de profil. A un moment donné, j'ai vu le troisième bonhomme qui pivotait pour me faire face. Ses antennes ont bougé.

A ce même instant, j'ai vraiment réalisé ce que je voyais. Tout de suite mon regard s'est porté vers le haut de la soucoupe, dans la tourelle. A travers le hublot circulaire, j'ai aperçu la tête d'un quatrième robot, portant une sorte de casque, genre scaphandre. Je pense que le troisième bonhomme m'apercevant a dû donner l'alerte. J'ai alors été projeté en arrière par un puissant éclair. J'ai pu voir les petits bonshommes remonter plus vite que pour descendre. L'échelle s'est escamotée faisant un bruit hydraulique. Aussitôt l'engin s'est élevé provoquant un très fort sifflement. Je n'ai pu voir la direction qu'il prenait. J'ignore combien de temps je suis resté à terre. J'ai alors retroussé le pantalon et je suis parti directement chez mes parents en apportant le paquet de grattons. Je ne me souviens pas avoir perdu l'usage de la voix ni être devenu aveugle. Ce soir, j'ai préféré vous faire mon récit qui est réel, car je crains de devenir aveugle et muet. Je pense que demain, au jour, je pourrai vous emmener sur les lieux où j'ai été témoin de l'apparition de l'objet en question.

Le 23 février 1975 à 1 heure, lecture faite par moi, persiste et signe.

 

 

Le 25 février 1975, nous avons entendu à nouveau s[-] Antoine, observateur, qui nous déclare à 10 heures:

Champs de canne à sucre sur les pentes de Petite-Île (vus depuis le piton Montvert).

Je n'ai pratiquement rien à ajouter ou à changer à ma précédente déclaration. L’objet que j'ai vu avait la forme d'un chapeau de dame ou d'un oeuf coupé en deux posé sur une soucoupe. Il avait la dimension d'une voiture ordinaire, tout brillait, l'engin, les sujets qui en sont descendus, et les outils qu'ils portaient. Je regrette beaucoup de ne pouvoir vous indiquer l'endroit précis. Effectivement je suis toujours décidé à me rendre sur place, mais chaque fois que j'arrive dans le champ je perds connaissance. Immédiatement, j'entends des bruits et sons lointains "bip-bip". Je suis obligé de me boucher les oreilles et je vous assure que je ne fais pas ça intentionnellement. Chaque fois, je suis surpris de me retrouver allongé sur un lit et je ne me souviens jamais avoir eu un évanouissement. Je suis encore faible, je pense un jour retrouver toute ma lucidité et ma force physique qui me permettront de conserver mon équilibre moral.

Je pourrais alors situer l'endroit exact où j'ai vu l'OVNI. De mon existence, je n'ai jamais ouvert une revue, ou livre de science fiction où figurent des objets tels que soucoupes ou fusées. Je n'avais jamais entendu parler de la soucoupe volante de la plaine des Cafres.

Demain ou après-demain, je dois me rendre à Saint-Pierre consulter un docteur qui doit venir à l'hôpital psychiatrique de Saint-Paul. En tout état de cause, je ne me considère pas comme un malade mental. J'ai été choqué et bouleversé et cela m'a affaibli. Parfois ma tête chavire et je dors debout. Je m'aperçois alors que quelqu'un me passe un mouchoir sur le visage, puis tout redevient normal.

Le 25 février 1975 à 10 h 20, lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j'y persiste et n'ai rien à y changer, à y ajouter ou à y retrancher.

 

 

2- Le procès-verbal de l'employeur

 

Voici le procès-verbal de l'interrogation de l'employeur témoin le 21 février 1975 par la même brigade de la Gendarmerie Nationale:

 

Le 21 février 1975, nous entendons M. A[-] Gabriel, âgé de quarante-cinq ans, commerçant, employeur du témoin, qui déclare:

Depuis six mois environ, j'emploie le nommé S[-] Antoine comme garçon de magasin. Parfois il fait également les livraisons avec ma camionnette. Ce garçon est très sérieux, ne boit pas, ne fume pas. ne cherche pas d'histoires à quiconque. J'affirme qu'il me donne entière satisfaction dans son travail, mais je le trouve un peu personnel. Il ne cherche pas à engager la conversation et il est peut-être un peu vif. Mais à aucun moment je ne l'ai vu se mettre en colère chez moi. Le 15 février 1975 par l'intermédiaire de sa soeur, j'ai appris que S[-] a vu) le 14 février 1975, vers 13 heures, alors qu'il regagnait son domicile, un engin non identifié qui pourrait être une soucoupe volante. Connaissant ce jeune homme, je ne pense pas qu'il invente une histoire pour se rendre intéressant. Il m'est difficile de me prononcer mais je pense que les affirmations de S[-] peuvent être prises au sérieux. Je ne l'ai jamais vu lire des livres ou revues scientifiques. Il ne m'a jamais parlé d'une affaire semblable. En ce qui concerne l'affaiTe d'une soucoupe volante à la plaine des Cafres. je crois que S[-] n'était même pas au courant.

Le 21 février 1975 à 18 heures, lecture faite, persiste et signe.

 

 

3- Le procès-verbal de la petite amie

 

Voici le procès-verbal de l'interrogation de la petite amie du témoin le 21 février 1975 par la même brigade de la Gendarmerie Nationale:

 

Le 21 février 1975, nous entendons L[-] Marie, nationalité française, qui nous déclare:

Depuis le 28 octobre 1974, je vis en concubinage avec S[-] Antoine; nous allons bientôt nous marier, c'est un garçon sérieux, il ne boit pas, ne fume pas et ne cherche pas d'ennuis à quiconque. Le 14 février 1975, je me trouvais à la maison. Avant de venir déjeuner, mon fiancé s'est rendu chez ses parents. J'ai trouvé anormal qu'à 13 heures il ne soit pas encore rentré. Je me suis rendue moi- même chez mes beaux-parents et j'ai appris qu'Antoine était allongé sur un lit. Il était pâle, et j'ai remarqué qu'il transpirait et ne disait absolument rien. J'ai pensé qu'il avait de la fièvre et je l'ai laissé dormir.

Vers 15 heures, je me suis aperçue qu'il pleurait. Je lui ai demandé la raison de cette tristesse. Il a expliqué qu'il avait aperçu un objet en forme de grand chapeau avec trois petits personnages à côté de l'engin, ainsi qu'un autre resté à bord. Il m'a expliqué qu'un petit bonhomme avait un genre de sachet brillant dans ses mains, un autre portait un outil qu'il piquait dans le sol, le troisième se trouvait toujours sur un petit escalier composé de trois marches. Précisément, ce troisième personnage a fait fonctionner les antennes qu'il portait sur sa tête, les autres aussi avaient des antennes. A ce moment-là le personnage qui était resté dans la cabine de l'appareil s'est présenté à un hublot et avait aussi des antennes sur la tête. Mon fiancé attiré par cet objet, s'est avancé discrètement dans cette direction.

Il a alors reçu un éclair provenant de l'appareil, l'aveuglant complètement. Mon fiancé a été projeté à terre en apercevant les trois petits personnages qui montaient dans l'appareil qui a décollé en sifflant. Mon fiancé ne lit absolument pas de livres ou revues scientifiques, il ne se drogue pas. Je pense que les explications qu'il a faites peuvent être prises au sérieux, ce n'est pas un garçon à faire parler de lui. D'ailleurs, il avait perdu l'usage de la parole du 14 février 1975 vers 19 heures au 19 février 1975 vers 21 heures environ. Je n'ai jamais entendu parler de l'affaire qui s'est déroulée dans la commune de la plaine des Cafres.

Antoine ne m'a jamais parlé de cette apparition, je crois qu'il ne le savait même pas. Antoine porte en permanence un chapeau, je ne pense pas qu'il ait été victime d'une insolation. Il n'a jamais été malade, mais parfois il a de la sinusite. En toute sincérité, je crois qu'Antoine a été choqué par cette affaire, je pense moi-même qu'il a réellement aperçu un objet. Je tiens à préciser que le 12 février 1975, Antoine avait fait un rêve, il voyait du raisin et il a appris que cela signifie malheur. Le 13 février 1975, il m'en a parlé et m'a demandé si je n'avais pas fait un rêve semblable.

Le 21 février 1975 à 17 heures, lecture faite par moi, persiste et signe.

 

 

Radioactivité

 

Après l’enquête de celui qui était à l’époque le responsable des secours départementaux, Léopold Legros, on s'est aperçu que le chapeau et le pantalon de Luce Fontaine étaient radioactifs dans des proportions supérieures aux taux naturels. De retour sur place, l’enquêteur trouve aussi de la radioactivité et six points alignés trois par trois. Aujourd’hui, encore, aucune explication n’a été fournie publiquement.

 

 

Les ovnis intéressés par le Volcan ?

 

Il convient de se poser la question, qu'est ce qui peut intéresser autant les OVNIS dans cette petite île à part les paysages merveilleux et le rhum Charrette comme pourraient dire ceux qui se gaussent de ce problème.

 

Il existe justement dans cette île un phénomène naturel bien connu, dont la relation avec les OVNIS a été mainte fois démontrée, un volcan en activité.

 

En effet au sud de cette terre perdue dans l'océan se trouve le Piton de la Fournaise un majestueux volcan de type Hawaïen entrant régulièrement en éruption en moyenne deux ou trois fois par an.

Ce volcan à la particularité d'être ce qu'on appelle un point chaud, c'est à dire qu'il reste toujours au même endroit alors qu'au-dessus de lui, les plaques formant la croûte terrestre se promènent. C'est ce même volcan qui créa l'île Maurice. C'est ce même volcan dont on retrouve la trace tout au long de l'océan indien jusqu'au niveau de l'Inde.

 

Les traces du volcan dans l'océan Indien

 

Là il est à l'origine d'un des plus formidables épanchements de lave de la planète, les Trapps du Deccan.

Trapps du Deccan qui correspondent à une période charnière de révolution sur la Terre, la disparition des dinosaures il y a 65 millions d'années. En effet cette construction géologique a même été un temps jugée responsable de la disparition de ces derniers avant la théorie de la météorite. S'ils ne sont pas les vrais responsables, il est certain qu'ils ont joué un rôle non négligeable au cours de cette hécatombe d'espèce. Alors vraiment intéressés par le volcan les OVNIS, possible pour ne pas dire probable.

Quand plus haut nous vous disions que tous les cas de figure de l'ufologie sont rencontrés dans cette île, en voici le dernier exemple.

 

En 2003 une personne reçue une lettre dont l'expéditeur disait venir de la célèbre planète Ummo cette lettre (NR15) dont l'intégralité du texte peut être lue sur le site Ummo-sciences en voici un extrait concernant la Réunion. :

 

" Nous surveillons avec constance les cratères de l'Etna et de Panarea en Italie, du Colima et du Popocatepetl au Mexique, du Bezimianny et du Chikurachki au Kamchatka, du Guagua Pichincha et du Tungurahua en Equateur, du Kilauea à Hawaii,du Nyamuragira au Congo, du Pago en Nouvelle Guinée et du Piton de la Fournaise sur l'île de la Réunion.

 

Nous tentons de réguler les phases éruptives de ces volcans et de mettre en place des mécanismes de contention des déformations crustales au niveau des failles géologiques."

 

Les atterrissages de 1968 et 1975 autour du volcan ainsi que les observations en plein cours d'une éruption en 1976.

Alors surveillance du volcan ou pas ? l

a question reste posée, les seuls qui ont certainement la réponse, ce sont sans doute

les " Babas Michelin ".

 

Les Trapps du Deccan 

La carte des Trapps du Deccan

 

Observation d'un ovni durant 45 minutes sur l'île de la réunion

 

Voici un article bien plus factuel et intéressant que ce que publie d'ordinaire la presse francophone sur ce type d'événements.

Il n'y est pas question de "fans de X-files pourchassant les petits hommes verts," comme cela est l'usage courant, mais des faits et circonstances de l'observation d'un OVNI entre les îles de Madagascar et de la Réunion en 1999.

 

Trois pilotes accompagnés par un OVNI

 

Eric Grignon, instructeur de l’aéro-club Roland Garros, Philippe Cadet, ingénieur à la DDE et Eric Lescaret, commercial, revenaient tranquillement d'un long périple aérien sur Madagascar - Diégo-Suarez, Tamatave, Gillot soit 7 heures de vol - mercredi 13 Octobre 1999, quand, au cours de la dernière étape de leur navigation, au-dessus de l’Océan, entre la Grande Ile et la Réunion, alors qu'ils pratiquaient du VFR de nuit - à savoir du vol à vue nocturne, à la lumière des étoiles - à bord de leur Cessna 172, un appareil monomoteur, une "étoile" plus brillante que les autres attira leur attention.

 

 Ils avaient décollé de Tamatave à 12 h 40 temps universel, soit 16 h 40 heure de la Réunion, on dit "temps Zoulou" dans le jargon des pilotes, et il était 15 h 15 T.U. quand la chose s'est produite, à 110 nautiques de la Réunion, radiale 134 de Gillot.

 

Eric Grignon, l'instructeur explique dans quel contexte:

"La nuit était entamée car nous avions le coucher sur notre arrière (Ndlr: à l’Ouest), le ciel était bien sombre. Un point lumineux a attiré notre attention sur notre avant-gauche, à 11 h. On ne l'a pas vu apparaître parce que vraisemblablement il était noyé dans les étoiles. Nous cherchions une lumière qui nous indiquerait la Réunion, et l’un de nous a dit: "À gauche, il y a une lumière".

Mais la Réunion à gauche, ce n’était pas possible, à cause du cap, il ne pouvait y avoir de doute car nous avions un GPS en plus du reste... C’est sa luminosité qui nous a donc amené à le remarquer..." Pour Philippe Cadet, pilote lui aussi, qui était installé en place arrière, "le point lumineux était extrêmement brillant, et sa taille était d'environ trois fois celle de Vénus..."

 

Les trois hommes commencent alors à s’interroger sur la nature de ce qu'ils voient au travers du Plexiglas de leur cockpit.

"Un bâteau? Vous savez, la nuit, en avion, les lumières d'un bâteau sur la mer, avec les illusions d’optique, ça peut tromper. Mais ce n’était pas ça parce que le point lumineux bougeait. On a commencé à gamberger sérieusement!"

 

Quand les trois hommes ont commencé à constater des déplacements notables, ils se sont réellement inquiétés.

Philippe Cadet explique: "Eric a pensé que c’était un "trafic," un avion, il a donc appelé la tour de Gillot..." Eric Grignon contacte donc Gillot sur VHF et signale: "un appareil dans mon avant gauche", à telle distance approximative, "dont la trajectoire paraît convergente..." En l’air, surtout en VFR de nuit, on ne peut se permettre de prendre le moindre risque de collision. La tour de Gillot répond et assure l’équipage d'india Tango qu’il n’y a aucun vol dans leur secteur. Le seul appareil à se déplacer dans l’espace aérien Réunion-Madagascar, à ce moment-là, est un Air Austral dont la route est extrêmement éloignée de la leur position.

 

Modérément rassurés, les trois hommes décident de procéder le plus rationnellement possible et d’éliminer toutes les hypothèses fallacieuses. "C’était peut-être un effet lumineux parasite, un reflet à travers le plexi..."

 

Eric Grignon prend les commandes et stabilise parfaitement l’avion sur ses trois axes. L'équipage procède à une triangulation manuelle sommaire et constate en un premier temps que le point lumineux ne bouge pas...

"Sur le coup, on a été rassurés et puis... hop, ça a commencé... ce n’était pas une illusion d’optique, ni le fruit d’un mouvement relatif! Ça a duré 45 minutes, jusqu’à ce que nous entamions notre descente et que le plafond de nuages nous cache la chose... la première couche était à 5.000 pieds..."

 

Eric Grignon, certain d’être confronté à un appareil volant non identifié rappelle la tour et confirme son observation initiale. Gillot contrôle et informe à son tour le vol Air Austral de ce qu’il se passe quelque chose d’anormal. Le commandant de bord du 737 confirme qu’il a bien reçu et qu’il ouvre l’oeil... 

 De ce moment l’équipage d’india Tango va bénéficier d'un spectacle rare, "C’est un peu comme lorsque les dauphins accompagnent un bateau... Dans notre cas c'était ce point lumineux qui nous précédait et qui jouait avec nous!"

 

Selon Eric Grignon, "on avait du mal à estimer la distance et la taille de l’engin, la nuit, faute de références ; soit l’engin était éloigné et alors la vitesse et l'ampleur des déplacements est remarquable, soit il était petit et tout près, et le caractère extraordinaire de ses déplacements s’explique mieux..."

 

Ces déplacements constituent le caractère étonnant de l'observation:

"Il effectua des changements de trajectoire instantanés, à l’horizontale. Or un virage de cette ampleur, un 180° prend au moins une bonne minute, là, c’était moins d'une seconde !

Au début les mouvements s’effectuaient surtout à l’horizontale, puis les déplacements sont devenus verticaux... Des taux de montée hallucinants! Et pareil dans l'autre sens!"

 

Pour qui connaît un tantinet les réalités liées au déplacement aériens, il est évident qu’une telle voltige n'appartient pas au domaine du possible que nous offre la technologie contemporaine.

Les matériaux ne supportent pas les facteurs de charge qu’impliquent de tels changements de trajectoires, quant aux pilotes, n’en parlons pas... En voltige moteur, les meilleurs mondiaux ne s'aventurent que rarement au-delà du + 10, - 10, syncope oblige.

En jet, les facteurs de charge encaissés par les pilotes équipés de combinaison anti-G sont encore moindres, rarement plus de 7 G, bien que le temps passé sous effort soit plus long, dans le cas des virages à haute vitesse par exemple.

 

Les trois hommes du Cessna ont assisté à un spectacle de haute voltige extraordinaire sur 80 nautiques, soit environ 160 km.

 

Eric Grignon n'a aucun doute sur le caractère "étranger" de l'engin:

"Sûr que ce n’était pas un avion de ligne! Ou alors, je vous laisse imaginer l’état des passagers! Un chasseur? Qu’est-ce qu’il ferait par là? Et puis, un chasseur ne s’amuse pas à brûler du pétrole pour le plaisir. Et là. pour faire le centième de ce que nous avons vu, un chasseur se serait rapidement trouvé à sec!

Même témoignage de la part de Philippe Cadet qui de sa place arrière ne perdait pas une miette du spectacle. "Il faisait des évolutions de droite à gauche, assez rapides, puis en biais, sur une trajectoire d’éloignement par rapport à nous... et il revenait. On l'a vu monter à une vitesse pas possible... Il n’y avait pas de trace de propulsion, ni de feux de position ; pas non plus de variation d’intensité de la lumière, une couleur blanche, constante... C’était hallucinant! À un moment donné Eric m'a dit "Regarde!" L’engin plongeait vertigineusement à une vitesse fantastique, et puis hop, il est remonté dans l’autre sens tout aussi vite!"

 

Au-delà du spectacle qu’ils apprécient, les trois pilotes sont un tantinet inquiets. Seuls au-dessus de l’Océan à bord d’un tout petit monomoteur! "On avait peur qu’il ne s'approche trop... on ne sait jamais, le rayonnement possible de l’engin aurait pu nous priver d’énergie électrique, et alors, c'était le grand bain... Mais il ne s'est rien passé de tel, l’engin paraissait jouer avec nous, tout en se tenant à distance respectueuse... Il était là, il nous observait, et nous le montrait, comme en avion on se signale en battant des ailes..."

 

Lorsque le Cessna 172 de l’aéro-club de Roland Garros a entamé sa descente, il a percé la couche nuageuse qui s’étalait dans le ciel à 5.300 pieds... "On l'a perdu de vue à 4.500 pieds... J’espérais que la tour puisse le voir et nous confirmer la présence de notre poisson pilote en visuel, mais les nuages l’ont dérobé à l’observation..."

 

L’équipage d’india Tango racontait hier à Gillot son aventure à qui voulait bien l’entendre. On les comprend, un tel événement n’arrive pas tous les jours. Mais leur "histoire" restera dans les annales de l’aéronautique locale, déclarée officiellement comme incident de vol, et parallèlement explicitée devant les enquêteurs de la gendarmerie nationale.

 

Dans les états-majors des quatre réglons aériennes françaises, la sécurité militaire reçoit régulièrement les enquêtes menées par la gendarmerie sur toutes les observations déclarées. Si l’ufologie n’est pas encore une science exacte, il y a longtemps que ce qui en constitue l’objet est pris au sérieux par l'État et la défense nationale.

 

 

 

Sources:

http ://www, ufolociie.net/htlm/reunion75f.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Petite-%C3%8Ele

http://baseovnifrance.free.frrun.php

 

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