Ovni dans les Pyrénées-Atlantiques le 6 août 2018 en France

 

Laure en est persuadée : ce qu’elle a vu ce soir-là n’avait rien d’humain. Reste à convaincre son mari...

 

 

6 août 2018 dans les Pyrénées-Atlantiques. 23 heures et des poussières. Le temps est doux, j’ai installé la table dehors, sur la terrasse qui domine les montagnes. Avec un couple d’amis, Édouard et Laetitia, mon mari et moi dînons en regardant le soleil passer derrière l’horizon. Il fait nuit quand je tourne de nouveau la tête vers les montagnes. Et là, le choc de ma vie, j’en ai le souffle coupé et j’arrête mes amis en pleine discussion : "Regardez là-bas et dites-moi ce que vous voyez..."

 

Un rêve d’enfant

 

Je me revois petite fille dans les années 1970, en vacances, à table avec mes parents et un invité un peu spécial que l’on reçoit ce jour-là : le ministre de l’Intérieur de l’époque, un ami de longue date de la famille.

 

Parmi les nombreux dossiers dont il a la charge, il parle du plus croustillant : un dossier très épais sur les objets volants non identifiés. Même si ce n’est pas de mon âge, je tends les deux oreilles.

 

Il explique alors que les apparitions d’ovnis sont nombreuses et régulières, mais qu’elles sont tenues secrètes pour ne pas affoler la population. Depuis ce soir-là, je n’ai jamais douté, et j’ai toujours rêvé d’être témoin à mon tour de l’un de ces phénomènes inexpliqués.

 

Je grandis entourée de gens très cartésiens, mais ça ne m’empêche pas de développer ma fibre pour les expériences dites alternatives.

 

À 23 ans, je prends des cours de yoga en secret à Paris. Dans les années 1980, en France, le yoga est considéré comme sectaire et je ne veux pas inquiéter mes amis. Ça paraît dingue à l’heure où tout le monde se balade avec son tapis sous le bras. Preuve que notre vision des choses évolue et qu’aujourd’hui, les gens sont plus ouverts d’esprit. Pourtant, ce soir d’été 2018, face à une preuve irréfutable, je ne réussis pas à convaincre tout le monde...

 

 

Ni un drone ni un avion

 

Je suis complètement surexcitée, je me demande aussi si je ne suis pas en train de rêver. Mais lorsque mes trois compères suivent mon regard, je comprends que je ne suis pas folle... Impossible de louper l’énorme engin à deux ou trois kilomètres en contre-bas dans la vallée.

 

On devine ses contours grâce à la lumière blanche et bleutée qui s’en dégage. Une lumière très éloignée de celle d’un phare, beaucoup plus douce.

 

Je prends toute la tablée à parti: “C’est dingue, non?” Mais l’esprit cartésien de Jacques, mon mari, s’active : “Il a des ailes, ça doit être un avion spécial, il y a peut-être un aérodrome dans le coin.” Édouard, lui, voit la même chose que moi : “Un avion, en pleine montagne à une heure pareille, ça n’a pas de sens... Et puis il vole bien trop bas...”

 

 

Je fais remarquer qu’il ne vole pas, il serait plus juste de dire qu’il vibre sur place à quelques mètres au-dessus du sol... “C’est peut-être un drone!”, propose Laetitia. “Tu as vu la taille du machin ? C’est impossible!”, la reprend son amoureux. Mais le plus impressionnant, et là-dessus on tombe tous d’accord, c’est que malgré sa taille et sa proximité, l’engin ne fait pas un bruit.

 

Je suis très émue, transportée de joie à un point que je n’explique pas. Laetitia et Jacques se sont déjà rassis, comme si de rien n’était, moi je ne lâche pas l’engin du regard. Il reste posé là un bon quart d’heure, puis disparaît soudainement. La vallée est de nouveau plongée dans le noir.

 

Deux clans s’opposent

 

Le lendemain, au réveil, je suis encore bouleversée par notre expérience de la veille. Édouard, qui me rejoint au petit déj, est tout aussi emballé que moi. Mais nos conjoints respectifs restent campés sur leur position : “Les extraterrestres n’existent pas.”

 

Ce qu’ils ont vu? Ils ne peuvent pas l’expliquer, mais des explications plausibles, ils en sont sûrs, il y en a des dizaines ! On n’a pas vraiment les moyens de mener l’enquête : les seuls voisins avec vue sur la vallée, dans la ferme en contrebas, éteignent les lumières bien trop tôt chaque soir pour avoir été témoins de la scène.

 

Mais mon mari ne réussira pas à calmer ma joie. D’ailleurs, depuis, quand on dîne avec des copains, il m’encourage régulièrement, en se moquant gentiment : “Allez, raconte à nos invités ta rencontre du troisième type !” Si ça fait marrer mes amis de toujours, je remarque que les nouvelles générations sont beaucoup plus ouvertes : quand j’en parle avec des jeunes, la discussion ne tourne pas autour du nombre de verres que j’avais bus ce soir-là, mais plutôt autour des raisons de cette visite. Pourquoi ce lieu ? D’où viennent-ils ? Quelles technologies peuvent-ils bien maîtriser pour traverser les galaxies ? Pourquoi n’entrent-ils pas en contact directement avec la population ? Quel peut être l’objectif de leurs missions sur Terre ?

 

Réfléchir à ces sujets, c’est ouvrir des horizons philosophiques incroyables. C’est prendre conscience que l’on est un tout petit rien dans l’univers et qu’il est peut-être temps de s’en souvenir et de faire notre part du mieux qu’on peut. Je continue de croire qu’un jour, grâce à la science et à l’obstination de curieux passionnés, nous en saurons plus. Depuis j’attends le 6 août avec impatience, pleine d’espoir.

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