Les extraterrestres nous ressemblent parce que les lois de la physique sont les mêmes partout

L’industrie internationale du cinéma a créé pour le public de nombreuses images d’extraterrestres. Nous avons vu Leeloo dans Le cinquième élément et l’humanoïde extraterrestre de Spielberg, Neytiri dans Avatar, ou le lézard humanoïde du film Signes.

Mais à quoi ressemblent réellement les extraterrestres ?

Sur ce point, les scientifiques ont des idées assez raisonnables.

Les chercheurs pensent que la diversité extérieure est en fait assez sévèrement limitée par les lois de l’univers. L’astrobiologiste, professeur à l’université d’Édimbourg Charles Cockell, auteur du livre « The Equations of Life : How Physics Shapes Evolution », cite trois restrictions que toutes les formes de vie, sans exception, doivent suivre.

« Les lois physiques sont les mêmes partout. Par exemple, la force de gravité agit non seulement dans le système solaire, mais aussi en dehors de celui-ci.

Les conditions d’existence des molécules organiques sont les mêmes partout. Sur Terre et au-delà, les molécules organiques se décomposent à haute température et cessent leur activité à basse température.

Dans tous les coins de l’univers, la vie utilisera les mêmes ingrédients. Le carbone est l’élément chimique optimal pour l’origine de la vie, et l’eau est le fluide idéal pour son transport.

Qu’est-ce que cela signifie en pratique ? Nous savons qu’il existe trois états agrégés de la matière : solide, liquide et gazeux. Et si l’habitat des extraterrestres est gazeux, alors ils doivent se conformer aux lois de l’aérodynamique.

De la même manière que les ptérodactyles, les moineaux, les libellules et les avions en papier obéissent à ces règles. Si nos frères d’esprit vivent dans l’eau, alors ils sont soumis aux lois de l’hydrodynamique et de l’hydrostatique (la loi d’Archimède en particulier), les extraterrestres doivent donc avoir une forme corporelle allongée et aérodynamique.

Ceux qui vivent sur une surface dure ont besoin de membres (pattes, jambes, bras) pour réduire les frottements. Ou bien, utilisez la méthode de déplacement des serpents, qui se débrouillent bien sans membres. Ainsi, structurellement, les extraterrestres seront très probablement similaires aux habitants de la Terre,

Les extraterrestres auront-ils des organes des sens ? Cela dépend de l’environnement, affirme le président de la Société allemande d’astrobiologie, Dirk Schulze-Makuch, de l’Université technique de Berlin.

Qui a besoin d’oreilles s’il n’y a pas de support pour transmettre les ondes sonores ? Sur notre planète, les organes sensibles à la lumière ont été développés par presque tous les êtres vivants : la vision prend des formes variées, de l’œil complexe d’une mouche à la vision stéréoscopique d’une personne. Mais les extraterrestres n’ont peut-être pas besoin d’yeux s’ils vivent dans des endroits où la lumière ne peut pas pénétrer.

En cas de contact avec une intelligence extraterrestre, nous aurons affaire à des prédateurs – la plupart des scientifiques s’accordent sur ce point. Et ce n’est pas seulement parce qu’il n’existe aucun exemple de plantes et de champignons pensants sur Terre.

Cela n’a tout simplement aucun sens pour un organisme stationnaire de développer le rythme des réactions et de dépenser de l’énergie pour maintenir un niveau élevé de métabolisme. Pourtant, l’esprit est un plaisir coûteux. Par exemple, le cerveau humain pèse 2 % de la masse du corps et consomme 25 % de l’énergie.

Tout le monde ne peut pas se permettre un tel luxe. Le cerveau n’est rentable que si l’organisme vivant doit chercher de la nourriture ou se sauver du destin de devenir de la nourriture.

Alors pourquoi les extraterrestres ne peuvent-ils pas être des descendants d’herbivores ?

Le fait est que les aliments végétaux fournissent moins d’énergie que les autres aliments d’origine animale. Il serait difficile pour les herbivores intelligents de développer leur intelligence, car ils passeraient beaucoup de temps à manger des aliments végétaux peu caloriques. De ce point de vue, les créatures carnivores ont beaucoup plus de temps libre pour manger.

Et parmi les prédateurs, il existe une hiérarchie claire : si le lion doit être plus intelligent que l’antilope, alors le loup doit être plus intelligent que le lion, car il chasse en meute et le loup doit apprendre à coopérer avec les membres de l’équipe.